Centrakor et GiFi : deux enseignes qui se livrent une bataille acharnée pour le rachat des magasins Tati !
En difficulté financière depuis plusieurs années (des pertes de 60 à 80 millions d’euros par an), le groupe de textile, Tati, placé en redressement judiciaire depuis le 4 mai dernier, est aujourd’hui au cœur d’une bataille féroce qui oppose deux réseaux spécialisés dans l’équipement de la maison et de la personne à petit prix, à savoir l’enseigne Centrakor et GiFi, pour le rachat de ses magasins.
Prétendants très sérieux au rachat des magasins exploités par le groupe Tati, les enseignes Centrakor et GiFi souhaitent toutes les deux racheter les magasins Tati mais pour des raisons diverses… En effet, le réseau GiFi souhaite continuer l’activité « textile » développé par Tati, en injectant notamment près de 80 millions d’euros dans l’enseigne créée par Jules Ouaki avec pour objectif de la redresser dans les deux ans à venir et conserver l’intégralité des équipes en place, tandis que de son côté, l’enseigne Centrakor souhaite injecter également 80 millions d’euros pour le rachat de Tati et conserver 1270 salariés sur les 95 magasins repris (sur un total de 138). A cela s’ajoute 20 millions d’euros au bénéfice de la procédure qui iront abonder le PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) et régler les factures des créanciers.
La grande différence qu’il subsiste entre les projets proposés par les deux poids lourds de la décoration de maison à bas prix, réside dans la gestion post-achat des magasins Tati. En effet, GiFi a pour ambition de maintenir l’activité ancestrale du groupe Tati, à savoir le textile, alors que de son côté le réseau Centrakor prévoit de transformer les magasins Tati en des enseignes de Foir’Fouille, MaxiBazar ou encore Centrakor.
Les deux géants de la décoration de maison, avaient rendez-vous ce matin devant le tribunal de Bobigny pour statuer sur l’avenir des magasins Tati. A l’issue du jugement, le tribunal de commerce de Bobigny a décidé de reporter au 19 juin l’examen des offres de reprise du groupe Tati. Le feuilleton concernant le rachat des magasins Tati n’est donc pas prêt de connaitre un dénouement.