Le nouvel élan du marché immobilier selon Laforêt
Dans le cadre d’un petit déjeuner de presse, organisé ce 5 janvier, le réseau Laforêt a partagé son analyse de l’état des lieux du marché immobilier à l’issue de l’année 2015 et ses perspectives d’évolution en 2016. Avec quelque 700 agences maillant l’ensemble du territoire français, le réseau Laforêt dispose de données particulièrement intéressantes pour une analyse fine du marché de l’immobilier dans sa globalité comme au niveau régional et local. Et le réseau est formel : l'année 2015 a été marqué par un nouvel élan du marché français de l'immobilier.
Pour faire le point sur l’état du marché immobilier français en 2015, le réseau s’est appuyé sur les six indicateurs clés que sont :
- le volume de transactions,
- la demande,
- le offre,
- le prix au m2,
- l’écart de prix,
- et les délais de vente
Une reprise des transactions
Au cours de l’année 2015, l’enseigne a ainsi constaté une nette hausse du volume des transactions par rapport à l’année précédente. De +12% sur l’ensemble du territoire, cette progression du nombre de transactions atteint même les +16% à Paris. Les acquéreurs restent en majorité des secundo-accédants qui représentent une vente sur deux suivis par les primo-accédants pour 36% des transactions. Les investisseurs patrimoniaux représentent, quant à eux, 11% des transactions et restent, selon Laforêt, « toujours inquiétés par la généralisation de l’encadrement des loyers ».
Un déséquilibre entre l’offre et la demande
Parmi les indicateurs évocateurs de la reprise du marché, la demande a progressé de 8% entre 2014 et 2015 sur l’ensemble du territoire. En face, l’offre ne suit pourtant pas et accuse même une baisse de -6%, dans la lignée des cinq dernières années. Une situation de raréfaction de l’offre, que Laforêt explique par une frilosité des bailleurs et investisseurs à mettre leurs biens sur le marché, et qui contribue à tendre le marché.
Les prix continuent à baisser
L’année 2015 a également été marquée, une nouvelle fois, par une baisse des prix qui a toutefois été contenue, affichant -1,7% sur l’année, notamment en raison de ce déséquilibre entre l’offre et la demande. Laforêt souligne cependant que le prix au m2 a connu un rebond de +0,9% au second semestre 2015, compensant les 2,3% de baisse atteints en milieu d’année. Les prémices d’une reprise du marché, la hausse annoncée des taux de crédit et la pénurie de certains types biens, comme les petites surfaces sur le marché parisien, incitent nombre d’acquéreurs à accélérer la concrétisation de leur projet et a moins négocier les prix.
Le réseau Laforêt pointe la persistance d’une réelle disparité entre les régions et cite en exemple la Champagne-Ardenne et la Picardie qui accusent une baisse de prix de l’ordre de 5% pour les maisons alors qu’elle reste inférieure à 1% en Aquitaine.
Les délais de vente continuent de diminuer
Dernier indicateur, les délais de vente poursuivent leur tendance baissière et, avec une moyenne nationale de 95 jours, demeurent sous la barre des 100 jours. Le réseau Laforêt relativise cependant cette moyenne nationale en indiquant que, si « à Paris et en Ile-de‐France, ceux‐ci connaissent un léger recul à respectivement 76 et 89 jours, soit un gain de 3 jours par rapport à l’an dernier », les délais de vente en régions sont de 108 jours en moyenne. S'ils restent au-delà des 100 jours symboliques, ils diminuent de 7 jours par rapport à 2014.
Pour le réseau Laforêt ces différents indicateurs laissent entrevoir une poursuite de la progression de la demande, notamment du côté des primo-accédants qui pourront profiter de l’élargissement du prêt à taux zéro et de taux d’intérêts qui, selon l’enseigne, « devraient en effet rester extrêmement favorables en 2016 et donc continuer à contribuer à l’accélération des projets immobiliers ». Quant à la raréfaction de l’offre, le réseau compte sur un « regain de confiance des secundo-accédants, conscients que la baisse des prix vaut à la vente comme à l’achat » et qui peuvent encore profiter de conditions avantageuses d’accès au crédit.
Pour Yann Jehanno, directeur exécutif du réseau Laforêt, « l’année 2015 illustre un nouvel élan ». Il assure que, « depuis l’été 2015, le marché de l’ancien a changé de trajectoire. Les prix sont orientés à la hausse, les délais de vente s’accélèrent et les négociations diminuent ».