Les marchés de la minceur vont progresser à l'horizon 2016 selon Xerfi
Le marché sera tiré par les nouveaux services en ligne et les objets connectés
Les marchés de la minceur en ont bientôt fini de la crise. Selon une étude publiée ces derniers jours par Xerfi, si 2014 restera sans doute atone, à partir de 2015, les choses devraient s'arranger. Mais la concurrence se durcit et les acteurs vont devoir composer avec l'arrivée de nouveaux services en ligne.
Dans son étude publiée le 17 avril dernier intitulée « Les marchés de la minceur à l’horizon 2016 – Vers un écosystème numérique et interconnecté » Xerfi-Precepta dresse le bilan d'un secteur en convalescence : celui de la minceur.
« Ce marché de la minceur, qui pèse environ 3,6 milliards d’euros, a toutes les chances de progresser à moyen terme » précisent les experts de Xerfi-Precepta. Ceci étant, la donne change. « L’univers de la minceur est en pleine effervescence. Aux côtés des produits alimentaires allégés, des compléments alimentaires minceur et autres cosmétiques minceur s’ajoutent désormais les services de coaching minceur en instituts spécialisés, en salles de sport et sur Internet.Et en l’absence de barrières à l’entrée sur ce marché, les créations de sites et d’entreprises de services spécialisés dans la minceur se multiplient, contribuant encore à le dynamiser. » Cette multiplication des acteurs off et on-line diversifie la concurrence et amène à de nécessaires adaptations.
Un secteur en convalescence
Du côté des produits minceur, les meilleures perspectives sont envisagées pour la cosmétique instrumentale minceur (un marché d'environ 200 millions d'euros en 2012/2013) qui devrait connaitre un vrai boom à l'horizon 2016. Des opportunités de croissance sont également anticipées sur les produits alimentaires allégés (2,2 milliards d'euros en 2012/2013), les compléments alimentaires minceur (environ 240 millions d'euros en 2012/2013) et la diététique minceur (environ 126 millions d'euros réalisés en 2012/2013). Les cosmétiques minceur (environ 70 millions d'euros) et l'édition de régimes / minceur (de 50 à 100 millions d'euros) devraient quant à eux rester stables. Du côté des services minceur, les applications minceur devraient connaitre un essor important à l'horizon 2016. Les régimes et coaching minceur (environ 400 millions d'euros en 2012/2013) auront également le vent en poupe tandis que les soins minceur en instituts et centres (environ 200 millions d'euros en 2012/2013) verront leur activité revue à la baisse. « Dans un contexte de moindres pressions sur le pouvoir d’achat, la consommation globale des ménages progressera sur un rythme plus soutenu à compter de 2015 (+ 1%). »
Des offres de plus en plus globales
Ces nouveaux acteurs proposant des offres transversales pourraient bien faire évoluer le marché dans son ensemble et en profondeur. « Ce renouveau des marchés de la minceur s’accompagnera ainsi d’une remise en cause des frontières entre les différents segments. Celles-ci auront en effet tendance à s’estomper, à la faveur du boom d’Internet sur les marchés. » Cette mutation en marche devrait voir émerger de nouveaux types d'acteurs. « Dans les services, le secteur va poursuivre sa structuration autour d’enseignes nationales, voire internationales. Très atomisé, le marché va se structurer autour de marques et enseignes fortes. »Du côté des services en ligne, la réorganisation va également être d'actualité, notamment dans le segment du coaching sur Internet, en forte croissance. « Un nombre limité d’acteurs émergera, après une période d’écrémage consécutive à la création de sites tous azimuts. »
La technologie révolutionne les marchés
Clairement, les grands réseaux de distribution ne pourront plus longtemps faire l'impasse sur le cross-canal. Sites internet, applications, présence sur les réseaux sociaux, « le boom des nouvelles technologies ne doit pas être perçu comme une menace mais comme une chance de créer de nouvelles « expériences » pour les clients, tant du point de vue des pharmacies et parapharmacies que de celui des groupes de la grande distribution alimentaire ».
L'étude « Les marchés de la minceur à l’horizon 2016 – Vers un écosystème numérique et interconnecté » réalisée par Isabelle Senand compte plus de 200 pages.