En redressement judiciaire, Speed Burger reste confiant dans l’avenir
Confronté à des difficultés de trésorerie, notamment générée par la défaillance d’un prestataire, Speed Burger a été contraint de demander, le 15 janvier dernier, sa mise en redressement judiciaire. Cette procédure vise à donner du temps à l’enseigne pour rétablir la situation de sa trésorerie et appliquer son plan de relance.
SPEED BURGER
Demandée par Bruno Bourrigault, co-fondateur et PDG de l'enseigne, la mise en redressement judiciaire de Speed Burger pour une durée de six mois doit permettre au réseau de régler les problèmes de trésoreries auxquels il est confronté depuis plusieurs mois. L’enseigne qui emploie quelque 300 personnes dans 32 établissements, reste cependant confiante en l’avenir et dans la réussite de son redressement.
Une trésorerie fragilisée par deux facteurs connexes
Les difficultés actuelles de Speed Burger sont d’ordre conjoncturel, avec notamment la concurrence accrue des nouveaux opérateurs de livraison. Mais elles sont également liées à la défaillance d’un prestataire auquel avait fait appel Speed Burger en 2017 pour le développement d’outils digitaux plus performants pour se positionner phase à cette concurrence montante.
« Le marché est compliqué, on se fait concurrencer depuis plusieurs années par les services de livraison à vélo », concède Bruno Bourrigault. Cependant, conscient de cette concurrence montante, Speed Burger avait pris les devants en investissant dans le développement d’une solution digitale plus performante, comprenant un site e-commerce et une application mobile.
Cette démarche va pourtant contribuer à fragiliser la trésorerie de l’enseigne comme l’explique Bruno Bourrigault. « La première société à qui nous avons fait appel nous a coûté très cher et l'outil n'a jamais fonctionné ! Nous avons donc dû trouver un autre prestataire pour recommencer le travail en engageant des dépenses importantes qui ont fragilisé la trésorerie. »
Un repositionnement qui porte ses fruits
En demandant son placement en redressement judiciaire, Speed Burger entend ainsi bénéficier du temps nécessaire à redresser la situation. L’enseigne a engagé des poursuites judiciaires à l’encontre du prestataire défaillant et attendant le jugement qui doit avoir lieu dans le courant du mois de février. Elle a aussi, et surtout, opéré un important repositionnement il y a 18 mois.
Speed Burger a notamment lancé une offre de restauration assise, déjà déployée avec succès dans cinq établissements du réseau, en complément de son activité historique de livraison. L’enseigne a également adopté une nouvelle identité visuelle, un nouveau logo et une nouvelle baseline, « créateur de burger », valorisant la démarche d’innovation permanente de Speed Burger en matière de création de nouvelles recettes.
Cette procédure va nous permettre de repartir de plus belle
Enfin, le réseau a lancé en janvier dernier son nouveau site internet et son application mobile avec des premiers résultats jugés encourageants par Bruno Bourrigault. Avec une clientèle composée majoritairement de jeunes et 70% de commandes réalisées sur smartphone, le lancement de ses nouveaux outils était primordial.
Dans ce contexte, Bruno Bourrigault reste confiant quant à l’avenir du réseau Speed Burger qui emploie quelque 300 personnes dans 32 établissements. « Cette procédure va nous permettre de repartir de plus belle », affirme le co-fondateur et dirigeant de l’enseigne.