Gildas Guillard est l’un des fondateurs de l’enseigne Metropolis Bowling – Laser. Pour Toute la Franchise, il revient sur l’ouverture du réseau à la franchise et ses perspectives de développement.
Toute la Franchise : Votre premier établissement a ouvert en 2007, à Lorient, pourquoi avoir fait le choix de vous développer, depuis, en franchise ?
Gildas Guillard : Ce n’était pas notre choix au départ ! Quand nous nous sommes lancés, notre fournisseur de pistes de bowling, qui n’était pas implanté en France, nous a proposé de devenir distributeur de matériel. Nous avons donc créé un show-room et une structure spécifique, pour commercialiser ces pistes. Nous avons d’ailleurs équipé une dizaine d’établissements depuis 2009. Mais ce qui nous a poussés à nous développer en franchise, c’est que les gens qui venaient pour le show-room flashaient souvent pour notre pilote. Ils nous en demandaient toujours plus : sur la décoration, la gestion, les dossiers bancaires. On s’est rendu compte que pour répondre à tous ces besoins, le mieux était de devenir franchiseur !
TLF : Comment se passe votre développement depuis ?
G.G. : Il suit son chemin ! Nous avons deux établissements en propre, et allons bientôt en ouvrir un en franchise à Nancy. Nous avons également quelques réservations de zones en cours. La principale difficulté que nous rencontrons est qu’il faut trouver un local assez grand pour accueillir le complexe, ce qui peut parfois prendre beaucoup de temps !
TLF : Quels sont vos critères de sélection ?
G.G. : Dans un premier temps, c’est forcément l’argent. Notre concept demande un apport financier compris entre 100 et 150.000 euros. Si le candidat ne les a pas, nous ne pouvons pas donner suite à sa candidature. Ensuite, du moment qu’il est motivé, tout candidat a sa chance. On touche beaucoup de profils, du cadre en reconversion professionnel à l’investisseur qui veut placer son argent… L’important est d’avoir envie de réussir et d’être dynamique !
TLF : De quel accompagnement bénéficient vos franchisés ?
G.G. : Nous sommes présents avant, pendant et après l’ouverture. C’est important de veiller à ce que le franchisé soit bien entouré. Quand il est bien installé, nous venons par exemple contrôler avec lui la gestion de son établissement ou vérifier les aspects techniques. Au niveau du marketing, nous développons également des outils communs. Les partenariats, la publicité, tout cela est mis en commun pour un maximum d’efficacité.
TLF : Privilégiez-vous certaines zones d’implantations ?
G.G : Dans l’absolu, nous voudrions d’abord nous développer dans l’Ouest. Pour le reste, tout dépend de la motivation des candidats : tout projet peut nous intéresser s’il est bien défendu ! Notre premier pilote est situé à Lorient, avec une zone de chalandise de 200.000 habitants. Le second, au contraire, est sur une zone de chalandise beaucoup plus faible, aux alentours de 50.000 habitants. Mais la ville est très touristique l’été. On teste donc son potentiel. D’autant que dans une petite ville, il n’y a souvent pas de concurrence, la demande des clients est forte et les locaux plus faciles à trouver… Nous étudions donc toutes les propositions en termes d’implantation.
TLF : Vous parlez de concurrence. Comment vous démarquez-vous des autres bowlings déjà en place ?
G.G. : Même si le bowling représente la majorité de notre chiffre d’affaires, nous nous positionnons sur un créneau qui n’existe pas vraiment. Notre concept touche aussi bien les enfants que les parents. Pour les enfants, nous sommes dans la continuité de la plaine de jeux et les adultes trouvent également leur bonheur chez nous. Notre clientèle est une clientèle familiale, mais on a aussi des entreprises, des étudiants, bref, nous touchons tout le monde et c’est ce qui fait notre force !
TLF : Quels objectifs de développement vous êtes-vous fixés ?
G.G. : On ne s’est pas vraiment fixé de chiffres précis. On sait simplement qu’on veut arriver à cinq ou six franchisés d’ici les trois prochaines années, ce qui ne devrait pas être trop difficile à atteindre vu les projets en cours. Mais on a la tête sur les épaules. Nous savons que ce n’est pas facile de construire son réseau, surtout en temps de crise. Malgré tout, les gens ont besoin de s’évader, ils garderont toujours de l’argent pour leurs loisirs. Notre chiffre d’affaires a ainsi progressé de 5% par rapport à l’an dernier. Il y a un vrai potentiel dans le loisir, et particulièrement dans notre concept. Nous restons donc confiants quant au développement de notre enseigne !
Sandrine Cazan, Toute la Franchise©
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