L’envolée des taux : entre inquiétude et espoir ! - Crédit Conseil de France
Depuis le 1er février 2023, la Banque de France a décidé de mensualiser le taux d’usure plutôt que de l'actualiser trimestriellement. Cette mensualisation fait écho à la fluctuation du marché actuel. En effet, nous sommes face à une remontée des taux d’intérêts très forte depuis plusieurs mois. Crédit Conseil de France fait le point sur la situation.
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Pourquoi les taux d'intérêt explosent-ils ?
La Banque Centrale Européenne a lancé depuis plusieurs mois une politique budgétaire et monétaire rigoriste pour contrer l’inflation en Europe, au même titre que la FED sur la région nord-américaine. L’économie européenne a été particulièrement affectée par un environnement géopolitique dangereux et une surchauffe économique post covid entrainant une montée spectaculaire du prix des matières premières (céréales, énergies, bois, acier, etc.).
Cette inflation impacte depuis lors et durablement le budget des ménages européens et la situation financière des entreprises.
Après un taux d’inflation à 10,6% en octobre dernier, il s’établissait à 8,5% en janvier 2023 dans la zone Euro. Malgré une légère baisse, c’est une situation intenable que la BCE a décidé d’éradiquer par la manière forte : relever à marche forcée les taux directeurs, de sorte à rendre le crédit plus cher, et baisser ainsi le niveau des investissements et la consommation des ménages. L’objectif fixé est le retour au plus vite à un taux d’inflation aux alentours de 2% !
Augmentations des taux directeurs : quelles conséquences ?
La conséquence directe de ces augmentations à répétition des taux directeurs (une nouvelle hausse est d’ores et déjà annoncée pour le mois de mars prochain) est l’inflation sur les taux de refinancement, et par voie de conséquence, sur les taux nominaux. La décision de la Banque de France de mensualiser l’actualisation des taux d’usure vient parfaitement illustrer cette nécessité de soupape, sur un marché monétaire sous tension.
Les augmentations des taux d’usure viennent libérer ponctuellement l’accès au crédit, mais les effets sont à chaque fois de courte durée : les banques réhaussent leurs taux nominaux [taux débiteurs, ndlr] pour répondre à l’augmentation des taux du marché.
Une détente des politiques d’acceptation
Avec une décroissance de l’inflation prévue en 2023, l’augmentation des taux directeurs de la BCE sera amenée à freiner au cours du printemps prochain, selon certains spécialistes. Cela permettra aux banques de revoir leurs politiques de tarification. Ainsi les banques retrouveront une certaine marge de manoeuvre par un gain de rentabilité accru.
Les investisseurs et les accédants à la propriété en ressentiront les bénéfices avec des politiques d’octroi plus souples, mais plus aux mêmes taux que ceux que nous aurons connus au cours de ces dernières années.
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