Augustin Bouyer, co-fondateur du réseau We-Van aux côtés de Joseph Teyssier, revient avec Toute La Franchise sur tout ce que son concept de location de vans et de minibus a d'innovant et d'original, et ce qu'il peut apporter à ses franchisés.
Toute La Franchise : Pouvez-vous vous présenter et présenter votre enseigne en quelques mots ?
Augustin Bouyer : We-Van, c'est l'histoire de deux vieux amis de lycée qui créent leur entreprise. C'est moi qui ai attiré Joseph dans l'aventure après nos études. Nous sommes très complémentaires, notamment au niveau de nos formations et de nos compétences, car je suis passé par une école de commerce et lui par une école d'ingénieur.
Nous avons eu l'idée de révolutionner le marché de la location automobile en proposant nos vans, pour suivre nos rêves de jeunesse. C'est plus simple de vouloir "changer le monde" quand on est jeune, on se dit qu'on a le temps, qu'on a moins de besoins, qu'on pourra toujours se retourner. Je crois que ça aurait été plus compliqué si nous avions été plus âgés.
Aujourd'hui nous sommes dans notre troisième année d'activité : on s'est rendu compte que certains rêves n'étaient pas de très bonnes idées, mais c'est comme ça qu'on apprend. Tout en étant plus pragmatiques, nous essayons quand même d'innover un peu chaque jour.
TLF : Pourquoi avoir choisi la location de vans ?
A.B. : Ce type de location était quelque chose de neuf, qui n'existait pas du tout en France. C'est en revanche très répandu dans les pays anglo-saxons. Nous nous sommes dit que, La France étant un pays très touristique, il y avait un marché à conquérir en offrant une nouvelle possibilité de voyager, économique, agréable, pour des vacances différentes. De plus, le concept est sympa, il est synonyme de vacances, de week-end, on voit des clients contents de prendre le large grâce à nous. Après, il fallait adapter l'idée de base à nos climats, d'où la location de minibus en complément pour les mois plus froids, et à nos pratiques réglementaires, car les Français roulent beaucoup sur autoroutes, et pas sur de petites routes limitées à 50 km/h.
TLF : Pourquoi s'orienter vers le développement en franchise ?
A.B. : La franchise est quelque chose de très développé pour ce qui concerne les entreprises de location automobile. Cela offre pas mal d'avantages, car les besoins en capitaux sont importants pour acheter de nouveaux véhicules : la franchise permet un développement plus rapide.
TLF : Quels sont vos objectifs de développement ?
A.B. : Nous visons cette année les trois nouvelles ouvertures, et à terme, nous aimerions compter au minimum une agence par région. Il s'agit d'un marché très vaste : nos confrères australiens, par exemple, ont de très jeunes sociétés qui se sont rapidement développées sur les cinq continents. En France, le besoin est important car le tourisme est un marché de masse; mais il est difficile de connaître exactement le besoin tant qu'on n'a pas approché la limite.
Nous voulons également nous implanter en Europe, et nous avons déjà reçu des propositions de Belgique, de Suisse et du Portugal. Nous pensons que le marché international est au moins aussi intéressant que le marché français, et c'est aussi pour cela, en plus de nous adresser à des touristes étrangers souhaitant visiter la France, que nous avons choisi un nom à consonance anglo-saxonne dès le départ.
TLF : Quel profil recherchez-vous pour vos franchisés ?
A.B. : Nous ne cherchons pas forcément des gens de l'automobile. En réalité, nous voulons créer un nouveau métier à mi-chemin entre l'hôtellerie et la location automobile. Le van est à la fois un véhicule et une maison : il y a donc plus de services que dans la location classique. Il ne faudrait donc pas que le franchisé ait pris de mauvaises habitudes dans une autre structure, notamment au niveau de la facturation. Nous avons par exemple rencontré des candidats à Rennes qui tiennent une chambre d'hôte : nous savons donc qu'il s'agit de personnes habituées au service client.
Parmi les qualités que nous recherchons, il y a aussi l'affinité avec le produit, le concept, les vacances itinérantes. Il faut être sur la même longueur d'onde que le client qui va nous parler de ses vacances.
Il faut enfin être un très bon gestionnaire, très rigoureux, car la location est un métier de financier assez technique. J'ai coutume de dire que notre activité ressemble à celle d'un banquier : au lieu de prêter une somme d'argent, nous prêtons un véhicule. A la fin, cela doit nous être rendu avec un "petit plus", les intérêts pour le banquier, et le prix de la location pour nous. Comme le banquier, nous devons faire attention à ce que nous prêtons, à son utilisation, à nos comptes, car il s'agit d'un investissement important confié au client.
TLF : Qu'apportez-vous aux franchisés une fois intégrés ?
A.B. : Nous leur offrons un accompagnement sur mesure. Nous avons la chance d'être deux et d'avoir du temps à leur consacrer. Cela commence par une formation complète à tous niveaux grâce à nos compétences complémentaires avec Joseph : formation commerciale, marketing, gestion de la flotte, comptabilité, entretien des véhicules et tous les process pour que l'entreprise tourne bien. Les franchisés viennent ainsi une semaine dans nos locaux, nous les accompagnons sur place pour l'ouverture, puis nous leur proposons un suivi hebdomadaire par téléphone.
TLF : Quels sont les outils et la communication fournis ?
A.B. : Nous avons des logiciels de réservations, de gestion des plannings ou de l'entretien. Tout le back office est en place pour une gestion simplifiée.
En parallèle au recrutement, nous effectuons tout un travail sur la charte graphique, le pack communication, les aspects marketing, etc., pour pouvoir transmettre aux franchisés des outils parfaitement au point. Nous sommes en train de refaire notre logo et nous venons de lancer notre nouveau site web, qui aura sa version anglaise dans quelques jours. Il s'agit d'un changement qui correspond à l'évolution de nos véhicules : les anciens vans étaient sympa et très demandés, même parfois pour de la pub ou du cinéma, mais présentaient trop de problème mécaniques pour de la location. Notre flotte est à présent plus moderne, et le site devait suivre cette évolution. Nous avons délaissé le côté un peu "hippie" pour quelque chose de plus professionnel, qui rassure nos clients, notamment ceux qui payent en ligne !
Nous travaillons également sur le blog, et nous réfléchissons à collaborer avec une agence de presse. Nous nous limitons sur la communication, car l'agence pilote ne pourrait pas suivre en terme d'offre : tout est déjà bouclé pour l'été ! Mais nous avons tout de même un partenariat avec Radio Nova au mois de septembre, dont les auditeurs correspondent bien à notre cible, et de nouveaux véhicules arriveront à l'automne. Comme je vous le disais, nous innovons chaque jour !
Laurence Jacquin, Toute La Franchise ©
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