Mickaël Rousseau est le créateur et dirigeant du réseau Lézard Créatif, fondé il y a sept ans. Le franchiseur, interviewé en 2007 sur le démarrage de son réseau, revient aujourd’hui pour Toute la Franchise sur les évolutions qu’a connu son concept, et les changements entrepris au sein de l’enseigne.
Toute la Franchise : Où en est le développement de votre réseau aujourd’hui ?
Mickaël Rousseau : Nous avons actuellement sept centres d’ouverts et deux points pilote, à Rochefort et La Rochelle. Nous avons également onze signatures effectives, qui sont en attente de financement. C’est le gros problème aujourd’hui : les gens veulent se lancer à leur compte, mais les banques ne suivent pas !
TLF : Quels sont vos objectifs pour l’année prochaine ?
M.R. : Nous voudrions finir l’année avec une vingtaine de points de vente ouverts. Ce serait un bon résultat compte tenu de la conjoncture. On a pas mal de dossiers en cours, ce ne devrait donc pas être trop compliqué à atteindre, mais c’est vrai que les difficultés d’obtention des prêts par les candidats freinent pas mal les choses !
TLF : Depuis le début de votre développement en franchise, le profil de candidats recherché a-t-il évolué ?
M.R. : Il a malheureusement évolué au niveau financier ! L’apport est plus important qu’au départ. Mais pour le reste, nous sommes restés assez proches du profil initial : Lézard Créatif est un commerce particulier, qui demande d’abord d’avoir des affinités avec les arts plastiques. Ca ne veut pas dire qu’il faut obligatoirement en pratiquer, mais au moins être attiré par ce secteur ! Il est également important d’aimer les relations humaines et puis quand même d’avoir quelques notions de commerce et de gestion. Et comme dans tout réseau, le dynamisme est primordial.
TLF : Quelles sont les étapes du recrutement ?
M.R. : Nous procédons d’abord à une première sélection sur profil, avant de proposer des entretiens individuels, puis une visite d’un point de vente. Nous avons mis au point un processus d’accompagnement en 18 points, de l’entretien à l’ouverture du point de vente. C’est d’ailleurs l’une des forces de frappe de l’enseigne : cette présence aux côtés de nos franchisés leur permet d’espérer une vraie réussite. C’est sûr que ça a un coût, mais les résultats se font très vite ressentir !
TLF : Une fois qu’il est dans le réseau, qu’est-ce qui fait un bon franchisé, selon vous ?
M.R. : Un bon franchisé doit accepter d’appliquer les règles de son franchiseur à la lettre, tout en y apportant sa personnalité. Les franchisés qui réussissent sont ceux qui respectent le plus toutes les règles et ne veulent pas tout révolutionner ! Il faut également pas mal d’implication dans la vie du réseau.
TLF : Privilégiez-vous certaines zones d’implantation ?
M.R. : Toute la France, oui ! Notre concept s’adapte aussi bien aux petites villes à partir de 35.000 habitants, qu’à de grandes agglomérations, de 200.000 habitants. Nous sommes donc ouverts à tout type de projet.
TLF : Y compris à l’étranger ?
M.R. : Oui. J’ai justement eu plusieurs demandes, notamment pour le Maroc et la Belgique, qui me conduisent à mettre en place un système de Master Franchise. Je pense que ce sera effectif à la fin de l’année prochaine. Ce n’est pas forcément quelque chose que j’avais prévu, mais puisque j’ai l’opportunité de le faire, j’y vais !
TLF : Comment a évolué votre concept depuis sa création ?
M.R. : En dix ans, beaucoup de choses ont changé, même si l’idée est restée la même ! Le stock a par exemple triplé, et nous avons beaucoup développé tout l’aspect formation professionnelle. Grâce à l’obtention d’un agrément, nous sommes par exemple en mesure d’offrir des formations aux assistantes maternelles ou aux professionnels de l’animation. Les groupes et les collectivités représentent également une grosse part de notre marché. Toutes ces évolutions demandent du temps, mais ce sont de vrais atouts pour le groupe.
TLF : Si vous deviez recommencer depuis le début, changeriez-vous certains aspects de votre développement ?
M.R. : Je ne ferais aucun changement dans le concept en lui-même, car je crois qu’il séduit tel qu’il est. En revanche, j’essaierais d’avoir beaucoup plus d’argent au départ ! J’ai eu des fonds, mais pas assez pour faire tout ce que je voulais aussi rapidement que je l’aurais souhaité. Si j’avais eu plus de moyens, j’aurais pu faire évoluer le réseau plus rapidement, au niveau de la formation, de la communication ou du lancement de nos produits en marque distributeur. Avec plus d’argent, toutes ces mesures qui arrivent petit à petit, auraient pu être mises en place de manière plus rapprochée et donc, encore plus efficace !
Sandrine Cazan, Toute la Franchise©
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