Dominique Olivier a créé plusieurs centres de profit et développe aujourd’hui le réseau Body Forme, «avec passion». Pour Toute la Franchise, il revient sur la création de cette enseigne et dévoile ses perspectives de développement.
Toute la Franchise : Pouvez-vous présenter votre parcours ?
Dominique Olivier : J’ai créé l’enseigne Point Soleil en 1992, avec 137 magasins, avant de la revendre en 2009. Après une expérience qui n’a pas fonctionné dans le domaine du blanchiment dentaire, j’ai observé pendant un an et demi un concept en cabine individuelle qui était l’aquabiking.
J’ai bien étudié la concurrence et j’ai souhaité créer mon propre concept autour de cette activité, qui donne des résultats très intéressants au niveau de la silhouette, du bien-être et du cardio. J’ai créé Body Forme avec un concept qui amène plus de confort au client et plus de rentabilité pour l’investisseur.
TLF : A quoi ressemble un centre Body Forme ?
D.O : Nous créons une réserve d’eau, comme une piscine, de trois mètres sur deux, en parpaing, qui s’adapte au local ; avec 5 ou 6 m3 d’eau, il est possible d’alimenter 6 ou 7 cabines, avec un renouvellement d’eau perpétuel. L’eau polluée d’une séance ne retombe pas dans l’eau propre, mais dans un bassin séparé où elle est refiltrée avant de revenir avec tous les contrôles nécessaires.
Il y a des écrans dans chaque cabine et le client peut regarder ce qu’il veut. Dans l’ensemble, les gens choisissent le coaching vidéo, qui propose trois niveaux d’intensité et qui explique comment démarrer sa séance, comment faire travailler certains muscles, etc. Cela les stimule et ça leur plait énormément.
Quelqu’un qui fait deux séances par semaine obtient un résultat vraiment spectaculaire. On ne sent pas l’effort dans l’eau, je m’en suis rendu compte moi-même. En plus, il y a 18 buses qui massent les jambes, les cuisses, et les personnes sont enchantées du bien-être que cela leur procure.
C’est pour cela que je veux faire des centres solides, avec un confort et une hygiène irréprochables, parce que je pense qu’il y a une belle pérennité sur cette activité.
TLF : Comment vous démarquez-vous par rapport à la concurrence ?
D.O : Le concept des concurrents crée des difficultés au niveau de l’écologie, de l’installation. Il faut savoir qu’une séance d’aquabiking dure entre 30 et 40 minutes pour 300 litres d’eau…
J’ai travaillé avec un ingénieur-pisciniste technique et nous avons créé une mini-piscine en circuit fermé, avec toute l’hygiène et la filtration nécessaires. Ce système permet une économie d’eau à quasiment 90% et le client n’attend pas dix minutes que l’appareil se remplisse avant de commencer son activité ; en une minute, il est en action pour faire sa séance. J’ai trouvé que ce système était bien plus économique et écologique.
C’est une installation plus coûteuse mais qui est beaucoup plus fiable dans le temps et beaucoup plus économique. De plus, je sais par expérience que les gens viennent aux «heures de pointe» ; les concurrents ont souvent des centres de 4 ou 5 cabines et ne peuvent travailler que sur rendez-vous. Or, avec le concept que j’offre, on est sur rendez-vous et sans rendez-vous, et je veux monter des centres de 6 ou 8 cabines pour donner de la souplesse à la clientèle, qu’elle puisse venir à chaque moment.
TLF : Où en est le développement du réseau ?
D.O : J’ai monté le premier pilote à Neuilly-sur-Seine le 20 mars, pour essayer d’observer la clientèle et faire des améliorations du concept de manière très rapide. J’en monte un deuxième à Paris, rue Vavin, qui va ouvrir début juillet. Nous avons signé la première licence à Aix-en-Provence pour une ouverture début septembre, et nous avons une option très avancée sur un centre qui devrait ouvrir à Rueil-Malmaison en septembre… J’espère avoir sept ou huit Body Forme avant la fin de l’année, ce qui paraît bien pour la première année.
TLF : Dans quels secteurs souhaitez-vous vous développer en priorité ? Envisagez-vous d’exporter le concept à l’international ?
D.O : La concurrence qu’il peut y avoir à Paris ne me dérange pas, mais j’aimerais bien appuyer sur les grandes villes de province. J’ai aussi une prise de contact sur Miami ; il y a la culture du corps aux Etats-Unis, notamment en Floride, à New-York, donc je ne vais pas me priver de ce marché… Mais je vais surtout m’occuper du développement en France où j’estime être le numéro 3. Je trouve ça stimulant d’être l’outsider !
TLF : Quel profil de franchisés recherchez-vous ?
D.O : Je recherche des gens qui ont un sens aigu de la gestion et qui veulent s’investir dans une activité avec beaucoup de sérieux. Il y a deux profils : le «quadra» qui se reconvertit, qui est en licenciement, qui a un capital et qui veut tenter de créer une entreprise tout en étant épaulé, ou une femme qui veut monter sa propre affaire, qui est sérieuse et motivée.
Je vais être très sélectif envers mes franchisés car je monte cette enseigne avec passion, et je veux le faire avec des investisseurs qui ont compris ce que je voulais faire. Je ne veux pas me presser et je veux monter un réseau solide pour que le client se rende compte que nous leur apportons vraiment quelque chose de bien.
C’est un commerce qui n’a pas de stock mais il y a un investissement un peu plus lourd, entre 250 et 300.000€ hors local avec un apport minimum de 30%. Le retour sur investissement est très rapide puisqu'il se fait sur 3 ans.
TLF : Qu’apportez-vous à vos franchisés ?
D.O : Nous leur apportons un encadrement total sur le montage de leur dossier. Si une personne a les moyens de le faire, les capacités et l’envie, nous l’aidons pour la recherche de l’emplacement qu’elle souhaite, dans le secteur où elle voudra s’installer, nous faisons une étude de marché sur le panier moyen et la concurrence qui existe. Puis nous montons son dossier bancaire et avec l’expérience, je peux savoir à 90% si le dossier sera accepté ou pas.
Au niveau de l’activité propre, nous lui apportons une formation indispensable de quinze jours dans les deux centres pilotes pour lui apprendre la gestion informatique et le management d’une hôtesse, car il faut au moins être deux personnes. Travailler avec l’eau demande beaucoup d’entretien et une discipline importante, donc il y a aussi une formation technique. Puis une personne reste aux côtés du franchisé pendant quelques jours, le temps du lancement de son activité, pour lui mettre le pied à l’étrier.
TLF : Qu’avez-vous prévu pour l’animation du réseau ?
D.O : Elle se fera au coup par coup. Une communication locale grâce à une attachée de presse, des flyers. J’estime que le professionnalisme des franchisés offre le meilleur bouche-à-oreille qui soit…
L'objectif principal étant de connaître la même réussite qu'avec Point Soleil !
Céline Tarrin, Toute la Franchise ©
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