Près de 700.000 ventes dans l'ancien en 2010
Dans l’ancien, quelque 700.000 transactions devraient être conclues en 2010, selon les notaires.
Dynamique, le marché de l’immobilier l’est d’autant plus en Ile-de-France et dans les grandes villes de province.
L’immobilier a retrouvé sa santé. Si le volume des transactions estimé pour 2010 n’atteint certes pas les records qu’il a pu connaître dans les années fastes comprises entre 2000 et 2007 - autour de 800.000, l’année 2010 marque un certain dynamisme. C’est du moins ce que l’on peut conclure en se penchant sur les statistiques, réputées fiables, des notaires. Ces derniers, qui se réfèrent aux actes et avant-contrats de vente, estiment que près de 700.000 transactions devraient être conclues cette année. Des résultats nettement meilleurs que l’année passée où le volume des transactions s’affichait à près de 587.000.
Néanmoins, lorsqu’il s’agit d’évoquer leurs prévisions pour l'immobilier résidentiel neuf, les notaires restent sur la réserve. L'évolution du marché dépendra entre autres de l'impact des nouvelles mesures attendues pour l'accession à la propriété. Affaire à suivre… Quoiqu’il en soit, neuf ou ancien, le marché de l’immobilier montre bel et bien des signes de convalescence. Les raisons de ce dynamisme retrouvé ? Il résulte de plusieurs facteurs. Le premier est sans aucun doute les taux d’intérêts particulièrement bas qui poussent les acquéreurs à investir dans l’immobilier. Ces derniers sont d’autant plus encouragés, en cette période économique chaotique, à investir dans l’immobilier que la pierre demeure, pour une majorité de Français, une valeur refuge. Enfin, sur le plan structurel, plusieurs grandes villes manquent de logements locatifs, ce qui pousse, ceux qui le peuvent, à devenir propriétaires.
Une évolution à plusieurs vitesses
Si les chiffres annoncés par les notaires font état d'un marché de l'immobilier résidentiel relativement rigoureux, ce dernier reste néanmoins à deux vitesses. Les prévisions distinguent en effet l'Ile-de-France des autres régions. D'ici à la fin 2010, le niveau de prix des appartements dans Paris intra muros devrait ainsi être supérieur au record de 6.500 euros le mètre carré, enregistré fin 2008, avant la crise financière. Pour l'ensemble de la région parisienne, à fin mai 2010, les prix des logements anciens ont gagné 5,1% en un an (mars à mai 2010 par rapport à la même période de 2009).
Mais l’évolution s’avère différente selon les marchés. Plus l'on s'éloigne de Paris, plus l'augmentation est faible : + 7,2 % (toujours à fin mai) pour Paris intra-muros, + 5,4 % en petite couronne et + 3,1 % en grande couronne. La progression apparaît également plus ou moins forte selon les différents types de biens. Elle s’affiche à 6 % pour les appartements et à 3,4 % pour les maisons. Si les villes de province devraient également poursuivre ce mouvement vers le haut des prix et des volumes (c’est le cas, à titre d’exemple, à Toulouse et à Lyon qui connaissent une activité soutenue), cette progression se fera deux fois moins vite que dans la capitale.
En attendant l'année 2011, son lot d’incertitudes et de changements (instauration d'un prêt à taux zéro universel, suppression du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt, etc.), le monde de l'immobilier affiche une santé retrouvée.
