Toute-la-franchise.com : Ghislain, vous êtes un ancien militaire ; dites-nous en deux mots quel a été votre cursus militaire et comment vous vous êtes trouvé confronté à une recherche d’activité ?
Ghislain BENTAYOU : Après 15 ans dans l’A.L.A.T en tant qu’administratif, 2 ans en tant que délégué pharmaceutique sur 11 départements, puis 15, j’ai ouvert mon école en 97 au sud de Bordeaux.
TLF : Comment avez-vous connu Adventure ?
G.B. : Une annonce par laquelle il cherchait des volontaires pour créer une école.
TLF : Qu’est-ce qui va a séduit dans le concept de cette franchise ?
G.B. : En plus de l’image de la marque, très bien placée dans le milieu, la liberté comparée à d’autres franchises et je vous assure que certaines en profitent beaucoup.
Guy Léon-Dufour, le franchiseur est direct, il annonce et discute. Il accepte la même chose de son interlocuteur. C’est franc : je ne me serais pas embarqué avec une entreprise si je n’avais pas eu de "filling", j’avais l’intention de m’investir mais
pas n’importe où.
TLF : Avant de devenir pilote puis instructeur paramoteur, aviez-vous une expérience dans une activité aéronautique ?
G.B. : 5 jours de stage parapente, autant dire rien !
TLF : Quels sont les aspects qui vous plaisent le plus : la formation, le travail en plein air et sur le terrain, la transmission du savoir-faire et l’enseignement ?
G.B. : Deux choses : voler et enseigner.
la liberté dans son travail, bien que le maître mot pour une entreprise soit "rentabilité" et donc réduise le principe de liberté.
l’ambiance sur le terrain, dans les randonnées aériennes. Et ...de faire un travail au grand air et pas dans un bureau ni dans une voiture.
TLF : Est-ce qu’Adventure a été pour vous un succès personnel ?
G.B. : Sans aucun doute ! Aujourd’hui je suis sur un projet de création d’une base ULM Aquitaine d’une dizaine d’hectares.
TLF : Vous êtes-vous parfaitement réalisé dans cette activité d’instructeur paramoteur ?
G.B. : Oui ma réponse peut reprendre la réponse précédente : j’ai aujourd’hui une image qui fait que je suis invité à faire des démonstrations dans de gros aéro-clubs avion de la région qui, avant, ne nous considéraient même pas comme pilotes ! Ceci dit, c’est aussi dû à la rigueur que je demande à "mes" pilotes.
TLF : Que conseilleriez-vous à d’anciens militaires, comme vous, pour trouver une activité à la fois plaisante, rémunératrice et qui fait découvrir un autre horizon que celui des 4 murs d’un bureau ?
G.B. : ...Venez nous rejoindre !! Un moniteur ne roule pas sur l’or, mais peut bien en vivre. L’été, j arrive à faire 80 heures/semaines sur le terrain... mais 80 heures de passion.
TLF : A propos d’horizon, cette activité vous a-t-elle permis de voyager et de voir du pays ?
G.B. : Pour ce qui est de l’horizon, je devrais dire les horizons ; j’ai volé et organisé des stages en Tunisie et au Burkina Faso (tous les ans depuis 4 ans,) j’ai volé en Grèce, au Maroc. En 2005, je repars pour former des pilotes au Burkina, puis Ouagadougou ce printemps, en Guyane en octobre et peut être quelques semaines pour faire des baptêmes au Sénégal.
TLF : Si c’était à refaire ?
G.B. : Je referais ! Un regret : c’est de ne pas l’avoir fait dès mon départ de l’armée. Créer son école, ce n’est pas facile tous les jours... il faut beaucoup de travail, savoir se remettre en question, mais de faire de sa passion un travail.... je n’appelle pas ça un travail. Il n’ y a pas un matin où je me serais levé à contre coeur : mais cela ne se décrit pas, ça se vit !