Le commerce associé ne connait pas la crise
En 2013, la croissance s'établit à + 3,1%
En 2013, les 148 enseignes du commerce associé ont réalisé un chiffre d'affaires en croissance de 3,1 %, pour 142 milliards d'euros.
Si le modèle de la franchise a connu en 2013 une nette baisse de régime, il en est tout autrement du commerce associé qui comprend les coopératives de commerçants, et les groupements. En effet, selon les derniers chiffres de la Fédération du commerce associé divulgués lors d'une récente conférence de presse, le commerce associé a réalisé un chiffre d'affaires de près de 142 milliards d'euros, soit + 3,1%. Cette progression est notamment portée par la création de 766 nouveaux points de vente, portant à 42.700 le nombre de points de vente du commerce associé en 2013. Selon Guy Leclerc, président de la Fédération du Commerce Associé : « Il faut retenir trois chiffres essentiels. Outre l’évolution du chiffre d’affaires, nous avons créé 5 300 emplois et nous employons plus de 500.000 salariés, grâce à 30.000 entrepreneurs qui ont choisi ce mode de fonctionnement générateur de performance et de croissance ». |
Un jeu de chaises musicales
Selon les chiffres FCA, le commerce associé a créé plus de 700 nouveaux points de vente en 2013. Ce chiffre est toutefois à modérer... En effet, quand la fédération comptabilise l'entrée de 1.646 points de vente issus d'autres réseaux en 2013, quelque 2.000 magasins sortaient du modèle par le jeu des cessions à des intégrés, ou le basculement vers le modèle de la franchise. Globalement, sur l'année 2013, le solde des créations est donc ramené à près de 300 nouveaux points de vente. Selon Guy Leclerc, ce résultat démontre que si l’attractivité de la franchise peut faire de l’ombre au commerce associé, dans le détail, le modèle coopératif semble plus résistant à la crise que celui de la franchise.
« Les groupes intégrés n’arrivent plus à se développer et essaient de le faire via la franchise, mais la franchise a perdu 10% de son chiffre d’affaires l’an dernier, à environ 50 milliards d’euros, quand notre CA est près de trois fois supérieur et en croissance ». Parmi les ténors du commerce associé, les grandes surfaces d'alimentation comme Leclerc, Intermarché expliquent en grande partie le poids économique des acteurs du secteur.
« Les groupes intégrés n’arrivent plus à se développer et essaient de le faire via la franchise, mais la franchise a perdu 10% de son chiffre d’affaires l’an dernier, à environ 50 milliards d’euros, quand notre CA est près de trois fois supérieur et en croissance ». Parmi les ténors du commerce associé, les grandes surfaces d'alimentation comme Leclerc, Intermarché expliquent en grande partie le poids économique des acteurs du secteur.
Un coup de pouce attendu par le projet de loi Economie sociale et solidaire
Arrivé en première lecture devant les députés, après avoir été adopté le Sénat, le projet de loi Economie sociale et solidaire renforce les coopératives de commerçants. En effet, parmi les dispositions prévues dans le cadre de ce texte, les coopératives de commerçants auront la possibilité « d’organiser entre les associés une coopération financière, notamment à travers la constitution de sociétés, exerçant sous leur contrôle direct ou indirect et ayant pour finalité d’apporter par tous moyens un soutien à l’achat, à la création et au développement du commerce le cas échéant dans le respect des dispositions propres aux établissements de crédit. Le capital de ces sociétés doit être détenu par les coopératives et des associés coopérateurs ».
En clair, ces sociétés de financement nouvelle génération pourront permettre la création d'un effet de levier pour le financement de nouveaux points de vente, mais aussi pour faciliter les transmissions. Le projet de loi propose également pour réduire le risque de fuite de magasins dans les réseaux intégrés, de contraindre les vendeurs d’un fonds de commerce à prévenir l’enseigne à laquelle il est « associé ».
« Les statuts d’une société coopérative de commerçants peuvent prévoir que l’associé qui souhaite céder son fonds de commerce, ou plus de 50 % des parts sociales ou actions composant le capital de la société exploitant ce fonds, ou encore le bien immobilier dans lequel est exploité ce fonds, doit en informer la coopérative. La coopérative dispose, à compter de la réception de cette information, d’un délai de trois mois pour présenter une offre d’acquisition. » Autre nouveauté : les associés non coopérateurs pourront détenir des parts de la coopérative, pour une part minoritaire.
En clair, ces sociétés de financement nouvelle génération pourront permettre la création d'un effet de levier pour le financement de nouveaux points de vente, mais aussi pour faciliter les transmissions. Le projet de loi propose également pour réduire le risque de fuite de magasins dans les réseaux intégrés, de contraindre les vendeurs d’un fonds de commerce à prévenir l’enseigne à laquelle il est « associé ».
« Les statuts d’une société coopérative de commerçants peuvent prévoir que l’associé qui souhaite céder son fonds de commerce, ou plus de 50 % des parts sociales ou actions composant le capital de la société exploitant ce fonds, ou encore le bien immobilier dans lequel est exploité ce fonds, doit en informer la coopérative. La coopérative dispose, à compter de la réception de cette information, d’un délai de trois mois pour présenter une offre d’acquisition. » Autre nouveauté : les associés non coopérateurs pourront détenir des parts de la coopérative, pour une part minoritaire.