Toute La Franchise : Pouvez-vous nous présenter succinctement la Compagnie Nationale de l’Or ?
Bernard Corbi : La Compagnie Nationale de l’Or évolue sur le secteur de la bijouterie et du négoce de l’or depuis près de 25 ans. Notre réseau compte 15 agences en nom propre et depuis notre lancement en franchise, il y a environ un an, nous avons accueillis 4 franchisés qui sont aujourd’hui autonomes et opérationnels.
Nous connaissons donc parfaitement notre métier et nous savons dupliquer notre savoir-faire de manière professionnelle.
Pour information, nous sommes les seuls franchiseurs fondeurs, membre de la chambre syndicale des fondeurs affineurs signataires de la charte de déontologie de notre métier.
TLF : Quand et comment s’est opérée votre spécialisation dans le négoce de l’or ?
B.C. : Les trois premières bijouteries qui ont donné naissance au réseau faisaient déjà du rachat d’or. Quand nous nous sommes aperçus que cette activité prenait de l’importance et était rentable, nous avons décidé de créer un réseau de boutiques spécialisées dans le rachat et la vente d’or.
Cet aspect or investissement, est très important. Il permet à quiconque d’acheter de l’or par l’intermédiaire de nos boutiques, beaucoup plus facilement que dans un établissement bancaire. Nos franchisés sont justement formés à la gestion et à la diversification de patrimoine par l’achat de lingots, lingotins, pièces d’or…
TLF : Pourquoi avoir choisi le modèle de la franchise pour vous développer ?
B.C. : Nous savons très bien que l’expansion d’une entreprise coûte assez cher si nous progressons par nous-même. Et si le développement en franchise n’est pas forcément plus facile, nous sommes persuadés qu’il est plus rapide. De plus nous avons tout à gagner en créant un partenariat avec des entrepreneurs, des personnes qui ont cette motivation de créer leur entreprise et de croire en notre concept.
Si nous avons souhaité développer l’entreprise par ce biais c’est que nous sommes sûrs d’avoir des gens motivés à la tête de leur entreprise : c’est réellement un partenariat gagnant/gagnant, pour nous comme pour les chefs d’entreprise.
TLF : Recherchez-vous plutôt des profils commerçants ou investisseurs ?
B.C : Actuellement nous recherchons plutôt des personnes commerçantes et dynamiques ayant la motivation d’être autonomes. Nous recherchons d’abord des gens qui souhaitent investir pour eux et qui veulent être à la tête de leur entreprise, dans leur agence pour réaliser eux-mêmes les transactions.
TLF : Quelles compétences, aptitudes et qualités particulières demandez-vous aux candidats à l’ouverture d’une agence Compagnie Nationale de l’Or ?
B.C. : Nous pratiquons un métier un peu particulier qui demande une éthique morale irréprochable. C’est la principale qualité que nous recherchons chez nos futurs franchisés. Et je souhaite insister sur ce point. Nous nous positionnons sur le haut du marché, aussi bien en termes d’accueil client et de sécurité qu’en termes de législation. Une nécessité face à la mauvaise presse dont souffre régulièrement notre métier. La Compagnie Nationale de l’Or fait la guerre contre le recèle, le blanchiment d’argent et travaille en ce sens avec les services de l’Etat.
Au niveau des compétences, nous privilégions les compétences commerciales sans forcément rechercher des personnes issues du milieu, ce serait difficile. Actuellement les gens qui composent notre réseau sont issus de différents horizons, aussi bien du consulting informatique que du secteur immobilier. Cet esprit commercial est indispensable dans notre métier qui est un métier de transactions. Il faut acheter au juste prix, au prix qui satisfait les deux parties.
Les autres compétences métier, les entrepreneurs qui nous rejoignent les acquièrent durant la formation initiale et quotidiennement pendant toute la durée de leur activité. Il faut bien comprendre que la franchise de la Compagnie Nationale de l’Or n’est pas une franchise commerciale comme les autres avec une centrale d’achat où plus on est nombreux mieux on achète. Non, nous sommes véritablement dans un transfert de savoir-faire pour apprendre un métier, le métier d’expert en métaux précieux. Aussi, la formation dure bien au-delà des six semaines prévues dans le contrat, les personnes qui nous rejoignent le font pour apprendre un nouveau métier qu’ils pourront exploiter, et voire transmettre à leur descendance.
TLF : Pouvez-vous détailler un peu plus cette formation initiale ?
B.C : Nous avons mis en place tout un cursus qui permet de rencontrer nos experts techniques et formateurs commerciaux. La formation initiale se déroule en différentes étapes sur aux moins trois agences de notre réseau et avec différents formateurs.
