E-commerce : Vêtements, livres et billets d'avion en tête des intentions d'achat
La praticité et les prix avantageux restent les principaux atouts du e-commerce
Le 26 août dernier, Nielsen, société d’information et d’insights publiait les résultats d'une étude sur les intentions d'achat en ligne dans les 6 mois à venir. Les vêtements, les livres et les billets d'avion sont en tête.
D'après la dernière étude dévoilée par Nielsen fin août, les vêtements et accessoires, livres et billets d'avion seront les produits les plus achetés en ligne par les consommateurs français dans les six mois à venir. En effet 30% des Français ont l'intention d'acheter sur internet des vêtements, accessoires ou chaussures dans les six prochains mois, tandis que 25% déclarent qu'il achèteront des livres et des billets d'avion en ligne. Les autres produits phares du e-commerce seront les chambres d'hôtes/tourisme (23%), suivis des tickets de divertissements (21%) et les produits de beauté (21%). Le matériel informatique récolte quant à lui 18% d'intention d'achat, les DVD, disques de jeu et vidéos 17%, l'équipement électronique 15%, les téléphones mobiles 15%. « En France, l’étude révèle que ce sont les réservations d'hôtel et voyages qui ont connu la plus forte progression en termes d’intention d’achat en ligne depuis 2011 - passant de 15 à 23% des consommateurs français. » |
De même, l'intention d'acheter des livres numériques sur Internet a connu une augmentation significative (8 points, passant de 3 à 11%). « L’alimentaire (de 7 à 14%) et les logiciels informatiques (de 5 à 12%) suivent avec un bond de 7 points ».
Atouts et freins du e-commerce
Selon l'étude, la praticité et les prix avantageux sont les principaux atouts du e-commerce tandis que les frais de livraison et la sécurité des paiements restent des freins importants à la progression. Dans le détail côté atouts, près de six consommateurs sur 10 (58%) trouvent le shopping en ligne « pratique ». Près de la moitié (47%) sont convaincus qu'ils peuvent généralement obtenir le meilleur prix sur le web. « Un tiers (33%) des personnes interrogées admettent qu'elles regardent souvent les produits dans un magasin avant d’acheter en ligne. »
Côté freins, près de quatre français sur dix (38%) n'aiment pas acheter en ligne en raison des frais de livraison considérés comme plutôt élevés, tandis que trois sur dix (31%) n'ont pas confiance lorsqu’il s’agit de communiquer sur internet le numéro de carte bancaire. « Un sur quatre (24%) trouve de plus les sites marchands plutôt complexes et déroutants. »
Ces freins expliquent en grande partie pourquoi 31% des Français ne pensent jamais à utiliser Internet pour faire leurs achats (vs 22 % pour l'ensemble des Européens). Ces quelques chiffres montrent la voie des améliorations à apporter aux e-boutiques. Selon Sébastien Monard, responsable du marketing et de la communication chez Nielsen : « Les distributeurs doivent actionner trois leviers pour assurer la progression du e-commerce. Des protocoles de sécurité simples et rassurants sont impératifs et les services de livraison gratuite à envisager plus souvent. En outre, la navigation sur les sites web doit être simplifiée, avec une présentation des produits disponibles lisible plus rapidement – les magasins virtuels nécessitent le même niveau d’attention que les magasins physiques. »
L'e-shopping change la donne
Internet est en train de changer le shopping. « Quatre consommateurs français sur dix (39%) disent qu'ils passent beaucoup de temps à faire des recherches sur le web avant d'acheter. La moitié (51%) lit des commentaires en ligne avant d'acheter, quand un sur trois (31%) utilise les réseaux sociaux pour prendre sa décision d'achat. 50% reconnaissent avoir souvent recours à internet pour s’informer sur un produit avant de l'acheter en magasin. » La révolution du parcours d'achat est donc bien en marche selon Nielsen mais tous les secteurs d'activités ne sont pas impactés de la même manière.
En effet, selon les catégories de produits et services, les consommateurs privilégient internet pour la recherche d’informations ou pour l’achat. La combinaison des deux est par ailleurs possibles également pour certains produits/service. « L’effet ROPO (Research Online, Purchase Offline) concerne avant tout l'automobile, l’informatique, les appareils électroniques et les téléphones mobiles : les consommateurs iront plus volontiers sur le web pour se renseigner avant d’acheter en magasin physique. »
L'autre réflexe on-line des consommateurs est d'utiliser les comparateurs de prix en amont des visites en magasins (22%) « et plus d'un sur six (16%) déclare maintenant utiliser des applications de comparateurs de prix directement dans le point de vente. » Si l'accès à internet pour acheter en ligne reste principalement l'apanage de l'ordinateur (71%), 29% des e-shoppers utilisent désormais un téléphone portable, et 20% une tablette.
« L'utilisation des différents périphériques souligne le rôle majeur que l’accès en ligne joue dans le e-commerce. Et soulève de nouveaux enjeux pour industriels et distributeurs, conclut Sébastien Monard. Par exemple, les consommateurs continueront-ils à faire des sorties shopping (avec achats de différents produits et services lors d’une même visite) ou feront-ils leurs achats tout au long de la journée, un ou deux articles à la fois, naviguant pour cela d’un site à un autre ? Quel impact ces nouvelles habitudes potentielles auront-elles sur les habitudes de shopping classiques ? Les interrogations sont légitimes et multiples… passionnantes à analyser également ! »