Le président de Domidom s’exprime devant la caméra de TF1
Conséquence de la baisse du pouvoir d’achat et de la suppression de certains avantages fiscaux, le volume d’heures déclaré par les particuliers employeurs a connu un net recul de 8% en un an. Ce constat fait craindre aux acteurs du secteur des services à la personne une recrudescence du recours au travail non déclaré. Une crainte justifiée et illustrée par un reportage diffusé au journal de 20 heures de TF1 mardi 9 juillet.
L’équipe de journalistes de la chaîne est allée à la rencontre de plusieurs acteurs et clients des services à la personne pour sonder leur ressenti. Parmi eux, une mère de famille employant une baby sitter par le biais d’un organisme déclare qu’elle s’arrangera désormais « en direct » avec la nounou, autrement dit sans la déclarer. Un témoignage qui vient conforter les chiffres concernant la garde d’enfants à domicile, secteur qui a connu un recul de 4% du nombre d’heures déclarée en l’espace d’une année, rappelle la journaliste.
D’autres déclarations viennent étayer ce constat comme celui de Jean-Pierre, informaticien à domicile, qui atteste avoir subi une perte de 14% de son activité. Pour Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers employeurs de France, ce sont « environ 11.600 emplois ont été détruits sur l’année ».
Détruits ou non déclarés. Pour Damien Cacaret, dirigeant du réseau Domidom, « aujourd’hui on voit clairement une reprise du travail au noir ». Selon lui, en deux ans, le recours au travail au noir aurait augmenté de 15%. Le réseau Domidom qui propose une offre multi-activités de services à la personne a ainsi connu un recul d’activité autour de ses prestations de confort. « Comme le ménage ou le jardinage », souligne la journaliste avant de conclure son reportage sur une note positive, déclarant que certaines activités, notamment l’aide aux personnes dépendantes, ne sont pas impactées.
Benjamin Thomas, Toute la Franchise ©