Avant d’intégrer un réseau en franchise, encore devez-vous vous acquitter d’un droit d’entrée. Cette somme, qui peut grimper à plusieurs centaines de milliers d’euros, sert à financer l’investissement du franchiseur pour développer son concept, et vous donne le droit d’utiliser la marque. Alors combien coûte la redevance forfaitaire initiale ? Quelques éléments de réponses.
Le droit d’entrée : le prix à payer pour accéder à une franchise
Exigé au moment de la signature du contrat de franchise, le droit d’entrée, ou redevance forfaitaire initiale (RFI), formalise l’entrée du franchisé au sein du réseau. Il s’agit d’une somme forfaitaire qui varie de 0 à plus de 700 000 €, en fonction de l’enseigne. En moyenne, il s’élève à 15.641 € tous secteurs d’activités confondus.
Le ticket d’entrée ne doit pas être confondu avec l’apport personnel du franchisé. Ce dernier peut être demandé par les banques, au moment où l’entrepreneur recherche son financement, mais également par le franchiseur, qui s’assure ainsi de la fiabilité et du sérieux de la candidature.
Le droit d’entrée se distingue également de l’investissement initial de départ, qui désigne quant à lui toutes les sommes nécessaires au démarrage de l’activité : droit d’entrée, apport personnel et frais annexes comme le droit au bail, l’acquisition du stock ou encore le coût des travaux pour respecter la charte graphique.
À quoi sert le droit d’entrée en franchise ?
Avant d’ouvrir son concept à la franchise, la tête de réseau a passé plusieurs années à le tester sur le terrain, à lui apporter des améliorations, à le faire évoluer… Le droit d’entrée est ainsi conçu à la fois pour :
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Rémunérer le franchiseur pour tout ce qu’il a mis en place dans le but de créer un modèle économique duplicable ;
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Avoir le droit d’exploiter ce concept.
En versant le droit d’entrée, le franchisé rejoint le réseau et peut utiliser la marque, bénéficier de sa notoriété, obtenir une zone d’exclusivité ou encore être formé et assisté au démarrage. En somme, le RFI constitue le prix à payer pour la transmission du concept et des savoir-faire.
De quoi dépend le montant du ticket d’entrée en franchise ?
En principe, le droit d’entrée dépend directement de la notoriété de l’enseigne et de ses performances économiques, mais également du secteur d’activité envisagé. Un réseau à la forte renommée, qui dispose d’une image de marque forte et positive auprès de la clientèle, coûtera logiquement plus cher à intégrer. Il en va de même pour les enseignes qui permettent de dégager une rentabilité et un CA élevés.
Certains secteurs en franchise, comme celui de l’immobilier et de la restauration, qui supposent la transmission d’un savoir-faire complexe, justifient également un droit d’entrée important par le besoin en formation des candidats.
Enfin, les services complémentaires proposés par le franchiseur, comme l’assistance au démarrage, la formation initiale et continue ou encore la présence à l’ouverture influencent également le montant du ticket d’entrée.
Le droit d’entrée peut-il se négocier ?
Oui ! C’est effectivement l’une des clauses du contrat de franchise que vous pouvez négocier, qu’il s’agisse du montant du droit d’entrée ou de l’échelonnement des paiements. Cependant, il reste plus facile de négocier avec les jeunes réseaux, qui cherchent à attirer les entrepreneurs, et avec ceux qui peinent à recruter de nouveaux candidats.
Vous pouvez également tenter de négocier le droit d’entrée au moment de renouveler le contrat de franchise, ou dans le cadre de l’ouverture d’un deuxième point de vente. En effet, vous avez moins besoin d’être accompagné, et vous avez déjà payé pour obtenir les clés du concept. Dès lors, rien ne vous empêche de tenter votre chance !