Une partie technique permet par exemple de savoir différencier un bijou 18 carats d’un 14 carats ou 9 carats, de déterminer la valeur d’un lingot, de différencier les pièces d’or... Les franchisés acquièrent également l’aspect sécuritaire et légal du métier. A la Compagnie Nationale de l’Or nous mettons un point d’honneur à être largement au-delà des obligations légales.
Après il y a la formation commerciale. Nous sommes tributaires d’un cours, donc tous les jours il y a des tarifs qui évoluent à la hausse ou à la baisse, les franchisés apprennent donc à déterminer le juste prix.
TLF : Qu’apportez-vous à vos franchisés une fois en activité ?
B.C. : Nous leur apportons ce que j’appelle notre savoir-faire différenciateur. Tout d’abord nous leur assurons la garantie des prix : nous savons que le marché est mouvant et nous voulons que le franchisé sache pour chaque transaction la marge qu’il va dégager.
En général, les métaux sont rachetés en référence au montant du cours. Or celui-ci varie entre le moment où les franchisés achètent le métal et le jour où il arrive à la fonderie. C’est pourquoi nous envoyons à nos franchisés un tarif de rachat quotidien. Quand le métal arrive à notre fonderie nous le rachetons au franchisé au prix fixé le jour de la transaction. C’est un système qui ne peut être que gagnant pour nos franchisés. Ils savent ainsi à quel prix ils doivent eux-mêmes le racheter à leurs clients pour dégager du profit.
Nous pouvons également apporter un soutien financier dans le cadre de transactions importantes. Si un franchisé est à court de trésorerie, le siège peut l’aider financièrement.
Enfin, en tant que propriétaire d’une fonderie, nous maitrisons la totalité de la chaine, les franchisés Compagnie Nationale de l’Or ne sont donc pas uniquement des acheteurs de bijoux anciens, ils ont également une casquette de conseiller en placement financier.
TLF : Quels outils avez-vous développés pour aider vos franchisés dans leur quotidien ?
B.C. : Nous avons développé un logiciel Compagnie Nationale de l’Or spécifique qui est largement au-dessus de ce que l’on peut trouver aujourd’hui dans les standards du marché. Ce logiciel assure une véritable traçabilité des transactions et a d’ailleurs été a été validé par les douanes et les autorités de police.
TLF : Quelles sont les perspectives de rémunération et de niveau de vie d’un franchisé Compagnie Nationale de l’Or ?
B.C. : La première année consiste essentiellement à se faire connaitre et il ne faut pas être trop gourmand. Les années suivantes, c’est assez variable. Notre métier présente de très nombreux avantages : pas de gestion de stock, pas de service après-vente, pas de souci de trésorerie parce que nous payons en trois jours nos franchisés dès réception du métal, pas de problèmes de gestion de personnel, des marges confortables… La principale difficulté de ce métier est de faire entrer des clients dans la boutique, de se faire connaitre.
Si le niveau de rémunération de nos franchisés est variable c’est principalement en raison de leur qualité de chefs d’entreprise. Certains souhaitent se rémunérer dès la première année et c’est tout à fait envisageable. D’autres préfèrent sortir des bénéfices, ce qu’ils peuvent aussi faire dès la première année. Après deux ou trois ans d’exercice, un franchisé Compagnie Nationale de l’Or vit très très bien.
Il faut ajouter qu’au-delà du seul aspect purement financier, c’est un métier enrichissant en termes de valeurs humaines. Les propriétaires d’agence font office de référents dans la diversification de patrimoine auprès des commerçants alentours, du réseau familial et social. Ils manipulent des métaux précieux et sont à même de conseiller leur entourage sur l’achat d’or, c’est un métier avec des valeurs nobles.
TLF : Aujourd’hui quels sont vos objectifs d’implantation ?
B.C. : Actuellement nous possédons une quinzaine d’agences en propre et comptons quatre agences franchisées, nous avons donc encore largement la place de nous déployer dans toutes les régions françaises. Nous visons des secteurs de 70.000 à 80.000 habitants par agences et tout candidat est le bienvenue, peu importe sa région. Certains projets sont en gestation sur la région parisienne, le Nord et la Bretagne.
TLF : Assurez-vous une exclusivité territoriale à vos franchisés ?
B.C. : Oui sur une zone d’environ 80.000 habitants. Par exemple, sur Paris nous avons deux agences en nom propre et un franchisé et chaque point de vente dispose d’une exclusivité géographique.
TLF : Merci