Coronavirus : All4home s'organise pour protéger ses franchisés et salariés face à la pandémie
Interview de Laurence Bucher, responsable du développement réseau.
Comment gérez-vous le développement du coronavirus Covid-19?
Les premiers signaux d’alertes sont apparus très rapidement début mars lorsque notre réseau nous a informés des premiers cas de contamination rapportés par la presse et les structures médicales de la région Est. Cela nous a replongés dix ans plus tôt lorsque le SRAS était apparu en France. Nous avons vite informé nos franchisés sur les mesures sanitaires à mettre en place et communiqué les consignes utiles pour les aider à gérer au mieux une situation de crise plus ou moins avérée selon les départements. La priorité a été de protéger les équipes par une communication large sur les gestes « barrières » et les comportements à adopter et à rassurer nos clients sans être inutilement alarmistes.
La propagation de l’épidémie dans certaines régions et les annonces de ces derniers jours par le gouvernement nous ont amenés à monter encore d’un cran notre accompagnement aux franchisés qui subissaient une énorme pression entre d’un côté des clients qui souhaitaient suspendre des interventions, des salariés qui se retrouvaient bloqués à domicile pour garder leurs propres enfants, les demandes d’aides de la part de nouveaux clients en recherche d’une solution de garde d’enfants et de leur côté leur volonté clairement affichée de protéger les salariés et ainsi de participer à l’effort national pour endiguer au plus vite le Coronavirus.
Aujourd’hui, je tiens au nom du groupe à féliciter l’ensemble des franchisés du réseau pour leur attitude responsable et l’ensemble de leurs équipes pour leur engagement. Ils peuvent tous compter sur l’ensemble du personnel au siège pour leur apporter le soutien nécessaire pour traverser au mieux cette dure épreuve. L’ensemble de nos partenaires fait corps avec nous et nous a permis de prendre les mesures adaptées à la situation : réorganisation des plannings, modification des équipes d’intervenants sur les missions, maintien à domicile de certains salariés, télétravail pour les équipes administratives, mesures d’accompagnement social, reports des échéances, décalage des cotisations…
Je tiens également à remercier notre fédération, la Fédésap, pour la rapidité de leurs interventions et la qualité de leur communication jusqu’à présent.
Quels sont les premiers enseignements de cette crise ?
S’il est bien trop tôt pour tirer un premier bilan, cette crise montre à quel point il est important d’être correctement et suffisamment nombreux et bien organisé à la tête d’un réseau de services à la personne pour gérer en même temps les demandes des franchisés, celles des administrations, les inquiétudes des équipes terrain, les questions des clients, la communication en local et en nationale dans la presse et sur les réseaux sociaux. En cela le reportage de notre équipe de Saint Louis sur la gestion du Coronavirus diffusé au journal de 20h sur France 2 la semaine dernière a permis de rassurer un peu nos équipes. Mais cela implique un travail de chaque instant et l’exercice est difficile tant il y a eu d’incertitudes ces deux dernières semaines sur l’évolution de l’épidémie et les décisions du législateur.
Au stade actuel, il y a tout de même quelques questions qui peristent : pourquoi les pouvoirs publics n’ont pas pris plus tôt les mesures de « confinement » et de soutien annoncées lundi 16 mars ? pourquoi malgré nos demandes répétées, l’approvisionnement en masque et en gel désinfectant est au point mort ? pourquoi les mesures d’accompagnement pour sauvegarder l’emploi ne sont pas à la hauteur de l’impact que cette crise va avoir sur l’ensemble des entreprises de notre secteur ?
Notre énergie est pour l’instant concentrée sur le soutien au personnel soignant qui fait un travail admirable et à la protection de nos équipes mais nous espérons vivement que le gouvernement saura répondre avant la fin du mois de mars et positivement à ces questions pour permettre aux acteurs de notre secteur de faire le travail au mieux et surtout de rebondir.