« Nous espérons ouvrir un ou deux restaurants de poutine en France d’ici fin 2019 ! »
Quatre ans après avoir importé la poutine en France avec leur concept de restaurants Poutinebros, Nicolas Gaudin et son frère viennent de s’ouvrir à la franchise. Le Forum Franchise Lyon 2018 a été l’occasion pour eux d’aller à la rencontre de créateurs d’entreprise à la recherche d’un concept de restauration original et de répondre aux questions de Toute la Franchise. Dans cette interview vidéo Nicolas Gaudin revient ainsi sur le succès rencontré par la poutine à Rennes, où le premier Poutinebros a ouvert ses portes, et le travail mené pour parvenir à offrir le meilleur aux futurs franchisés et aux consommateurs.
Toute la Franchise : Nicolas Gaudin, bonjour. Vous êtes co-fondateur de Poutinebros, une enseigne de restauration spécialisée dans la poutine. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nicolas Gaudin : J'ai créé, avec mon frère, Poutinebros en 2014, à Rennes. Nous avons créé cette enseigne un peu par hasard au départ. Notre 3e frère vit à Montréal depuis 2012 et en allant le voir, nous avons découvert la poutine, pour laquelle nous avons eu un coup de coeur.
TLF : La poutine, qu'est-ce que c'est ?
N.G. : La poutine, c'est un plat emblématique du Québec. C'est presque une religion là-bas ! C'est un plat à base de frites maison, de fromage en grains et de sauce brune. Ça, c'est pour la poutine la plus basique et après, elle peut être déclinée de plein de manières différentes.
TLF : Vous avez donc importé cette recette québécoise en France, à Rennes. Quelle a été la réaction des consommateurs dans ce premier restaurant ? Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en franchise ?
N.G. : Notre premier restaurant a marché beaucoup mieux que ce que nous avions imaginé ! Nous nous sommes faits un peu débordés dès le départ. Ça a cartonné en fait ! Ce qui fait qu'à peine un an après nous nous sommes dit que nous allions nous lancer en franchise. C'était il y a trois ans mais nous avons mis autant de temps parce que nous voulions bien le faire.
La grosse difficulté, c'est le fromage en grains qu'on retrouve sur la poutine, puisque c'est quelque chose qui n'existe pas en France. Nous, nous avons pu commencer grâce à un fromager à côté de Rennes qui a fait quelque chose de ressemblant mais on n'y était pas encore et nous ne pouvions pas nous développer en franchise de cette manière. Nous avons donc décidé de monter un labo, de faire de la recherche pour fabriquer notre propre fromage. C'est un fromage bien spécifique. Ils l'appellent là-bas le fromage skouik-skouik, qui donne une sensation un peu caoutchouteuse sous la dent. Au bout de deux, trois ans de R&D, nous avons réussi, enfin, à fabriquer ce fromage. Nous avons donc monté notre labo au Nord de Rennes, dans lequel nous faisons le fromage mais nous en profitons aussi pour faire toutes nos sauces chaudes pour les poutines, les sauces froides pour les burgers et les garnitures, ce qui fait que ça facilite beaucoup le travail de nos franchisés.
TLF : Où en êtes-vous dans le développement en franchise de Poutinebros ?
N.G. : Un seul pour l'instant puisque nous nous sommes lancés dans la franchise cet été seulement. Nous avons plein de bons contacts et nous espérons en ouvrir un à deux d'ici la fin de l'année.
TLF : Dans quelles villes ?
N.G. : C'est un peu tôt pour vous le dire ! Et nous travaillons en parallèle à l'ouverture de deux à trois succursales l'année prochaine.
TLF : Quel profil faut-il avoir pour ouvrir un restaurant Poutinebros en franchise ?
N.G. : Nous n'avons pas besoin de cuisiniers ! Comme je vous le disais, le labo fait que tout arrive sur place : une palette de produits frais dessus est livrée chaque semaine. Nous allons former des managers, des commerçants. Au niveau technique, c'est très facile : les patates sont coupées tous les matins sur place, ce que nous pouvons leur apprendre si besoin ! Après, c'est de l'assemblage. Ce dont nous avons besoin, ce sont vraiment des commerçants puisque nous voulons qu'il y ait une ambiance particulière. C'est ce que nous avons à Rennes et que nous voulons reproduire : reconnaître les clients, avoir une ambiance sympathique, chaleureuse. Et puis le management est important puisqu'il y a une équipe de 10 personnes derrière.
TLF : Un commerçant qui s'implique dans son restaurant donc ?
N.G.: Oui ! Après, nous ne sommes pas non plus fermés à des investisseurs qui puissent implanter un directeur prêt à faire le job !