Toute la Franchise : Pouvez-vous nous présenter l’enseigne TOXAN ?
Thomas Pouget : TOXAN est une société dont la vocation est de démocratiser le costume et plus généralement l’habillement sur-mesure. Nous travaillons aussi bien des produits masculins que féminins et nous adressons à une clientèle de particuliers comme de professionnels.
La volonté de TOXAN est de devenir une référence dans le conseil en habillement. Nous avons ainsi remis au goût du jour le métier de conseiller en habillement. Un métier qui existait il y a encore une quarantaine d’années et était tombé en désuétude avec l’avènement et la profusion de la distribution en prêt-à-porter. Or, mises à part de rares exceptions essentiellement dans le haut de gamme, les vendeurs en prêt-à-porter prennent de moins en moins le temps de conseiller leurs clients.
TOXAN appuie son développement sur le marketing de réseau et privilégie le bouche à oreille comme vecteur principal pour accroitre sa notoriété. Le réseau est composé de conseillers habilleurs indépendants n’ayant pas de zone géographique prédéterminée.
Enfin, le processus d’accompagnement et d’apprentissage du métier mis en place au sein du réseau permet au concept TOXAN d’être accessible à tous types de profils, issus ou non du monde du textile.
TLF : Pouvez-vous détailler plus précisément cette offre d’accompagnement ?
TP : Nous proposons une multitude de cycles de formation, tant sur le métier que sur le produit. Les adhérents du réseau bénéficient donc d’un apprentissage et d’un suivi régulier. La formation initiale s’étend sur environ 90 jours durant lesquels les conseillers habilleurs peuvent profité de différents modules de formation métier et techniques. Par la suite, ils bénéficient d’un suivi pendant six mois, voire un an.
Une des forces de TOXAN réside notamment dans la mutualisation de la transmission de savoirs. Nous avons mis en place un système de parrainage qui permet à nos adhérents de bénéficier d’un suivi technique et métier permanent. Au-delà de la formation métier, les affiliés TOXAN sont également formés pour à leur tour devenir formateur. C’est là une autre facette du métier qui leur permet de faire du management et de participer au développement de l’équipe, à sa formation et à son accompagnement.
Ce partage d’expérience et cet accompagnement mutuel fait d’ailleurs partie des outils sur lesquels nous nous appuyons pour devenir une référence dans le métier. A chaque fois qu’une prise de mesure est faite par un adhérent, elle est systématiquement contrôlée par un parrain. A travers ce contrôle permanent nous visons les 100% de satisfaction client. Plus qu’une simple ambition, il s’agit là d’un impératif puisque notre développement se base exclusivement sur le bouche à oreille qui représente pour nous l’axe de croissance le plus opportun pour devenir une référence.
TLF : pouvez nous décrire le type de profil que vous recherchez pour ouvrir un show-room TOXAN ?
TP : Nous recherchons des entrepreneurs ayant la volonté de développer une activité singulière qui s’apparente à du service à la personne et qui est, en ce sens, résolument différente de ce qui se fait sur le secteur du prêt-à-porter.
Aussi, il est indispensable d’avoir de bonnes aptitudes relationnelles. Quand le vendeur de prêt-à-porter travaille ses arguments pour faire partir son client avec des vêtements, le conseiller habilleur TOXAN fabrique à la demande. Il est beaucoup plus à l’écoute de son client afin de répondre parfaitement à son besoin.
L’avantage du concept TOXAN est qu’il permet à ses adhérents d’être proactifs. Les conseillers habilleurs TOXAN ne sont pas passifs dans un magasin à attendre le client mais vont à sa rencontre, au domicile ou au bureau des particuliers ou directement auprès des entreprises.
TLF : Mise à part les enseignes de prêt-à-porter, existe-t-il une concurrence directe sur le secteur de l’habillement sur-mesure ?
TP : Nous avons effectivement quelques concurrents sur le marché du sur-mesure bien que celui-ci soit encore embryonnaire en France. Par rapport au prêt-à-porter, il représente 3 à 4% de part de marché sur le sol français, contre 15 à 20% chez nos voisins européens.
Notre concurrence directe est tout à fait légitime, saine et certainement vouée à s’intensifier.
TLF : Que mettez-vous en place pour vous démarquer de cette concurrence ?
TP : Nous ne cherchons pas à nous démarquer à tout prix de la concurrence. Notre démarche ne consiste pas à aller « taper chez le concurrent » mais plutôt à faire de TOXAN une référence dans le conseil en habillement.
Pour cela, nous misons sur l’accessibilité du produit, en termes de prix et au niveau géographique. TOXAN s’étend sur toutes zones géographiques et compte des conseillers habilleurs sur toute la France. Ceux-ci ne sont pas contraints par une zone de chalandise et peuvent très bien s’installer dans de petites villes.
TLF : Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir ouvrir des show-rooms ?
TP : Le show-room est un lieu qui permet de présenter des produits, accueillir des clients et surtout former de nouveaux conseillers habilleurs. Le show-room est un élément fédérateur, non seulement en tant que tel mais également et surtout à travers la personne qui le dirige.
Initialement nous envisagions de nous développer uniquement via un marketing de réseau pur et dur autour de notre show-room toulousain. Cependant, au fil du temps, nous nous sommes rendus compte des limites du système, particulièrement pour les conseillers éloignés de Toulouse.
Nous avons donc décidé assez récemment d’intégrer l’implantation de show-rooms pour appuyer le développement du réseau TOXAN et assurer son rayonnement sur la France, puis dans un second temps sur l’Europe.
Cette décision a été prise en concertation avec l’ensemble des conseillers habilleurs après avoir constaté que le développement de la région toulousaine avait particulièrement été avantagé par son show-room.
TLF : A combien estimez-vous le temps nécessaire pour vivre convenablement de cette activité ?
TP : Tout est relatif, notamment par rapport à ce que l'on estime être raisonnable. Je dirais qu’au bout de la première année, l’affilié TOXAN est à même d'avoir un fonds de commerce qui commence à avoir quasiment 50% de récurrence, ce qui n'est pas négligeable. La deuxième année il peut commencer à vivre convenablement de son activité.
A titre d’exemple, le show-room de Toulouse a réalisé 230.000 euros de chiffre d’affaires la première année avec un taux de rémunération de l’ordre de 35%. Ce chiffre est bien sûr à prendre avec précaution et à contextualiser. Nous préférons annoncer des prévisions plus basses afin d’éviter les désillusions. Aussi, si nous exigeons un apport personnel de 30.000 euros c’est pour permettre aux entrepreneurs qui nous rejoignent d’avoir une surface financière suffisante pour passer cette première année sereinement.
TLF : Quatre ans après le lancement du réseau TOXAN quel est le bilan ?
TP : Aujourd’hui, le réseau TOXAN compte deux show-rooms et 65 conseillers habilleurs. En 2013, nous devrions ouvrir cinq nouveaux show-rooms et nous visons les 15 implantations à l’horizon 2015. Nous allons recruter de nouveaux investisseurs et certains conseillers habilleurs du réseau devraient également se positionner pour ouvrir un show-room TOXAN.
TLF : Un mot pour conclure cette interview ?
TP : Je dirais que la philosophie de TOXAN permet à ses adhérents d’être des entrepreneurs indépendants tout en profitant de la force de cohésion d’un réseau. Chez TOXAN nous sommes indépendants ensemble !
TLF : merci.
Benjamin Thomas, Toute la Franchise ©
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