Lionel Vidaillac a ouvert en 2013 son cabinet de courtage en crédit sous enseigne SAGESSE à Villefranche-de-Rouergue. Pour Toute la Franchise il revient sur son parcours et détaille l’accompagnement qu’il a reçu de son réseau dans le cadre de sa création d’entreprise.
Toute la Franchise : Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Lionel Vidaillac : Dès 2002, après avoir passé mon BAC, j’ai cherché à m’orienter dans le domaine de l’assurance.
Finalement, au cours d’un salon, j’ai déposé un dossier pour suivre un BTS Banque en alternance au sein du CFPB [Centre de Formation de la Profession Bancaire, ndlr]. En parallèle, j’ai signé un contrat avec le Crédit Lyonnais. J’ai donc démarré ma carrière en contrat de qualification dans le domaine bancaire.
Suite à mes deux années de BTS, j’ai obtenu mon diplôme et ait été pris en CDI au sein du Crédit Lyonnais. J’ai successivement été en charge de la clientèle des commerçants et artisans puis des professions libérales. Après 10 ans en tant que salarié du Crédit Lyonnais j’aspirais à prendre la direction d’une agence. J’ai alors passé et obtenu un nouveau diplôme délivré par l’ITB [Institut Technique de Banque].
Suite à ça j’ai eu trois propositions pour diriger une agence. Cependant aucune d’entre elles ne me convenaient car géographiquement trop éloignées du lieu où j’avais décidé de vivre avec ma femme. J’avais également une forte envie de créer ma propre activité, j’ai alors décidé de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
TLF : Comment êtes-vous entré en contact avec le réseau SAGESSE ?
LV : Par l’intermédiaire d’un de mes amis, expert-comptable, qui m’a présenté Jean-Louis Bibal [dirigeant du réseau SAGESSE, ndlr], un de ses clients. Je connaissais moi-même le groupe SAGESSE à travers sa filiale SAGESSE Crédit qui figurait également parmi mes clients au Crédit Lyonnais.
Initialement, Jean-Louis Bibal m’a proposé de racheter une de ses agences développée en propre et qu’il envisageait de passer en franchise. Cependant, les salariés de cette agence étaient également intéressés et ont logiquement eu la priorité. Même si j’aurais préféré démarrer avec une agence en activité, possédant déjà un portefeuille clients, j’ai tout de même décidé de poursuivre mon projet et de créer ma propre agence de courtage en crédit avec le réseau SAGESSE. J’ai donc créé ma société en février 2013 pour ouvrir mon agence en mars, après quelques travaux d’aménagement du local.
TLF : Comment le réseau SAGESSE vous a accompagné dans la mise en place de votre projet ?
LV : Le réseau m’a apporté sur plusieurs plans. Quand j’ai démissionné du Crédit Lyonnais en août 2012 j’avais besoin d’être rassuré, sur le plan financier comme de mes compétences. Je voulais être certain d’avoir les connaissances suffisantes en assurance pour répondre aux attentes de mes futurs clients car, si j’ai eu l’occasion de traiter quelques dossiers d’assurance dans le cadre de mes anciennes fonctions, cela restait assez limité. Aussi, Jean-Louis Bibal a proposé de m’embaucher durant quatre mois au sein d’une des agences du réseau. Cela m’a notamment permis de pratiquer et d’étoffer mon expérience mais aussi de connaitre un peu mieux le réseau et sa structuration.
Le réseau SAGESSE dispose également d’outils qui nous permettent de travailler efficacement et propose une importante offre de formations. De janvier 2013 à l’ouverture de mon agence j’ai ainsi pu participer à un certain nombre de formations dispensées gratuitement par le réseau et les compagnies d’assurance partenaires. En tant que franchisé SAGESSE j’ai, entre autres, pu suivre des formations de Généralis, AXA…
TLF : Quel bilan tirez-vous de votre début d'activité ?
