Immobilier : le marché va s'améliorer
Selon Xerfi le marché de l'immobilier devrait vivre une amélioration en 2015
Dans une étude intitulée « L’immobilier de logements en France et en régions – Perspectives à l’horizon 2017, bilan 2013 et panorama des grands enjeux du secteur », publiée en février, Xerfi anticipe une reprise lente du marché de l'immobilier.
Selon Xerfi, le marché de l'immobilier encore atone aujourd'hui va progressivement s'améliorer en 2015. Cette amélioration sera lente, tant dans le neuf que l'ancien. «Maintien des transactions à un niveau modeste et baisse limitée des prix caractériseront les marchés immobiliers du neuf et de l’ancien en 2014. »
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Et après 2014 ? Selon le scénario de Xerfi, les mises en chantiers augmenteront sensiblement ensuite, « à un rythme moyen de 5,5% par an entre 2015 et 2017 pour atteindre environ 400.000 unités ».
« L’acceptation de celle-ci par les accédants, qui continuent à anticiper des plus-values de sortie positives, et une demande élevée (pression démographique, décohabitation, préparation de la retraite) sont les deux principales raisons de cette bulle. » En 2014, Xerfi anticipe un nouveau recul des prix de l'ordre de – 1,5% et des transactions également en recul de l'ordre de – 1,2%.
Ensuite, « le compartiment de l’ancien retrouvera des couleurs en 2015, en ligne avec l’amélioration des perspectives de l’économie française. Les transactions toucheront alors la barre des 700.000 unités dans un contexte de stagnation des prix. »
L'atonie sur les marchés du neuf et de l'ancien depuis plusieurs années a affaibli les professionnels. Contraints de composer avec un marché difficile, les acteurs en présence ont développé des stratégies différenciées. Chez les promoteurs, le recul de la demande des accédants à la propriété s'est conjugué aux réticences des investisseurs. « Pour remédier aux difficultés sur le marché du neuf, les principaux opérateurs ont mis en œuvre des stratégies de diversification, à l’image de Bouygues Immobilier et de Nexity vers les résidences services ».
D'ici à 2015, le taux de marge de ces grands promoteurs sera contenu. Chez les constructeurs de maisons individuelles, plus directement exposés à la demande des ménages, « la hausse des coûts liée à la RT 2012 sans pouvoir relever leur prix de vente » a ajouté à la difficulté. « Leur activité ne se redressera pas avant 2015. » Là aussi, les grands opérateurs ont misé sur la diversification, notamment vers la rénovation thermique, pour se maintenir.
Chez les agences immobilières enfin, « dans une situation de pression accrue sur les marges et confrontées à la concurrence des réseaux mandataires » les grands réseaux « devront s’employer à défendre leur modèle traditionnel. Leur rentabilité a atteint un niveau très bas en 2013. »
L'étude intitulée « L’immobilier de logements en France et en régions – Perspectives à l’horizon 2017, bilan 2013 et panorama des grands enjeux du secteur » rédigée par Vincent Desruelles compte 240 pages.