Analyse du marché du crédit immobilier par ACE Crédit
Taux d’intérêts demeurant historiquement bas, montants moyens empruntés, profil type de l’emprunteur immobilier et perspectives d’évolutions : le groupe ACE Crédit propose un aperçu de l’état du marché du crédit immobilier en 2015 et de ses perspectives d’évolution pour 2016.
Atteignant les 2% en avril et mai 2015 pour un emprunt sur 20 ans, le taux d’intérêt moyen du crédit se maintient à un niveau très bas. Il termine l’année à 2,10% en décembre contre 2,25% en janvier, soit 0,15 points de moins. Pour ACE Crédit, cette situation rend l’achat immobilier plus avantageux que la location. Aussi elle a permis le retour sur le marché des primo-accédants. Au sein du réseau ACE Crédits la part des dossiers déposés par des primo-accédants est ainsi passée de 7,5% en septembre 2015 à 9% en décembre. Ce contexte a aussi eu pour conséquence, notamment jusqu’à l’été, d’entrainer une recrudescence de rachats de crédits. Une opération qui pouvait s’avérer très profitable, notamment concernant les emprunts réalisés avant 2011 avec une longue durée de remboursement restante. Cette tendance s’est tassée à compter du mois de juillet pour laisser la place à une augmentation des demandes de prêts pour des achats de résidences principales.
On emprunte plus en Ile-de-France
En matière de crédits immobiliers, ACE Crédit relève, sans surprise, d’importantes disparités en fonction des régions, particulièrement entre l’Ile-de-France et la province. Quand le montant moyen emprunté sur l’année 2015 s’élève à 154.580€ en province, il représente quasiment le double en Ile-de-France, à 295.910€. En se penchant sur cette donnée, ACE Crédit pointe une sensible progression du montant moyen emprunté en Ile-de-France qui augmente pour la 1re fois depuis 2010, de 265.000€ en 2014 à 295.910€. Pour l’enseigne ce constat se justifie par les taux très bas qui impliquent une meilleure capacité d’emprunt. ACE Crédit souligne également que ce sont essentiellement les secundo-accédants qui ont contribué à cette situation. Plus enclins à vendre en raison des bonnes conditions d’emprunt, ils disposent également d’un apport plus important et peuvent donc emprunter davantage.
Le profil de l’acheteur immobilier
Cette conjoncture rendant favorable l’accès au crédit attire des emprunteurs de plus en plus jeunes vers l’accession à la propriété. Les taux très bas rendent intéressant l’achat précoce d’un bien immobilier et 20% des jeunes sautent ainsi le pas avant leur trentième année. Ils s’orientent essentiellement vers de petites surfaces en rapport avec leur budget. Des biens qu’ils revendent pour acheter plus grand quand ils s’installent en couple ou fondent une famille. Ainsi, les courtiers ACE Crédit notent que 48% d’acheteurs de 30 à 39 ans d’Ile-de-France, et 43% de province, réalisent leur second achat. Le réseau fait enfin ressortir une forte propension de l’achat-revente après 40 ans pour diverses raisons : acheter plus grand ou passer d’un appartement à une maison pour un meilleur confort de vie ou, à l’inverse, acheter plus petit suite au départ des enfants.
Quel immobilier en 2016 ?
Pour Joël Boumendil, fondateur et PDG du groupe ACE Crédit, « compte-tenu du contexte actuel, il est plus que probable que les taux des crédits immobiliers proposés par les banques se maintiennent à des niveaux très bas tout au long de l’année 2016 ». Pour étayer son propose, il évoque « l’abaissement récent du taux directeur, décidé par la BCE ». Pour lui, les banques poursuivent les mêmes objectifs qu’en 2015, à savoir « séduire un éventail de clients plus large ». Cela passe par une baisse des taux, déjà observée en janvier et, ajoute Joël Boumendil, par l’assouplissement de « leurs critères d’octroi des crédits pour toutes les durées d’emprunts, et quel que soit le profil de l’emprunteur ». Et si cette conjoncture est incitative à l’achat immobilier, elle « continue de favoriser encore le rachat de crédit ».