Le directeur général de Point S donne son avis concernant les propositions sur le travail dominical
Christophe Rollet, Directeur Général du réseau de centres auto Point S, a souhaité s'exprimer à propos des mesures envisagées dans le cadre du projet de loi sur le travail dominical des commerces non-alimentaires, énoncées par le Ministre de l'Economie mercredi dernier.
Inquiet concernant les décisions de l'Etat, il explique que "ces mesures, si elles sont prises, vont à l’encontre des besoins des salariés, des entreprises et du commerce." En effet, selon lui, que ce soit sur 6 ou 7 jours, les consommateurs n'auront pas plus d'argent à dépenser, et cela ne devrait pas augmenter le chiffre d'affaires des différents commerces. "D’autre part, d’une ville à l’autre, les dimanches travaillés pourront ne pas être les mêmes, ce qui ne pourra que compliquer encore la situation" ajoute-t-il concernant l'augmentation de 5 à 12 du nombre de "dimanches du maire".
En outre, pour Christophe Rollet, le travail dominical payé double dans certaines zones touristiques pose également problème du point de vue des charges : "cela va rendre plus difficile la rentabilité de l’entreprise qui, en ouvrant le dimanche, devra doubler ses charges y compris salariales." De plus, si les commerces de moins de 11 salariés ne sont pas touchés par les mesures, cela risque tout de même de se répercuter sur eux, car "Le nombre de petits commerces situés dans une galerie marchande est bien supérieur à la seule grande enseigne qui ouvre le dimanche, et là encore, les commerçants comme leurs salariés vont se retrouver otages et contraints de venir travailler" souligne le dirigeant.
Christophe Rollet conclue en demandant des décisions engendrant des situations moins confuses, pour une concurrence saine et loyale entre les enseignes, et une situation plus juste pour les consommateurs, qui, selon lui, "assumeront les coûts engendrés par ces ouvertures dominicales qui auront immanquablement une répercussion sur les prix."