LV : Je suis assez satisfait en termes de clients. Sans vraiment m’en rendre compte j’ai pu, durant les 10 années passées dans le domaine bancaire, développer un réseau qui m’a été particulièrement utile. C'est pour quoi je pense qu’il est très important d’entreprendre dans un secteur connu. Bien que je ne compte aucun de mes anciens clients parmi mes clients actuels, mes ex collègues m’envoient régulièrement des dossiers d’assurance atypiques auxquels ils ne peuvent répondre.
Je tire également avantage de l’emplacement mon agence. Celle-ci est particulièrement bien située, sur un axe passant de Villefranche. Elle est fortement visible et implantée dans un secteur où se trouvent toutes les autres institutions financières et d’assurance ainsi que les professions de droit et de conseils. Pour moi, il était primordial de ne pas aller m’isoler au milieu d’une rue de restaurants ou de boutiques de prêt-à-porter.
TLF : Et en termes de chiffres, avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixés ?
LV : Pas tout à fait mais il faut dire que je m'étais fixé un prévisionnel un peu ambitieux et que sur le secteur de l’assurance il faut regarder sur le long terme. Je me suis fixé un objectif de production de primes nouvelles que je n’ai pas tout à fait atteint parce que j’ai essentiellement traité des dossiers de particuliers. Si j'avais eu un objectif en nombre d'affaires je pense que je l'aurais atteint et si quelques dossiers plus importants aboutissent, ce qui devrait être le cas, je reviendrais tout à fait dans mon objectif de primes.
TLF : Quels sont vos objectifs à plus long termes ?
LV : Dans l’immédiat mon principal objectif est d’atteindre rapidement un niveau de commissions récurrentes qui me permettrait d'assurer mes frais. J’estime que ce devrait être le cas d'ici six mois. Je travaille à pérenniser ma clientèle et à travailler mon portefeuille pour avoir des clients plus importants. Par la suite et en fonction des résultats et de la rentabilité de mon agence, j'espère pouvoir devenir propriétaire de mes murs et, pourquoi pas, ouvrir une deuxième agence et devenir multi-franchisé.
TLF : Aujourd’hui arrivez-vous à vivre de vote activité ?
LV : Sur le secteur de l’assurance j’estime qu’il faut compter deux ans avant de pouvoir vivre de son activité. C’est une chose qu’il est important de savoir mais je pense que tous ceux qui se destinent à cette activité, en tant qu’agent ou courtier, en ont conscience.
En estimation basse, sur une semaine je vais peut-être créer 100/150 euros de commissions nouvelles soit environ 6.000 ou 7.000 euros sur la première année. Même si je réalise le double, cela reste insuffisant pour pouvoir en vivre. Ce n'est que l'année suivante, quand une partie de ces commissions deviennent récurrentes et s’additionnent aux nouvelles, que cela peut devenir intéressant. En gros, il faut pouvoir se passer de revenu durant deux ans. Après tout dépend la situation de chacun : certains disposent de fonds personnels et il existe des aides à la création d’entreprise qui peuvent être obtenues auprès de Pôle Emploi et d’autres organismes.
TLF : Quel conseil donneriez-vous à un candidat qui souhaiterais ouvrir un cabinet de courtage en assurance avec l’enseigne SAGESSE ?
LV : De parler librement, poser ses questions, faire part de ses préoccupations, de ses doutes. Les responsables du réseau sont accessibles et ouverts à la concertation. Je pense que si j’avais été franchisé d’un groupe plus important l’échange n’aurait pas été le même. Le réseau SAGESSE s’adapte à la situation de chacun. C’est un jeune réseau et il y a encore des choses qui doivent être mises en place mais on sent une dynamique qui va de l'avant. L'outil informatique évolue en permanence, il y a une équipe informatique, un responsable du réseau qui nous visite régulièrement, on peut échanger des problématiques de gestion, être accompagnés sur certains dossiers…
TLF : Si c'était à refaire signerez-vous de nouveau avec le réseau SAGESSE ?
LV : Oui.
TLF : Merci.