Restauration : le marché ne connait pas la crise selon Gira Conseil
87,2 milliards d'euros générés en 2013
Selon les chiffres de la dernière étude annuelle sur le marché de la Consommation Alimentaire Hors Domicile (CAHD) réalisée par Gira Conseil, le CA global du secteur est en hausse de 0,58% en 2013.
Chaque année, le spécialiste de la restauration Gira Conseil mène l'enquête pour réaliser son étude annuelle du marché de la Consommation Alimentaire Hors Domicile (CAHD) qui regroupe la restauration commerciale, la restauration collective, la restauration hôtelière, les circuits alimentaires alternatifs (boulangeries, GMS/Proxi et pétroliers) et la restauration automatique. Il y a quelques jours, le cabinet spécialisé livrait les résultats de cette étude référence, et force est de constater que la CAHD ne connait pas la crise ! |
En effet, selon les chiffres Gira Conseil, en 2013, le secteur affiche une croissance supérieure à celle enregistrée en 2012 (+ 0,32%) avec un chiffre d'affaires en augmentation de 0,58% (soit 87,2 milliards d'euros générés en 2013), et + 0,35% sur le nombre de repas servis à 9,64 milliards de repas servis. Sur l'ensemble du volume d’affaires généré hors taxe, la vente au comptoir (VAC), rafle 54% à 46,89 milliards d'euros (en progression de + 2,29%). La restauration à table quant à elle perd 1,14%.
« La croissance est donc bien là, mais elle ne l'est pas pour tout le monde, certaines catégories d'acteurs affichent une croissance à deux chiffres et ne semblent pas prêts de s'arrêter là, d'autres continuent de voir leur fréquentation chuter malmenant ainsi la stabilité d'un grand nombre d'entreprises » explique Gira Conseil.
Dans le détail, la restauration commerciale affiche une baisse de forme avec 49,93 milliards d'euros de CA générés (- 0,64%), tout comme la restauration hôtelière en repli de 2,6% à 6,15 millions d'euros. A l'inverse, la restauration collective progresse notablement de 4,53% à 19,72 milliards d'euros. Les circuits alternatifs gagnent aussi des points (+1,70% à 11,28 milliards d'euros), tout comme la distribution automatique en hausse de 0,5% à 172 millions d'euros.
L'étude révèle également que le nombre d'établissements est en hausse de 2,28%, notamment du fait de la dynamique du secteur de la restauration rapide largement développé en franchise. La dépense moyenne se redresse également en 2013 à 9,05 €, soit une hausse de 0,29% tous segments confondus (- 0,9% en 2012, - 2,32% sur 5 ans). Le ticket moyen en VAC s'établit à 6,04 € (+ 0,78%) et à 16,53€ en service à table (+ 1,47%). Sur l'ensemble de la restauration commerciale, 75% des repas sont pris à moins de 15 € et 6% à plus de 30 €.
Sur son blog, Bernard Boutboul insiste « Le simple besoin physiologique de manger cède progressivement du terrain à l'envie d'un moment de plaisir, de convivialité et de "vraie" qualité, aussi court soit-il ». Cela se traduit notamment par une montée en gamme avérée de la demande. Ainsi, la restauration rapide de moyenne et haut de gamme (ticket moyen autour de 10 euros) progresse de près de 12% tandis qu'à l'inverse le fast-food basique (ticket moyen à moins de 7 €) synonyme de malbouffe recule de près de 10%.
La recherche de nouvelles expériences qualitatives reste donc bien au cœur de la démarche des consommateurs. De quoi largement encourager les réseaux à innover ?
Clairement oui selon l'étude ! Et le marché de ce point de vue est très dynamique : « les concepts se multiplient et vont toujours plus loin dans la recherche de l'expérience client et dans la différenciation. Les nouveaux produits sont toujours plus nombreux en particulier sur le marché du snacking, montrant ainsi comment les acteurs émergents répondent aux nouveaux modes de consommation des Français. »
Clairement oui selon l'étude ! Et le marché de ce point de vue est très dynamique : « les concepts se multiplient et vont toujours plus loin dans la recherche de l'expérience client et dans la différenciation. Les nouveaux produits sont toujours plus nombreux en particulier sur le marché du snacking, montrant ainsi comment les acteurs émergents répondent aux nouveaux modes de consommation des Français. »