L'hypermarché est mort, vive l'hypermarché !
Alors que le modèle de l'hypermarché fête ses 50 ans, qu'en est-il vraiment de sa côte d'amour ?
Alors que le modèle de l'hypermarché fête ses 50 ans, qu'en est-il vraiment de sa côte d'amour ? Attaqués par les hard-discounter, les supérettes de proximité, internet et les drives, le modèle reste-t-il pertinent aujourd'hui ? Regards croisés sur l'hyper d'aujourd'hui !
L'hypermarché est mort, vive l'hypermarché ! La formule qui annonçait naguère la passation de pouvoir entre un roi et son dauphin résume assez bien aujourd'hui le changement d'ère du modèle de l'hypermarché classique. En effet, les grands hypers ont toujours la cote auprès des Français comme le souligne le sondage LSA/Toluna dont les conclusions ont été publiées dans le cadre du numéro spécial 50 ans de l'hypermarché réalisé par le magazine de la grande distribution alimentaire LSA.
Mais, il y a un mais... l'hypermarché est aussi largement critiqué du fait de son gigantisme déshumanisé. Son « pouvoir » monopolistique à l'heure des négociations avec les « petits » fournisseurs est également régulièrement pointé du doigt. Face aux enjeux de la mondialisation, les consommateurs voient les prix s'effondrer, les promotions s'accumuler, au détriment de la qualité des produits et du maintien des emplois en France. La crise cristallise encore l'impression de toute puissance de la grande distribution. Et les prix bas ne suffisent plus à séduire. Et tout cela est sans compter le rapport humain en temps qu'employeur des hypermarchés, adeptes des temps partiels ultra-découpés...
Bref, si l'hypermarché reste un modèle incontournable en France, à l'heure où la proximité fait recette et la relation personnalisée est plébiscitée, le passage en hypermarché ne fait plus rêver les consommateurs. On lui préfère la supérette de quartier ou encore le drive pour des questions pratiques de gains de temps !
Un je t'aime moi non plus qui a largement contribué à faire évoluer le modèle vers plus de plaisir, de complicité, de services, sans faire de compromis sur les prix, bien évidemment ! Autrement dit, le temple de la consommation de masse même s'il reste une valeur sûre en ces temps de crise dans le paysage commercial français, doit se remettre en question. Un changement d'ère qui est d'ores et déjà en marche du fait de la montée en puissance de la concurrence, mais aussi des changements de comportements de la clientèle.
Dans ce dossier nous vous proposons de revenir sur les tops et les flops des hypermarchés, au travers de différents éclairages qui loin d'être exhaustifs, permettent de mieux cerner l'avenir des hypermarchés à moyen et long terme.
Tout le dossier
- L'hypermarché est mort, vive l'hypermarché !
- Les hypermarchés fêtent leur 50 ans
- Des consommateurs désenchantés de l'hypermarché
- Chronique d'un déclin annoncé ?
- L'hypermarché toujours plébiscité par les Français
- Quel hypermarché demain ?
Dominique André-Chaigneau, Toute La Franchise ©