Créer son propre réseau est encore plus délicat que devenir franchisé ! Et s’il existe principalement trois causes d’échec des nouvelles enseignes de franchises, vous devrez être attentif à tout ce qui pourrait vous freiner ou vous conduire à une chute. Car rater son lancement en franchise, c’est le plus souvent mettre un terme à son expérience entrepreneuriale. Car les coûts et les responsabilités juridiques sont tels qu’ils emportent tout en cas d’échec.
Manque de capitaux
Le manque de capitaux est la cause d’échec la plus facilement évitable dans la création d’un nouveau réseau de franchise. Soyez donc patient et attendez d’avoir suffisamment de fonds pour vous lancer. En général, on estime qu’il faut compter entre 60 000 € et 200 000 € minimum pour créer son enseigne. Ces sommes comprennent :
- Les honoraires des experts qui vous accompagnent en amont (audit de faisabilité, rédaction du manuel opératoire, rédaction du DIP, rédaction des contrats de franchise, conseil comptable, conseil juridique, etc.) ;
- Les frais de communication sur le lancement de l’enseigne et le recrutement de franchisés ;
- Le développement d’outils opérationnels pour les futurs franchisés ;
- Le besoin en fonds de roulement nécessaire pour embaucher et rémunérer une équipe opérationnelle (animateur de réseau, communicants, etc.) ;
- Etc.
N’oubliez pas que vous devrez être déjà opérationnel pour gérer votre réseau… avant même d’avoir le premier franchisé ! Il faudra donc encore attendre pas mal de temps avant de percevoir les premières redevances.
Concept défaillant
Bien souvent, un concept défaillant est à l’origine de l’échec des jeunes enseignes qui mettent la clé sous la porte avant les 5 ans. Mauvaise étude de marché, marché de niche trop spécifique, marché trop dépendant de la législation, ou à l’inverse marché trop général : il existe bien des cas de concepts non pertinents pour un développement efficace en franchise.
D’où l’importance, nous ne cesserons de le répéter, de se faire accompagner très tôt par des experts. Disons-le encore : l’audit de faisabilité représente certes un coût mais il permet souvent d’éviter bien des déconvenues. Et même, il permet d’améliorer son concept grâce à des préconisations.
Mauvaise compréhension du métier de franchiseur
Enfin, la première cause d’échec des jeunes enseignes, c’est une défaillance du franchiseur.
- Un franchiseur trop autoritaire ne réussira pas à fédérer ses franchisés et à les faire adhérer à ses idées ;
- Un franchiseur au contraire trop laxiste n’arrivera pas à faire respecter son concept, pourtant pierre angulaire de la réussite du concept :
- Un franchiseur mauvais gestionnaire prendra de mauvaises décisions et finira par faire couler l’enseigne ;
- Un franchiseur trop myope ne saura pas voir les évolutions de son marché… et sera incapable de s’y adapter
- Etc.
Ce qu’il faut retenir :
- Il existe trois freins principaux à connaître et à surveiller : le manque de capitaux, le concept défaillant et la mauvaise approche du métier de franchiseur.
- La préparation est indispensable à la réussite du lancement de son réseau.
- Il ne faut surtout pas hésiter à faire réaliser un audit de faisabilité.
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