Une fois que vous aurez trouvé votre local, négocié votre droit au bail et réalisé une étude de marché, il va vous falloir élaborer votre business plan à la fois pour vous construire un outil de pilotage prospectif mais aussi pour convaincre des investisseurs. L’avantage avec la franchise, c’est que l’élaboration du business plan est facilitée.
Un business plan, 3 axes
Outil à double vocation, le business plan doit non seulement permettre de montrer à des investisseurs la rentabilité du projet et son adéquation avec votre personnalité et votre parcours, mais aussi vous servir d’étalon à partir duquel vous pourrez, mois par mois, évaluer votre activité réelle. C’est un document de synthèse permettant d’évaluer les potentialités du projet mais aussi un outil de pilotage, une sorte de tableau de bord prospectif. C’est pourquoi le business plan doit s’articuler autour de 3 axes majeurs :
- Le besoin de financement
- La feuille de route des 3 premières années
- Le plan de trésorerie de la première année, mois par mois
Ces 3 axes constituent en effet le nerf de la guerre :
- Le besoin en financement détermine la somme que vous avez besoin d’emprunter pour lancer votre affaire ;
- La feuille de route explique, et démontre la pertinence, du modèle économique et de la stratégie ;
- Le plan de trésorerie des 12 premiers mois, en expliquant les lois d’encaissement et de décaissement, permet de déterminer le montant du besoin en fonds de roulement et le seuil de rentabilité.
Calculer le besoin de financement
On l’a vu, le besoin de financement représente tout simplement ce dont vous avez besoin pour lancer votre affaire. En franchise, ce besoin de financement doit comprendre le droit d’entrée, souvent payé avant même la création d’entreprise, et donc financé avec l’apport personnel du futur franchisé. Le besoin de financement comprend globalement :
- Pas de porte/droit au bail
- Achat du fonds de commerce éventuellement
- Droit d’entrée à verser à l’enseigne
- Matériel
- Stock
- Avances de loyers et caution
- Besoin en fonds de roulement
- Etc.
Sur ce besoin en financement, tout ne sera pas emprunté ! En règle générale, on estime que l’apport personnel doit constituer entre 30% et 40% du besoin total de financement. En-deçà, les investisseurs ont tendance à considérer que le porteur de projet manque de sérieux, d’investissement personnel, ou bien a trop d’ambition.
Établir le plan de trésorerie
Le plan de trésorerie est assez simple en théorie. En pratique, il peut être un peu plus délicat à établir. Il consiste à lister, mois par mois, les dépenses et les recettes de votre entreprise. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître, et parfois de négocier, ses lois d’encaissement et de décaissement. Ces lois représentent les modalités selon lesquelles d’un côté vos clients vous paient, de l’autre vous payez vos fournisseurs.
Par exemple, si vous payez vos fournisseurs au comptant mais que vos clients vous paient à 30 jours, vous allez avoir 30 jours à financer. Car pendant ces 30 jours, en plus des décaissements liés à vos fournisseurs, vous allez devoir payer charges, salaires, etc. C’est ce que l’on appelle le besoin en fonds de roulement, BFR.
Pour information, le BFR = (stock + créances client) – (dettes fournisseurs + charges).
En outre, ce plan de trésorerie vous permettra d’estimer l’évolution de votre CA cumulé. Avec une représentation graphique simple (2 courbes : l’une représentant le CA encaissé cumulé, l’autre les charges décaissées cumulées) vous déterminerez facilement le moment où vous réalisez du bénéfice, c’est-à-dire le moment où votre CA dépasse vos charges : c’est votre seuil de rentabilité, votre point mort.
Pas de panique : en franchise, c’est plus facile
La grande difficulté de l’élaboration d’un business plan quand on va créer son entreprise, c’est de trouver des chiffres, d’estimer son activité. Car autant il facile d’évaluer les charges que vous allez payer, autant il peut être délicat d’estimer précisément combien vous allez faire de ventes.
Ici, vous verrez que la franchise offre de sérieux avantages. En effet, le modèle économique est connu : c’est celui de l’enseigne. Le CA peut également être évalué facilement sur la base de l’historique d’autres points de vente franchisés présentant des caractéristiques similaires. De même que le panier moyen, le nombre de ventes, etc. Enfin, dans le cas où le franchiseur est également centrale d’achat, le calcul de la marge, des prix de vente et des volumes est beaucoup plus facile.
C’est une des grandes forces de la franchise : vous partez en sachant de façon relativement précise où vous allez ; le chemin est plus balisé que pour une création en solo ; l’expérience du réseau apporte des données objectives de prévision de la rentabilité.
C’est pour cette raison qu’il est toujours conseillé, quand on se lance en franchise, de faire appel à un expert-comptable spécialisé dans la franchise : il connaîtra les méthodes, les chiffres, les canaux d’obtention des données et saura plus facilement et plus efficacement vous conseiller en établissant un business plan performant et facile à lire.
Ce qu'il faut retenir :
- Le business plan n’est pas qu’un argumentaire pour convaincre les investisseur, c’est aussi un outil de pilotage de l’activité pendant les 12 premiers mois.
- 3 axes : besoin de financement, plan de trésorerie des 12 premiers mois, feuille de route des 3 premières années.
- Pensez à utiliser les données du réseau pour affiner vos projections/les projections de votre expert-comptable.
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