Si l’on part du principe qu’un franchisé se « contente » d’exploiter un concept, une marque et des process de gestion créés et mis en place par une franchise, on peut en théorie se poser la question de savoir si un franchisé est bien un entrepreneur à part entière.
Bien évidemment, la réponse est oui.
Parce que devenir franchisé implique une prise de risque ; parce que devenir franchisé implique des talents de gestion, de relation client et de management RH ; parce que devenir franchisé, c’est créer de la richesse et s’investir au quotidien, pendant des années.
Bilan des courses.
« L’entrepreneur est celui qui agit »
C’est ainsi que les théories de l’entrepreneur tendent à désigner l’entrepreneur. Celui qui agit. Car l’entrepreneur prend en main sa vie, il assume des conditions socio-économiques spécifiques, perçoit des opportunités, des voies de développement, et agit pour modifier le présent et atteindre, dans l’avenir, des objectifs.
Cette belle définition a le mérite de faire le point sur une chose : être entrepreneur, ce n’est pas être innovant ; ce n’est pas créer un concept révolutionnaire et le mener à bien ; ce n’est pas foncer bille en tête sans savoir ce que l’avenir donnera. C’est agir, de manière réfléchie et volontaire.
Devenir franchisé relève donc bien de l’entrepreneuriat dans ce qu’il a de plus beau : prendre son avenir en main et aller vers l’avenir.
Devenir franchisé : des prises de risque
Si le réseau de franchise accompagne tout au long du projet le franchisé, il n’en reste pas moins que ce dernier devra malgré tout investir de l’argent, parfois beaucoup d’argent, pour créer sa franchise.
En effet, l’enseigne se contente de former le franchisé aux principes de gestion et de production de la marque. Elle l’accompagne ensuite, par l’intermédiaire d’animateurs de réseau. Ces derniers font profiter le franchisé de l’expertise de batteries de marketeurs, de communicants, de chercheurs et de DRH.
Mais au départ, il faudra dépenser de 5 000 à 500 000 euros pour créer sa franchise. Quasiment systématiquement donc, les franchisés doivent s’endetter pour se lancer dans leur projet. Et ensuite, au quotidien, pendant des années, ils devront s’investir personnellement et financièrement.
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Pour adapter les process pré-établis à la réalité de la clientèle et du marché ;
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Pour gérer les budgets, les charges, le personnel ;
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Pour s’adapter aux conjonctures économiques ;
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Etc.
Alors oui, le franchisé est un entrepreneur à part entière. D’ailleurs, la véritable question à se poser est plutôt celle-ci : « Vaut-il mieux se lancer aveuglément avec un concept révolutionnaire et déposer le bilan au bout de 2 ans ? Ou bien penser son projet d’entrepreneuriat, devenir franchisé, et développer son entreprise de manière sûre et constante pendant des années ? »
Car c’est de ça qu’il s’agit. Aujourd’hui en France, les franchisés résistent mieux à la crise. Des milliers d’entreprises chaque année choisissent la franchise. Le chiffre d’affaires moyen des franchisés ne cesse d’augmenter depuis 3 ans.
Alors qui est l’entrepreneur ? Celui qui chute, ou celui qui se dresse fièrement vers l’avenir ?
