Surnommée l’ile aux fleurs, la Martinique est un archipel qui présente beaucoup d’opportunités et de potentiel de développement. L’économie martiniquaise est caractérisée par un revenu par habitant correspondant au trois quarts de la moyenne nationale. Néanmoins la Martinique est classée comme l’un des territoires les plus riches des Petites Antilles. Les activités marchandes et non marchandes représentent les deux tiers du PIB. L’industrie de son côté apporte 13% de la richesse de cet archipel. Le reste des activités (construction, tourisme, agriculture et autres) sont plus ou moins marginales.
Les caractéristiques du secteur primaire
Auparavant, cette économie martiniquaise était principalement marquée par les activités agricoles. Cette île a hérité et perpétué ces activités depuis la période coloniale. Cependant, la situation est actuellement paradoxale avec un secteur agricole fortement présent dans les faits mais à la traine en termes de chiffres. En effet, la part de ce secteur est relativement faible dans la constitution du PIB de la Martinique (environ 4%). Le secteur est caractérisé aujourd’hui par une agriculture triangulaire « banane-canne-rhum ». Cela constitue en revanche un pôle fondamental de cette économie. D’une façon générale, il n’est pas facile de parler d’une économie structurée à ce niveau. Quant à la pêche, elle se caractérise par une organisation artisanale aussi bien chez les pêcheurs que chez les vendeurs. Selon les statistiques, la consommation locale des produits de la pêche est largement supérieure à la production. Le secteur primaire emploi quand même une masse non négligeable de travailleurs.
Les métiers de la transformation
En ce qui concerne le secteur industriel, on note la présence des sous-secteurs activités comme la transformation agro-alimentaire, l’énergie, la transformation des ordures (le traitement des déchets), l’imprimerie, la reproduction et l’édition. À cela s’ajoutent les activités de transformation du bois, l’ameublement, la chimie, la production de matières plastiques et le travail des métaux. Toutes ces activités sont en expansion en raison de certaines mesures prises par les autorités martiniquaises. Le groupe Bernard Hayot joue un rôle majeur en termes d’emploi en raison de son large champ d’intervention. Il s’agit de la grande distribution, des constructions, de la pneumatique et de l’agroalimentaire. Le sous-secteur des matériaux de construction est celui qui connait le plus de croissance après l’industrie agroalimentaire.
Troisième secteur économique de la Martinique, l’industrie fait preuve d’un dynamisme sans précédent. Il est à noter que ce secteur connait des créations d’entreprise. Ce secteur emploie plus de 7% de la main d’œuvre, soit 4200 personnes pour 135 sociétés réalisant un chiffre d’affaires d’environ 1,4 milliard d’euros chaque année. Par ailleurs, certains réseaux commencent par se développer. Il s’agit de la production du chocolat, des pâtisseries, des biscuits, des produits frais et des jus de fruits et légumes. Comme franchises présentes dans le secteur, on peut citer Mobalpa, Laforêt Franchise, Subway, Yéti, Caroline B. Chocolate ou encore Autosmart International.
La révolution digitale
D’autres réseaux comme l’économie numérique et les énergies renouvelables sont aussi en plein développement. En effet, presque 95% de la population martiniquaise possède un accès à internet avec une connexion de qualité. Cela permet le développement et la création de certaines activités. Ainsi, les secteurs traditionnels sont en train de connaitre une transition digitale. C’est d’ailleurs ce qui explique les actions de l’association MartiniqueTech qui met en œuvre des programmes visant à promouvoir l’emploi dans ce secteur. Les éléments nécessaires pour le développement de l’économie numérique sont présentes aussi bien en termes de ressources (idées, ressources humaines et capitaux) qu’en termes d’infrastructures. Une nouvelle génération d’activités est en train de voir le jour sur le territoire martiniquais. Plusieurs acteurs à divers niveaux s’investissent dans le domaine du digital. On distingue à cet effet des entrepreneurs, des acteurs du web, des développeurs ou encore des fondateurs de startups. Le but commun de tous est d’apporter leur savoir-faire au développement de ce secteur en phase d’éclosion. Cela suggère que ce réseau offre d’énormes opportunités d’emplois diversifiés.
En matière d’énergies renouvelables, la Martinique est un territoire permettant à tous d’avoir accès aux énergies renouvelables. Cela n’est pas étonnant étant donné que la Martinique est autonome énergétiquement. Un partenariat public privé représenté par Énergie de Martinique (EdM) assure la transition énergétique grâce au développement de solutions de production d’énergie. Une franchise martiniquaise dénommée SuperGreen Solutions opère également dans ce sous-secteur dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs énergétiques à l’horizon 2020. En effet, il est question de produire la moitié de la consommation en énergie électrique à partir des énergies renouvelables. On note aussi la présence de la franchise Turbo Fonte qui est également un acteur majeur.
Le moteur de l'économie
Quant au secteur des services, c’est le secteur qui domine l’échiquier économique en Martinique. Il contribue au PIB avec un taux très élevé (soit 82% du PIB). Il emploie plus de 80% de la main d’œuvre disponible. Sachant que la Martinique est grandement influencée par la France, on note des filiales comme Carrefour, le Groupe Safo et Proxi. Ces filiales opèrent principalement dans le domaine de la grande distribution. Cette dernière comprend 8 hypermarchés et 54 supermarchés répartis sur une surface de plus de 70 000 M2. La commercialisation des véhicules sur le territoire est caractérisée par la présence 33 marques proposant près de 200 modèles de voitures dans de nombreuses concessions. Le commerce emploi à lui seul 12% de la main d’œuvre.
Le sous bancaire et financier en Martinique est organisé en divers réseaux d’établissements de crédits. Le taux de bancarisation connait une croissance d’année en année. La Banque de France, Angélus et In&Fi Crédits sont présents sur le marché. Concernant le BTP, le secteur a connu une amélioration ces dernières années notamment avec les travaux routiers, les programmes de logement sociaux et d’autres chantiers d’envergure. Le BTP contribue à près de 7% à la valeur ajoutée en termes économiques. Il emploi une part non négligeable de main d’œuvre, cela devrait augmentée avec les grands projets qui semble s’annoncer. Enfin, le tourisme regorge assez d’activités notamment l’hôtellerie-restauration qui est pleinement ancrée dans l’économie avec une main d’œuvre directe ou indirecte qu’elle mobilise (6500 personnes sont employées). De nos jours, le tourisme impacte positivement la dynamique économique qu’on pourrait observer. Il a permis d’atteindre la barre des 500 000 visites par an. Ce chiffre devrait connaitre une croissance grâce aux efforts de promotion encours.
Ce qu'il faut retenir
Somme toute en Martinique, on distingue principalement six secteurs qui contribuent à la réduction du chômage. En effet, ce territoire possède des activités stratégiques ouvrant les portent aux investisseurs. Les autorités adoptent des politiques publiques incitatrices de création d’emplois. C’est le cas de la politique fiscale (allègements fiscaux) qui vise à augmenter la compétitivité des entreprises. Il est donc indéniable que les réseaux et secteurs d’activités évoqués bénéficient d’un accompagnement. Pour finir, la Martinique présente un attrait incontestable pour les investisseurs à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne. Le climat des affaires est donc idéal à tous.
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