Avec les informations disséminées dans les fiches des précédentes étapes, vous devez commencer à imaginer la manière dont la banque lit votre dossier pour juger de la viabilité du projet. Vous, le franchiseur et le marché sont les 3 objets de l’attention des analystes, dont l’objectif est de minimiser la prise de risque.
Encore et toujours : l’adéquation homme/projet… où les deux sont solides !
On ne le dira jamais assez, mais la banque fait exactement comme le franchiseur au cours du processus de sélection : elle regarde l’adéquation homme/projet. En outre, l’un et l’autre doivent être solides. Sans quoi, impossible de convaincre… et difficile d’être financé.
D’une part donc vous devez avoir une situation personnelle saine et rassurante, tant sur le plan financier que familial. Si vous êtes en plein divorce : attendez que le divorce soit terminé. Si vous avez des difficultés financières : attendez de les avoir résolues. L’idée est de montrer que votre vie personnelle ne va pas nuire à vos performances entrepreneuriales.
D’autre part, bien sûr, votre projet doit être solide, les chiffres justes - ni trop optimistes, ni trop pessimistes – l’étude de marché fiable et précise, la stratégie pertinente et réaliste. En outre, il est fondamental que vous montriez dans votre dossier en quoi vos compétences et qualités personnelles seront mises à profit dans votre projet. De même que vous montrerez les bénéfices apportés par l’enseigne. Le tout en restant toujours réaliste et objectif : inutile d’en rajouter ou de devenir lyrique ! Un excès de confiance ne rassure pas les banquiers, bien au contraire.
Enfin, maîtrisez votre dossier sur le bout des doigts, connaissez-en chaque détail, soyez capable d’en expliquer chaque chiffre, chaque tableau. Vous montrerez ainsi la solidité de votre projet.
Le marché : un point sensible
Voilà un point dont la maîtrise vous échappera totalement : l’analyse du marché. En effet, si les analystes de la banque estiment, sur la base de leurs propres données, que le marché que vous visez n’est pas porteur ou est en danger (quelle qu’en soit la raison), alors ils opposeront un véto insurmontable à votre financement : trop risqué. Ceci dit, si votre étude de marché est extrêmement bien faite, sérieuse et encourageante et que vous argumentez solidement dans son sens, alors peut-être que vous pourrez influencer la décision finale. Mais ne rêvez pas : sur un marché en berne ou délicat pour des raisons de flou juridique (l’exemple de la cigarette électronique est frappant à ce sujet), alors il y a de fortes chances que l’on ne vous finance pas, sauf si vous avez un apport supérieur à 50% du besoin total de financement.
Le franchiseur n’est pas épargné !
Eh oui : si les banques aiment la franchise car elle est généralement synonyme de plus grandes chances de réussite, elle ne se lance jamais à l’aveugle. Le franchiseur aussi est donc analysé avec la plus grande attention : santé financière de la maison mère, turn-over des franchisés, contentieux éventuels, etc. Le banquier veut s’assurer que l’enseigne sous laquelle vous allez vous rallier est fiable et garantira votre succès.
Ce qu'il faut retenir :
- Présentez un dossier solide : il sera décortiqué sous tous les angles.
- Si la banque estime que le marché que vous visez n’est pas porteur ou est trop fragile, vous ne serez pas financé.
- Choisissez bien votre franchiseur : c’est de lui également que dépend votre financement.
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