Feu Vert regrette l’ordonnance du Conseil d’Etat concernant les voitures à double commande
La bataille juridique autour des véhicules à double commande se poursuit avec la publication, le 1er octobre dernier, d’une ordonnance du Conseil d’Etat confirmant la formation obligatoire des accompagnateurs. Une décision regrettée par le groupe Feu Vert qui soutient et héberge le loueur de véhicules à double commande Happy Permis dont les voitures sont aujourd'hui à l'arrêt.
La haute cours administrative avait été saisie en vue de faire annuler un arrêté, publié en juillet dernier, incluant une formation obligatoire de l’accompagnateur et une limitation à trois du nombre d’apprentis qu’il pouvait suivre. Finalement, le Conseil d’Etat a tranché en annulant la limitation à trois apprentis mais en confirmant le caractère obligatoire de la formation des accompagnateurs.
Pour le groupe Feu Vert, cette décision signe la fin de l’activité d’Happy Permis dont le principal argument commercial était basé sur le coût. Or, souligne l’enseigne dans un communiqué, « la formation obligatoire et payante de 4 heures » engendre « un coût complémentaire de l’ordre de 250 euros ». « Son modèle économique n’étant plus viable, la jeune entreprise Happy Permis est obligée de suspendre immédiatement ses activités. »
Pascal Fraumont, directeur marketing et communication du groupe, évoque une situation « incompréhensible » : « Pourquoi imposer une formation aux accompagnateurs de double commande alors qu’aucune formation n’est exigée pour la conduite accompagnée ? », s’interroge-t-il, ajoutant que « ce "deux poids deux mesures" est injustifiable, d’autant que la double commande présente de gros avantages comparés en termes de sécurité ».
Pascal Fraumont met directement en cause l’Etat, l’accusant à demi-mot d’être influencer par les auto-écoles : « dès qu’une profession déjà installée toussote, il [l’Etat] règlemente à l’excès pour préserver quelques avantages acquis et pénalise la politique de création d’emplois qu’il veut mettre en place ». Il ajoute que cette décision « alourdit la procédure de passage du permis alors qu’un grand nombre de candidats sont en attente d’une date d’examen depuis plusieurs mois et en ont besoin pour travailler » et qu’elle « pénalise le pouvoir d’achat des jeunes et des plus défavorisés ».
Le groupe Feu Vert en appel à l’organisation d’une table ronde « avec les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes du dossier (Sécurité Routière, assureurs…) pour qu’enfin la situation s’éclaircisse, au bénéfice des entrepreneurs, de la création d’emplois et de tous ceux qui veulent passer leur permis au meilleur coût, à commencer par les jeunes. »