Vous le savez désormais, et si vous ne le savez pas, alors il va vous falloir reprendre tout depuis le début, un franchisé est un entrepreneur indépendant juridiquement et économiquement. Une franchise est une entreprise indépendante sous contrat avec une enseigne. Il va par conséquent vous falloir choisir, avec votre expert-comptable, un statut juridique adapté et performant.
Oubliez l’auto-entrepreneuriat !
Si jamais vous aviez dans l’idée de devenir auto-entrepreneur franchisé, oubliez de suite. C’est une fausse bonne idée, pour ne pas dire une mauvaise idée. Non seulement vous ne convaincrez personne (ni le franchiseur, ni le banquier, ni vos clients) du sérieux de votre entreprise, mais en plus :
- Vous ne pourrez pas déduire de votre CA toutes les charges qui vont s’appliquer (royalties, salaires, loyers, etc.) ;
- Vous prendrez un risque considérable vis-à-vis de votre patrimoine personnel.
L’auto-entreprise, c’est bien pour tester son activité quand on se lance en solo. Ce n’est absolument pas adapté à la franchise.
En réalité, l’entreprise individuelle n’est pas non plus la solution. En tout cas, elle est massivement rejetée par les créateurs d’entreprise en franchise qui préfèrent tous la création de société.
Pourquoi créer votre franchise en société ?
Tout d’abord la société protège le patrimoine personnel de l’entrepreneur. Et comme la franchise, par son investissement, représente un risque assez important, la plupart des entrepreneurs cherchent à se prémunir des effets néfastes d’une éventuelle défaillance.
En outre, comme nous l’évoquions un peu plus haut, en franchise, vous allez avoir un certain nombre de charges supplémentaires par rapport à une entreprise indépendante classique. Ces charges (royalties, redevance publicitaire) vont pouvoir être déduites fiscalement de votre CA : vous ne paierez donc pas de charges sociales ni d’impôt dessus. Cela vous permettra donc d’optimiser la rentabilité de votre franchise.
Enfin, une société a un capital social. Ce capital rassure franchiseur, banquiers, fournisseurs et clients. Plus il est élevé, plus la société est supposée solide et le créateur confiant. Cette composante psychologique ne doit pas non plus être négligée.
Créer une société, oui, mais laquelle ?
Pour ce qui concerne le choix de la société (SARL, SAS, EURL, SASU), c’est votre expert-comptable qui sera le mieux à même de vous conseiller, en fonction du potentiel de CA dès la première année, de votre apport personnel, de votre âge (plus vous serez proche de la retraite, plus il sera préférable d’opter pour la SAS où le dirigeant est salarié, et donc cotise mieux pour la retraite), etc. Mais pour ce point, le fait d’être en franchise n’a aucun impact sur le choix définitif.
Ce qu'il faut retenir :
- Il faut protéger son patrimoine personnel.
- Il faut opter pour une société au capital suffisant (au moins 5 000€ pour une activité de service).
- Il faut évaluer la pertinence de chaque statut avec son expert-comptable.
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