« J’ai 54 ans, suis maman de six enfants et dirige trois agences Senior Compagnie », Nathalie Cohen
Après avoir ouvert sa première agence Senior Compagnie en Ile de France il y a sept ans, Nathalie Cohen a choisi d’en ouvrir deux autres. La multi franchisée, aujourd’hui à la tête de trois agences dans le Val de Marne, revient sur ce désir de reconversion professionnelle qui l’a poussée à créer son entreprise et son choix de renouveler son contrat de franchise avec Senior Compagnie.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel a été votre parcours professionnel avant de créer votre entreprise ?
J’ai 54 ans, je suis maman de six enfants et grand-mère de 8 petits-enfants. J’ai toujours été chef d’entreprise, j’ai commencé dans les matières premières pour la cosmétique puis la distribution avec plusieurs parfumeries. J’ai décidé de changer d’horizon lorsque la profession devenait difficile, surtout en province où j’étais implantée. Je suis Dauphinoise et j’ai déménagé à Paris il y a 20 ans. En 2013, j’ai mené de front la parfumerie et le service à la personne en intégrant la franchise Senior Compagnie. J’ai fini par vendre mes parfumeries en 2015.
Pourquoi avoir créé votre société avec le support de votre franchiseur ? Avez-vous consulté des concurrents de votre enseigne ?
Au départ, c’est Philippe mon mari, qui a rencontré les dirigeants de plusieurs franchises de service à la personne. Il a rencontré Nicolas Hurtiger, le président de l’enseigne, une première fois et après le second entretien, il est revenu en m’affirmant que : « Ce métier est fait pour toi, pas pour moi ! ». Comme mes deux grands-mères étaient confrontées à la problématique du maintien à domicile, les deux étant dans leur 100e année, j’ai pu constater le parcours difficile des familles qui cherchent un accompagnement de qualité et des valeurs humaines chez un prestataire.
J’ai effectivement trouvé ces qualités chez Senior Compagnie.
Etiez-vous de la profession avant de vous lancer ? Si non, pourquoi avez-vous changé de secteur d’activité ?
A l’âge de 47 ans, j’avais envie d’un métier qui ait du sens. Même s’il est important de vendre du rêve via des produits cosmétiques couteux, je trouvais plus gratifiant d’apporter plus qu’une aide à des personnes âgées et handicapées.
Pourquoi avez-vous renouvelé votre contrat avec votre franchiseur ?
En sept ans, j’ai acquis une expérience et une connaissance du métier, j’ai développé trois agences. Je n’aurais jamais pu arriver à cela sans le soutien et l’accompagnement de la franchise. On ne s’invente pas spécialiste du maintien à domicile. Notre travail de chef d’entreprise est de gérer le quotidien, le développement, les ressources humaines, tant au niveau des encadrants que des équipes qui travaillent à domicile. Nous devons aussi gérer nos finances, piloter notre activité. C’est un travail important qui ne nous laisse pas le temps d’assurer toute la communication, le lobbying avec les pouvoirs publics et les syndicats, mettre en place les process qui sont reconnus par les financeurs. Et puis il faut reconnaitre aussi que nous n’avons pas la connaissance de tous ces domaines.
Comment avez-vous été et êtes-vous toujours accompagnée dans votre activité ?
Encore une fois, le réseau est notre accompagnateur pour nous épauler. Les collaborateurs de toutes les équipes sont précieux dès qu’une question se pose. J’ai aussi et surtout la chance d’avoir mon mari dont le métier est d’accompagner les grandes entreprises ou institutions dans leur conduite au changement. Son concours est précieux pour moi.
La formation vous a-t-elle permis concrètement de démarrer votre activité dans des conditions optimales ?
Je pense que la formation a évolué par rapport à 2013. Mais en effet, elle a été un véritable pied à l’étrier puisque le métier m’était inconnu.
