Climat des affaires : du mieux dans le commerce et les services
+ 3 points dans le commerce de détail, + 2 points dans les services
En juillet, selon l'Insee, le climat des affaires reste globalement stable tiré par les services et le commerce de détail. Le bâtiment et le commerce de gros marquent le pas.
En juillet, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, est stable. La mauvaise nouvelle vient du fait que l'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs se retrouve dans la zone indiquant une situation défavorable. Dans le détail, le commerce de détail gagne 3 points et les services 2 points tandis que le bâtiment et le commerce de gros trébuchent respectivement de 2 points et de 3 points. |
Le commerce de détail gagne 3 points
L’indicateur synthétique du climat des affaires rebondit dans le commerce de détail et le commerce et la réparation automobiles. Il gagne trois points et revient à son niveau de mai 2014. Les chefs d'entreprise se déclarent en juillet un peu moins pessimistes qu’en juin : « ils sont moins nombreux à déclarer une baisse de leurs ventes passées et prévues ainsi que de leurs intentions de commandes. Chacun de ces trois soldes progresse légèrement et se rapproche de sa moyenne de longue période. »
Sur le terrain des prix, le « solde relatif aux prix passés est quasi stabilisé à un niveau très bas au regard de sa moyenne de longue période, mais celui relatif aux perspectives de prix se redresse. » Les chefs d'entreprise notent une situation de trésorerie légèrement plus difficile qu’en mai et moins de pertes d’emploi dans les prochains mois tant dans le commerce de détail que dans le commerce automobile.
Dans l’ensemble du commerce de détail (généraliste et spécialisé), le solde relatif aux ventes prévues se redresse et celui relatif aux intentions de commandes se stabilise. Dans le commerce généraliste, les détaillants sont moins nombreux qu’en juin à déclarer un recul de leur activité passée. « Le solde correspondant progresse depuis trois enquêtes et se rapproche de sa moyenne de longue période. » À l’inverse, dans le commerce spécialisé, l’activité passée s’est repliée, le solde restant sous son niveau moyen. Les prix dans le commerce généraliste restent très bas tandis que dans le commerce spécialisé, ils se redressent tout en restant inférieurs à leur moyenne.
Dans le commerce et la réparation automobiles, l'activité passée s’est légèrement renforcée, « le solde correspondant reste supérieur à son niveau moyen. » Les soldes relatifs aux perspectives de ventes et aux intentions de commandes sont plus optimistes tandis que les soldes relatifs aux prix progressent, légèrement pour les prix passés, plus nettement pour les perspectives de prix.
Dans les services, l'embellie !
Dans les services en juillet 2014, le climat des affaires s’améliore. L’indicateur « gagne deux points et s’établit à 94, ce qui reste inférieur à son niveau moyen de long terme. L’indicateur de retournement reste dans une zone indiquant une situation conjoncturelle favorable. » Le solde relatif aux perspectives générales se redresse en juillet. « Les chefs d’entreprise estiment que leur résultat d’exploitation est plus dégradé sur la période récente, mais sont plus optimistes dans leurs anticipations pour les prochains mois. »
Selon les secteurs, l'heure est plus ou moins à l'optimisme. Dans le transport routier de marchandises et de la messagerie, les chefs d’entreprise estiment que l’activité s’est dégradée sur la période récente « mais les anticipations des chefs d’entreprise s’améliorent ». Dans l’hébergement et la restauration, l’activité passée s’est dégradé nettement tandis que les anticipations d’activité décélèrent mais dans une moindre mesure. Dans l’information et la communication, les soldes d’opinion concernant l’activité passée et les anticipations d’activité des chefs d’entreprise s’améliorent sensiblement, mais restent inférieurs à leur niveau de moyen terme. Dans les activités immobilières, l’activité a légèrement ralenti au cours des derniers mois et les anticipations suivent le même rythme.
Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les chefs d’entreprise considèrent que l’activité passée et prévue baissent. Même ressenti dans les activités de services administratifs et de soutien, où les chefs d’entreprise estiment que l’activité s’est détériorée au cours des derniers mois « mais leurs anticipations d’activité sont mieux orientées ».
Dans le bâtiment et le commerce de gros, le climat se dégrade
Dans le bâtiment, selon les chefs d’entreprise interrogés en juillet 2014, le climat des affaires continue de se dégrader. « L’indicateur qui le synthétise perd deux points par rapport au mois de juin et atteint son plus bas niveau (88) depuis mi-2009. Il demeure en dessous de sa moyenne de long terme. L’indicateur de retournement reste en zone défavorable. »
Globalement, dans le bâtiment l’activité reste donc mal orientée depuis avril. « Les entrepreneurs sont sensiblement plus nombreux qu’en juin à indiquer une baisse de leur activité passée et prévue. Les soldes correspondant à l’activité demeurent ainsi nettement inférieurs à leur moyenne de longue période. »
Cette morosité pèse sur l'emploi. Les entrepreneurs demeurent ainsi pessimistes sur l’évolution de leurs effectifs passés et prévus d'autant plus que les carnets de commandes sont jugés inférieurs à la normale et que les prix sont peu dynamiques. « