Maison Caffet « Il faut anticiper et construire son commerce afin d’être optimal sur les périodes capitales » Benoît Drouard (Responsable de boutique)

Toute la Franchise : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?  

Franchisé depuis octobre 2013, suite à une carrière de 14 ans en grande surface de bricolage, en tant que Conseiller de Vente/Responsable de Rayon/Chef de Secteur Commerce, puis Chef de Secteur Services Clients, ainsi que Formateur régional pour les nouveaux Responsables de Rayon. 

TLF : Pourquoi avoir créé votre société avec le support de votre franchiseur ? Avez-vous consulté des concurrents de votre enseigne ?  

À l’époque en recherche de reconversion, sans réellement avoir d’idées précises, le concept Maison Caffet m’a séduit par son activité et son segment qualitatif sur le marché. Je n’ai, à l’époque, consulté aucune autre enseigne ; convaincu rapidement par la Maison Caffet, je me suis investi de façon exclusive dans l’évaluation du projet à Reims 

TLF : Étiez-vous de la profession avant de vous lancer ? Si non, pourquoi avez-vous changé de secteur d’activité ?  

Pas du tout du métier concernant les professions de chocolatier ou de pâtissier, évidemment, mais des aptitudes en commerce, management et gestion acquises lors de mon parcours professionnel antérieur. L’envie d’être indépendant dans une activité plus personnelle me tentait ; mais n’ayant pas l’âme d’un aventurier et me lancer coûte que coûte n’est pas dans ma nature. Donc la franchise me convenait de par son contenu et son accompagnement. Les perspectives d’évolution dans mon ancienne entreprise, m’offrant pourtant beaucoup d’avantages, ne me convenaient plus avec un seuil de compétences atteint, je pense. Je ne voulais pas “végéter” dans une entreprise à long terme. 

 TLF : Comment avez-vous été et êtes-vous toujours accompagné dans votre activité ?  

L’avantage d’une franchise est d’avoir des relais sur les différents corps de métiers (communication/qualité/merchandising, etc.). L’accompagnement est donc établi de par un encadrement défini via une chartre et un contrat stipulant toutes les conditions et engagements de franchiseur et du franchisé. 

TLF : La formation vous a-t-elle permis concrètement de démarrer votre activité dans des conditions optimales ?  

Oui, la formation était bien construite et suffisamment dense durant 3 semaines. Tous les éléments nécessaires à une ouverture sont développés (produits/gestion quotidienne de la boutique/qualité/caisse, etc.). Ce qui aurait amélioré la formation est l’intervention et témoignage d’autres franchisés afin d’apporter du concret et de l’échange. Mais évidemment à l’époque ce n’était pas possible puisque nous étions les premiers à nous lancer. C’est donc, je pense, un élément à prendre en compte pour les futurs franchisés. 

TLF : Votre franchiseur a-t-il concrètement respecté tous les points sur lesquels il s’était engagé ?  

Globalement, oui. Maintenant, il faut intégrer le fait qu’une entreprise subit des dysfonctionnements pour des raisons multiples qui peuvent parfois créer des déceptions et tensions. L’environnement externe et interne d’une entreprise peut déstabiliser l’organisation ; cela fait partie du jeu et c’est au chef d’entreprise de savoir être réactif et d’emprunter le bon dialogue pour établir des axes de progrès et trouver des solutions 

TLF : Comment se passent les relations avec vos collègues franchisés ? L’esprit réseau est-il réellement effectif ?  

Globalement de bons contacts. Cependant, nous avons une activité commune sur des territoires très différents en fonction des emplacements et de la taille de la ville. De ce fait, les problématiques ne sont, pour le coup, pas communes, ce qui peut distancer les relations, et ce qui n’est absolument pas un problème, mais juste un constat. 

TLF : En termes de chiffre d’affaires, avez-vous atteint vos objectifs ?  

Oui les objectifs sont atteints, et même au-delà des prévisions et de la vision que je pouvais avoir il y a 10 ans 

 TLF : Quelles actions menez-vous pour développer votre CA et vos clients ?  

Ma stratégie de départ a toujours été de créer du trafic et de faire venir le client en boutique, de par un plan d’actions commerciales et de communication écrit en septembre et défini avec l’équipe. Je suis donc sur un management participatif, ce qui crée l’investissement et l’implication de chacun avec des rôles bien précis. Soit l’axe de développement se fait sur la construction du panier, soit elle se fait sur le nombre de clients. J’ai toujours privilégié la seconde ; la première venant uniquement en complément. Cette stratégie a fonctionné et fonctionne encore pour ma part avec des résultats significatifs en termes de CA et de rentabilité. Anticiper et construire me paraît être incontournable pour optimiser son CA, créer le trafic, et fidéliser par un accueil optimal et une boutique entretenue au quotidien restent bien évidemment la base. Les évènements extérieurs sont un levier intéressant et récompensant pour accroître sa notoriété (salon/partenariat divers). Les évènements internes, comme les soirées clients, favorisent une image positive et assurent davantage la fidélisation, car rien n’est plus volatile qu’un client.  

TLF : Avec le recul, le concept est-il bien positionné et bien justifié sur votre marché ?  

Avec le recul, oui, il y avait une vraie place à prendre à Reims. L’emplacement est primordial et doit être judicieux, ce qui est mon cas. 

TLF : L’analyse que vous avez menée avant de rejoindre votre franchiseur corrobore-t-elle votre vécu sur le terrain ?  

L’analyse avait été faite de façon constructive et approfondie afin de limiter les risques et de baliser au maximum le chemin 

Il n’y a donc pas réellement eu de mauvaises surprises  

TLF : Auriez-vous pu mener à bien votre activité si vous aviez dû la créer seul ?  

Non pas à l’époque. Ce n’était pas dans mon ADN. Le fait d’adhérer à un concept “clés en mains” me convenait parfaitement de par le cadre et l’accompagnement qu’il offrait. 

TLF : Si c’était à refaire, signeriez-vous à nouveau avec votre franchiseur ?  

Oui et non. Oui pour le constat positif quant à la réussite de l’activité en termes de CA et de rentabilité. Non pour des raisons plus personnelles. L’investissement financier et personnel a été pour ma part conséquent durant les 5 premières années. C’est un passage obligé pour sécuriser au maximum son entreprise et la développer dans de bonnes conditions. Je ne le referais pas à mon âge aujourd’hui ; maintenant sait-on jamais, une belle opportunité pourrait peut-être changer la donne. 

 TLF : Quels conseils donneriez-vous à tous les candidats intéressés par votre enseigne ?   

Le premier conseil qui me vient à l’esprit est le choix de l’emplacement : c’est, je pense, le facteur de réussite. Il est à mon sens impératif d’intégrer un quartier de métiers de bouche de renommée. Nous sommes un commerce bénéficiant du trafic ; nous ne le créons pas (en tous cas pas dans un premier temps). Le sens est de créer une synergie avec des commerces de bouche type boulanger/boucher, qui eux créent le trafic. Ensuite, et selon mon expérience, il faut avoir cette notion d’investissement intense afin d’optimiser les premières années d’ouverture et d’avoir en ligne de mire et objectif de faire venir le client en boutique. Il faut anticiper et construire son commerce afin d’être optimal sur les périodes capitales de notre activité génératrices d’un CA conséquent. Ne jamais se reposer sur des convictions et sur ses acquis. Toujours agir comme si tout pouvait s’arrêter demain. Il faut tenter, essayer (des évènements, des supports de communication, etc..), et garder ce qui fonctionne. Ne pas attendre le client après avoir levé son rideau le matin ; il faut RECRUTER du client. 

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