Olivia Lepetit a rejoint le réseau Ton Avenir.net, spécialiste de l'orientation, au mois de février dernier à Ancenis (44). Avec Toute La Franchise, elle revient sur ce qui l'a amenée à rejoindre le réseau et sur ses impressions après quelques mois d'activité.
Toute La Franchise : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Olivia Lepetit : J'ai 44 ans et je suis native de la Loire-Atlantique. J'ai exercé dans l'enseignement et dans la formation pendant 22 ans, notamment en lycée professionnel et dans le cadre d'un poste à responsabilités dans un collège pour les 4e-3e. Depuis une dizaine d'années, j'avais envie d'entreprendre et de voler de mes propres ailes : l'Education Nationale ne répondait plus à mes attentes, et je ne retrouvais plus les valeurs pour lesquelles j'avais voulu m'y investir. Je me suis mise en veille sur beaucoup de sites de franchise pour voir ce qui pouvait m'intéresser et j'ai découvert Ton Avenir.net via une newsletter. J'ai rencontré la fondatrice, Sophie Laborde-Balen, et je me suis dit que j'avais enfin trouvé ce que je cherchais !
TLF : Qu'est-ce qui vous a plu dans le concept ?
O.L. : J'ai trouvé que le service correspondait vraiment à un besoin que j'avais pu ressentir sur mon secteur. La rencontre avec Mme Laborde-Balen a été déterminante en me confortant dans mon idée : nous sommes animées de la même volonté d'aider les jeunes à devenir des citoyens épanouis au moment où ils en ont le plus besoin. Avec son expertise technique et ma connaissance du monde de l'éducation et de la pédagogie, j'ai vu le moyen de m'épanouir dans mon envie d'entreprendre.
TLF : Comment se sont passés votre intégration et votre formation ?
O.L. : C'est allé assez vite car j'avais opéré une longue réflexion au préalable. J'ai rencontré la fondatrice début janvier 2012, signé le contrat début février, et débuté l'activité le 27 février. Chez Ton Avenir.net, la formation n'est pas rigide, elle est composée sur mesure en fonction des besoins et des connaissances du partenaire, ce qui permet d'éviter les redites et certaines lourdeurs. J'ai assisté à des entretiens sur le terrain avec Sophie Laborde-Balen, elle m'a expliqué le fonctionnement de l'outil informatique. Et ensuite, on pourrait dire que j'ai bénéficié d'une formation au jour le jour : dès que j'ai eu une question dans l'activité, elle me répondait presqu'immédiatement, elle est très à l'écoute et réactive. Nous avons aussi des séminaires tous les six mois sur un sujet donné : en juillet, c'étaient par exemple les écoles de commerce, et en janvier, ce seront les écoles d'ingénieurs.
TLF : Quels autres outils et services vous sont proposés ?
O.L. : Pour ce qui est de la visibilité, nous avons un site internet "vitrine", ainsi qu'une page Facebook avec l'actualité en région. Pour notre activité, nous avons une base de données ultra complète avec tous les cursus à partir de la 3e, mise à jour au moins une fois par semaine, voire plus au moment de la rentrée. Nous avons aussi un outil informatisé pour évaluer les jeunes avec un test d'orientation très développé.
A côté de cela, le réseau est très interactif, nous échangeons beaucoup par mail pour partager nos expériences et nos astuces.
TLF : Comment communiquez-vous sur votre activité ?
O.L. : J'ai choisi de communiquer via plusieurs canaux. Je distribue des flyers, j'ai floqué ma voiture, je fais de la publicité dans trois cinémas associatifs de ma zone de chalandise, j'utilise l'affichage et je fais partie d'une association de commerçants. Je communique également via mes autres activités de soutien scolaire et de formation, j'ai mon propre site, et ma page Facebook. Enfin, je communique auprès des établissements scolaires, même si pour l'instant je n'ai aucun retour de ce côté-là, l'Education Nationale freinant des quatre fers pour les partenariats. C'est dommage, parce qu'il y a un gros travail à faire au niveau de l'orientation.
TLF : Où en êtes-vous des objectifs que vous vous étiez fixés ?
O.L. : Je me suis fixé pour objectif de pouvoir vivre de cette activité d'ici deux ans. Pour l'instant, je suis en-dessous de mon prévisionnel, mais je m'y attendais. C'est pourquoi, comme je le disais, je propose aussi de la formation et du soutien scolaire, cela me permet de payer mes charges. Je n'ai pas de doute sur la pertinence du concept de Ton Avenir.net, mais c'est plus compliqué pour ce qui concerne la rentabilité : l'activité est encore peu connue, et les gens ne sont pas encore dans une démarche où il faut payer pour s'orienter. Il y a énormément de communication à faire là-dessus, et cela demande du temps. On sait que cela va se faire petit à petit, car les personnes qui viennent nous voir sont très satisfaites et nous recommandent autour d'eux. Mais c'est long. Et pour ma part, c'est d'autant plus difficile du fait que je suis dans une zone rurale.
TLF : Auriez-vous pu vous lancer seule ?
O.L. : Je n'avais pas vraiment besoin d'un franchiseur pour ce qui concerne la partie commerciale et l'encadrement, mais j'ai gagné un temps précieux pour toutes les connaissances "techniques", toute la base de données notamment. Ce que j'ai acquis depuis que j'ai rejoint le réseau, il m'aurait fallu plusieurs années pour l'obtenir. C'est un savoir-faire fondamental dans l'activité.
TLF : Si c'était à refaire, signeriez-vous à nouveau ?
O.L. : Je suis très satisfaite du réseau, même si je pensais que ça démarrerait plus vite. Il est vrai que le marché de l'orientation payante est émergent ; de plus c'est un jeune réseau dont la notoriété reste à construire. Les dépenses en communication en local doivent donc bien être prises en compte dans le budget prévisionnel.
Enfin, il faut pouvoir compter sur son conjoint pour assurer les besoins, ou avoir une activité en parallèle pendant les deux premières années.
Laurence Théodore Jacquin, Toute La Franchise ©
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