« Créer son entreprise en couple quand on a deux confortables CDI est un vrai saut dans le vide », Rémy Faurre et Julie Dairain (Vivaservices)

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Rémy Faurre : Julie et moi-même nous sommes associés dans ce projet qui, après avoir lentement germé, s’est fortement accéléré à l’hiver 2019. En couple à la ville et tous deux arrivés à une fin de cycle dans nos emplois respectifs, nous avons cherché un projet qui nous permette de travailler ensemble et de gouter à l’entrepreneuriat qui nous tentait depuis longtemps. 

Nous sommes tous deux issus de postes RH à responsabilités. Julie étant spécialisée sur les métiers de la paie et de l’administration du personnel et moi du développement des compétences. 

Nous nous sommes orientés vers les services à la personne car ce secteur d’activité nous permettait de mettre en œuvre les compétences que nous avions acquises jusqu’alors et ce, dans un métier porteur de sens.

Pourquoi avoir créé votre société avec le support de votre franchiseur ? Avez-vous consulté des concurrents de votre enseigne ?

Se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat lorsqu’on a une position confortable de salarié en CDI est un vrai saut dans le vide. Il l’est encore plus lorsqu’on crée à deux et qu’on embarque sa famille avec soi dans ce projet. Il était donc inconcevable pour nous de ne partir de rien. Nous avions besoin d’une structure qui nous guide dans le développement de notre réflexion, la création de notre entreprise et nous offre un package d’outils prêts à l’emploi pour accélérer notre développement.

Nous avons consulté quatre sociétés dans notre réflexion. Vivaservices s’est présentée par hasard, au gré d’une rencontre au Salon de la Franchise à Paris. Cette société, par l’intermédiaire de son développeur, s’est montrée la plus convaincante et nous savions au sortir de ce rendez-vous que nous signerions avec elle.

Etiez-vous de la profession avant de vous lancer ? Si non, pourquoi avez-vous changé de secteur d’activité ?

Absolument pas. C’est aussi là tout l’intérêt de la franchise. Notre réseau nous a formés pendant trois semaines aux fondements du métier et nous avons bénéficié d’une semaine de stage en agence.

Le changement de secteur d’activité répondait à un vrai souhait de quitter le carcan de l’entreprise dans lequel ni Julie ni moi ne nous retrouvions. Nous souhaitons alors créer une société à notre image, incarnant nos valeurs de respect du salarié et d’orientation client. 

Comment avez-vous été et êtes-vous toujours accompagnés dans votre activité ?

L’accompagnement du réseau est vraiment satisfaisant, tant dans la phase de lancement qu’au cours de notre activité.

Nous avons tout d’abord été très bien guidés dans la phase de création, nous qui étions parfaitement novices sur ce sujet. Le développeur a été très présent. Certaines semaines critiques pour notre projet, nous l’avions presque une heure par jour. 

A ce jour, nous participons encore régulièrement à des sessions de formation animées par la tête de réseau et sommes visités régulièrement in situ par l’animateur réseau.

La formation vous a-t-elle permis concrètement de démarrer votre activité dans des conditions optimales ?

Nous avons suivi une formation très complète de trois semaines qui nous a appris les bases du métier, l’approche commerciale, la législation RH et le fonctionnement de notre logiciel métier. S’en est suivie une semaine de stage pratique en agence afin de pouvoir se lancer avec un minimum d’expérience.

Elle nous a réellement permis de démarrer notre activité plus sereinement.

Aujourd’hui, après presque un an d’activité, nous ne regrettons absolument pas notre choix. La tête de réseau est toujours disponible pour nous aider ou nous conseiller et l’accompagnement initial a vraiment été au rendez-vous.

Comment se passent les relations avec vos collègues franchisés ? L’esprit réseau est-il réellement effectif ?

La solitude du dirigeant est une vraie crainte chez beaucoup d’entrepreneurs. Les outils et la dynamique mis en place par le réseau contribuent fortement à y remédier. Entre l’extranet animé tous les jours par les franchisés et la tête de réseau, les réunions régionales, la convention annuelle et les échanges que nous pouvons avoir avec nos collègues franchisés, le sentiment d’appartenance à un groupe est réellement présent.

En termes de chiffre d’affaires, avez-vous atteint vos objectifs ?

Pour l’instant nous sommes dans la fourchette haute de nos objectifs sans avoir encore lancé tous les services proposés par le réseau. Nous devrions atteindre entre 200 et 250 000€ HT sur cette année 2020, après seulement 18 mois d’existence.

Quelles actions menez-vous pour développer votre chiffre d'affaires et vos clients ?

Le choix de notre emplacement est un vrai facteur clé de succès. En plein centre-ville, avec près de 10000 voitures / jour passant devant notre local, il représente un apport de près de 50% de notre clientèle. Nous travaillons notre communication digitale à travers Google Ads mais également tous les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, trop souvent négligés. Enfin, une implication dans la vie et les réseaux locaux permettent d’acquérir de nouveaux clients.

Avec le recul, le concept est-il bien positionné et bien justifié sur votre marché ?

Le positionnement multispécialiste de Vivaservices est un vrai atout pour le client et le franchisé.

Pour le client, il permet d’avoir un seul contact pour piloter l’ensemble des services dont il aura besoin (ménage, jardin, garde d’enfants, dépendance, bricolage…) 

Pour le franchisé, le risque est réparti entre plusieurs activités et permet une balance si l’une ou l’autre était menacée par un changement législatif ou concurrentiel. 

L’analyse que vous avez menée avant de rejoindre votre franchiseur corrobore-t-elle votre vécu sur le terrain ?

Oui, elle les dépasse même. Lorsque l’on est encore dans le projet, on imagine difficilement à quel point les particuliers sont débordés par leur travail, surtout en région parisienne. De même, les personnes vieillissent de plus en plus à domicile et ont de plus en plus besoin de services pour les aider à les maintenir chez eux. Le marché est donc très porteur et les prévisions sont optimistes.

Auriez-vous pu mener à bien votre activité si vous aviez du la créer seuls ?

La réponse est évidemment non. En tout cas pas avec les fonds qu’il nous était possible d’investir au moment de créer notre entreprise. Si tout se passe bien dans notre réseau, il est possible de créer son entreprise et d’ouvrir son local commercial en moins de 3 mois. Le temps gagné est précieux et justifie les redevances versées. 

Quels conseils donneriez-vous à tous les candidats intéressés par votre enseigne ? 

Prenez le temps de rencontrer des entrepreneurs du métier, différents réseaux et soignez la recherche de votre local qui peut être une vraie source de réussite.