TVA à 5,5%, après 5 mois les restaurateurs sont loin du compte !
Cinq mois après l'instauration de la TVA à 5,5% pour les entreprises du secteur de la restauration, le bilan est assez décevant pour le consommateur mais les syndicats de salariés attestent d'avancées sociales certaines.
Une baisse des prix timide
Le texte de l'accord prévoyait notamment une baisse d'au moins 11,8% des prix de sept produits choisis parmi une liste de dix. Cet engagement est resté dans bien des établissements lettre morte. En effet, selon les résultats d'une enquête des services de Bercy, effectuée entre le 30 novembre et le 4 décembre, seuls 55% des restaurateurs ont diminué leurs prix conformément aux engagements de l'accord Avenir.
Pire encore, selon l'Insee, les prix dans les cafés et restaurants auraient légèrement augmenté en octobre et en novembre. Dans les restaurants plus spécifiquement, depuis le 1er juillet la baisse est d'environ 1,41%. Dans les cafés, la baisse est encore moins significative puisqu'elle est seulement de 0,95%. On est donc bien loin des 3% attendus ! Comme le changement des cartes en début d'année brouillera la lisibilité des prix d'origine (et donc des baisses), l'effet escompté de la TVA à 5,5% sur le pouvoir d'achat des Français est bien maigre.
Des avancées sociales avérées
Outre la baisse des prix, les restaurateurs s'étaient également engagés à revaloriser les salaires des employés. Sur ce terrain là aussi, le bilan est en demie teinte au regard du manque à gagner de quelque 3 milliards d'euros bruts consentis par l'Etat pour financer cette mesure. Mais in-extrémis avant la publication du bilan officiel, restaurateurs et syndicats se sont mis à la table de discussion le 14 décembre dernier.
Et de l'avis de tous, l'accord est historique puisque les 800.000 salariés concernés devraient connaître une hausse générale des salaires, avec une revalorisation moyenne de la grille salariale de 5%. A cette avancée sociale s'ajoutent une « prime TVA » qui devrait représenter l'équivalent de 2% du salaire annuel brut (plafonnée à 500 euros) ainsi que deux jours de congés de plus. Les restaurateurs se sont également engagés à créer une mutuelle santé.
Des créations d'emploi en deçà des prévisions
Sur le terrain de la création de postes salariés, les choses sont moins positives. Pour mémoire, l'accord Avenir prévoyait de créer 40 000 emplois supplémentaires sur deux ans. Les seules restaurants de chaîne, les cafétérias et les syndicats de la restauration rapide, qui représentent environ 30% de l'activité du secteur de la restauration prévoit la création de 6.500 embauches en 2010. Les estimations des indépendants ne sont quant à elles pas facilement quantifiables en raison de la disparité des intervenants.
Là où les choses avancent toutefois de façon plus certaine c'est sur le nombre de contrats d'apprentissage et de professionnalisation qui enregistrent une hausse de près de 5% depuis l'instauration de la TVA à 5,5%.
Dominique, Journaliste toute-la-franchise.com ©
Une baisse des prix timide
Le texte de l'accord prévoyait notamment une baisse d'au moins 11,8% des prix de sept produits choisis parmi une liste de dix. Cet engagement est resté dans bien des établissements lettre morte. En effet, selon les résultats d'une enquête des services de Bercy, effectuée entre le 30 novembre et le 4 décembre, seuls 55% des restaurateurs ont diminué leurs prix conformément aux engagements de l'accord Avenir.
Pire encore, selon l'Insee, les prix dans les cafés et restaurants auraient légèrement augmenté en octobre et en novembre. Dans les restaurants plus spécifiquement, depuis le 1er juillet la baisse est d'environ 1,41%. Dans les cafés, la baisse est encore moins significative puisqu'elle est seulement de 0,95%. On est donc bien loin des 3% attendus ! Comme le changement des cartes en début d'année brouillera la lisibilité des prix d'origine (et donc des baisses), l'effet escompté de la TVA à 5,5% sur le pouvoir d'achat des Français est bien maigre.
Des avancées sociales avérées
Outre la baisse des prix, les restaurateurs s'étaient également engagés à revaloriser les salaires des employés. Sur ce terrain là aussi, le bilan est en demie teinte au regard du manque à gagner de quelque 3 milliards d'euros bruts consentis par l'Etat pour financer cette mesure. Mais in-extrémis avant la publication du bilan officiel, restaurateurs et syndicats se sont mis à la table de discussion le 14 décembre dernier.
Et de l'avis de tous, l'accord est historique puisque les 800.000 salariés concernés devraient connaître une hausse générale des salaires, avec une revalorisation moyenne de la grille salariale de 5%. A cette avancée sociale s'ajoutent une « prime TVA » qui devrait représenter l'équivalent de 2% du salaire annuel brut (plafonnée à 500 euros) ainsi que deux jours de congés de plus. Les restaurateurs se sont également engagés à créer une mutuelle santé.
Des créations d'emploi en deçà des prévisions
Sur le terrain de la création de postes salariés, les choses sont moins positives. Pour mémoire, l'accord Avenir prévoyait de créer 40 000 emplois supplémentaires sur deux ans. Les seules restaurants de chaîne, les cafétérias et les syndicats de la restauration rapide, qui représentent environ 30% de l'activité du secteur de la restauration prévoit la création de 6.500 embauches en 2010. Les estimations des indépendants ne sont quant à elles pas facilement quantifiables en raison de la disparité des intervenants.
Là où les choses avancent toutefois de façon plus certaine c'est sur le nombre de contrats d'apprentissage et de professionnalisation qui enregistrent une hausse de près de 5% depuis l'instauration de la TVA à 5,5%.
Dominique, Journaliste toute-la-franchise.com ©