A bien des égards, tout a été respecté par le franchiseur et au fil des années, ce respect s’est accentué puisque nous avons un peu grandi ensemble. J’ai pu constater que le secteur a évolué et le franchiseur s’est développé. Il s’est adapté à l’évolution des lois, des besoins, et du secteur en général.
Comment se passent les relations avec vos collègues franchisés ? L’esprit réseau est-il réellement effectif ?
J’adore échanger avec mes collègues franchisés. Nous avons les mêmes problématiques. La convention annuelle est un moment fort pour cela. Lorsque nous sommes franchisé depuis plusieurs années, nos préoccupations se ressemblent, mais j’ai aussi eu beaucoup de plaisir à rencontrer de nouveaux franchisés, j’ai récemment pu en rencontrer un, implanté dans le Pays d’Auge. On a envie que des gens comme lui réussissent et on est prêt à leur donner des conseils pour que ça marche, fort de l’expérience qu’on a. Même si l’expérience ne se transmet pas forcément, il est important de pouvoir donner quelques tuyaux et modestement de servir d’exemple. Quand on commence l’activité avec 40 heures au compteur, c’est un vrai moteur de voir des agences qui atteignent les 2000 heures en peu de temps.
En termes de chiffre d’affaires, avez-vous atteint vos objectifs ?
Sur mon agence principale, la première qui a été créée et que je gère au quotidien, oui. Sur les autres agences créées il y a deux ans, c’est plus difficile. Mais l’expérience me permet de me rendre compte que seul le chef d’entreprise peut développer son affaire car nous sommes dans un secteur où le personnel n’a pas de démarche entrepreneuriale et « commerciale ».
Quelles actions menez-vous pour développer votre chiffre d’affaires et vos clients ?
Je crois beaucoup aux réseaux de toutes sortes. Je participe donc aux réunions des réseaux d’entreprises, je suis impliquée dans la vie de la cité, et je suis dans plusieurs associations. Se faire voir, c’est important. Il ne faut pas rester dans l’ombre !
Avec le recul, le concept est-il bien positionné et bien justifié sur votre marché ?
Nous avons une réputation de qualité. Grâce à ce que j’ai expliqué plus haut. Dans chaque agence Senior Compagnie ou presque, il y a un chef d’entreprise. Il a envie que son affaire fonctionne. Notre image est belle et oui, notre positionnement a vraiment du sens par rapport à la demande qui est croissante.
L’analyse que vous avez menée avant de rejoindre votre franchiseur corrobore-t-elle votre vécu sur le terrain ?
Je ne suis pas quelqu’un qui analyse beaucoup et longtemps. Je marche plutôt au feeling. J’ai senti le potentiel, encore une fois car j’évoluais dans un milieu de personnes mures, et j’ai apprécié l’approche de Nicolas. Ce même ressenti associé à ses capacités et au savoir qu’il a acquis dans sa formation, m’ont mis en confiance. Je suis comme ça pour tout. Quand quelque chose m’inspire confiance et me plaît, je fonce. Je peux faire des erreurs. Mais il faut apprendre. A la cinquantaine, on se trompe moins qu’à 25 ans.
Auriez-vous pu vous lancer dans l'aide au maintien à domicile pour les personnes âgées sans le soutien de votre franchiseur ?
Jamais de la vie. Ce métier est trop délicat dans le sens où nous devons répondre à des exigences légales. Pour obtenir l’agrément, ou aujourd’hui l’autorisation, il faut monter un dossier qui tienne la route, élaborer son projet de services, répondre aux exigences qualité. On ne s’invente pas expert dans ce métier. Quand un réseau de franchise est bien construit, bien géré, et que l’accompagnement est de qualité, nous n’avons pas l’impression d’avancer seul dans “une jungle”. On se sent épaulé. Et dans ce métier, les risques sont grands, sur le plan social, et parce que nous avons une grande part de responsabilité en gérant la dépendance.
Quels conseils donneriez-vous à tous les candidats intéressés par votre enseigne ?
Ne tournez pas trop longtemps chez les autres. La confiance et le respect sont des valeurs fondamentales que vous trouverez dans notre réseau.