20 ans de Carré d’artistes : découvrez l’interview artistique de Stéphanie Tosi, fondatrice
On dit souvent que 20 ans, c’est l’âge de tous les possibles ! Pour cette occasion, nous vous proposons d’en apprendre plus sur la création de Carré d’artistes et son rapport à l’art à travers l’interview de Stéphanie Tosi, fondatrice.
CARRE D’ARTISTES
Pourquoi avoir créé Carré d’artistes ? Avec quelle idée ?
J’ai toujours été passionnée par l’art. Je pense être née avec cette sensibilité. L’art fait partie de moi depuis que je suis toute petite.
Aussi, je rêvais de créer une galerie d’art, mais une galerie d’art différente. Dans les années 90, les artistes espagnols étaient très dynamiques et présentaient leurs œuvres dans des « Supermercados del arte ». Ils revendiquaient l’art accessible. Il y avait un caddie à l’entrée pour acheter de l’art comme on fait ses courses au supermarché.
En 1998, lors d’un voyage en voilier, je devais débarquer à Minorque pour me protéger du vent. Mes amis et moi avions visité Ciutadella. Pendant la visite, j’ai eu un gros flash : une église était revue en lieu d’exposition et accueillait des œuvres d’artistes dans des bacs. Il s’agissait d’œuvres réalisées sur papier à des prix très accessibles. Je voulais tout acheter !
Cette idée d’art accessible avait été reprise par Dominic Campillo, fondateur de Bazart via la Caravane Itinérante. Il avait des idées novatrices pour démocratiser l’art contemporain.
Trois ans plus tard, Carré d’artistes a fait mûrir toutes ces idées et a créé la première galerie d’art accessible en France avec des formats carrés à petits prix. Et je remercie tous les artistes et les référents qui nous ont aidés à conceptualiser cette idée toute simple mais tellement novatrice à l’époque !
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ? D’où vous vient cette passion pour l’art ?
Étant passionnée par la création artistique, j’ai toujours suivi les cours du soir aux Beaux-Arts. J’ai arrêté de peindre quand j’ai créé Carré d’artistes sûrement parce qu’aujourd’hui, je vis au milieu de l’art, je m’en nourris et je pense que cela me remplit.
Depuis la création de Carré d’artistes, je vis une aventure extraordinaire. Tant d’un point de vue créatif que d’un point de vue humain.
J’ai rencontré une multitude d’artistes, engagés dans leur métier et dans la création. Ils ont à cœur de porter des messages, d’apporter de l’émotion et de se faire reconnaître. Il y a des personnalités tellement touchantes que j’aimerais avoir plus de temps pour partager plus longuement leur art… Au fur et à mesure du développement de la société, les équipes se sont étoffées et de nombreux collaborateurs nous ont rejoints. Là aussi, je vis une véritable aventure humaine parmi ces équipes. Elles sont engagées, créatives, funs et complètement professionnelles. Je n’ai jamais quitté le bureau même lors du premier confinement car les collaborateurs sont essentiels dans cette aventure. J’ai besoin d’être proche d’eux. J’en profite pour les remercier encore et encore… ainsi que les franchisés qui nous font confiance.
Et au final les clients nous découvrent, nous soutiennent et prennent un réel plaisir à acheter de l’art. Car c’est essentiel aussi pour eux… Ils nous remercient bien souvent et sont très élogieux sur notre ligne artistique et notre sélection. Ils prennent plaisir à découvrir les différentes galeries avec des sélections pertinentes.
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Quels ont été vos premiers pas dans le monde de l’art contemporain ?
Je dessinais dès mon plus jeune âge. J’adorais réaliser avec ma mère des travaux manuels. Puis les Beaux-Arts en cours du soir, puis un véritable cheminement personnel. J’ai toujours été très sensible à la création. Aussi, si vous fonctionnez avec le cœur : l’art contemporain c’est très simple !
Une anecdote à nous raconter ? Quelque chose que vous n’oublierez jamais ?
Le 11 septembre 2001. L’ouverture de la première galerie Carré d’artistes alors que New York vivait une journée apocalyptique. Deux tableaux tellement différents. Je pense beaucoup à cette journée pleine d’espoir pour moi alors que d’autres vivaient l’horreur.
Quel style vous touche particulièrement, pourquoi ? Que provoque-t-il chez vous ?
Je n’ai pas vraiment un style qui me touche particulièrement. Je peux aimer une œuvre en particulier ou encore un artiste. Je suis avant tout sensible au message et à l’émotion transmise à un instant précis.
Un.e. artiste de chez Carré d’artistes dont vous aimez tout particulièrement le travail ?
Gérard Clisson qui a été le premier artiste dont l’œuvre a été vendue le jour de l’ouverture le 11 septembre 2001. Il m’a fait confiance alors que je n’avais pas encore de lieu d’exposition et il est venu déposer ses œuvres chez moi, à mon domicile pour imaginer une exposition on se sait où… L’aventure se poursuit encore aujourd’hui avec Gérard et son art reste sensible et profond.
Si vous deviez décrire Carré d’artistes en trois mots, lesquels choisirez-vous ? Pourquoi ?
Tout est dans le nom : “artistes” ! Notre mission est de dénicher des talents et d’en assurer la promotion. C’est ce que nous nous attachons à faire chaque jour et c’est aussi ce qui donne du sens à notre quotidien.
Le deuxième mot serait “Carré” : car les œuvres sont carrées. C’est le principe même du concept.
Et un dernier mot qui est “galerie d’art”. Car nous dénichons les jeunes talents et nous exposons des artistes renommés aussi… dans un réseau de plus de 30 galeries en France et à l’étranger.
Plutôt petits formats ou grands formats ? Pour quelle raison ?
L’art c’est avant tout une émotion, peu importe le format.
J’adore les petits formats qui apportent un plaisir et une simplicité dès le premier coup d’œil. Et je vis aussi avec des grands formats qui imposent une présence et qui déclenchent des émotions.
Pourquoi, selon vous, l’art est-il important ?
L’art est essentiel à la vie. On vit aujourd’hui dans une société orientée sur la productivité et l’efficacité. Quand on parle de bien-être au travail, on en parle pour expliquer la productivité que cela génère parmi les salariés. On vit tous dans un monde d’analyse et de suivis, avec des rapports édités chaque jour. La crise COVID en est un exemple concret avec les courbes éditées quotidiennement. Est-ce bien cela la vie ?
Bien sûr que c’est important, mais en face il est nécessaire de savoir lâcher prise, de respirer et tout simplement vivre. D’arrêter de consommer la vie.
L’art nous propose ces moments-là. Admirer une œuvre d’art, c’est prendre une pause et cela génère des émotions. Ces émotions : c’est notre moi intérieur avec du ressenti et des rêves. C’est le lien entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Et plus vous apprécierez les œuvres, plus vous développerez votre ouverture sur le monde, et plus vous aurez de l’empathie sur l’extérieur et serez curieux de toujours découvrir. C’est un moteur.
« Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayure ». Sans œuvres d’art, la vie serait fade !
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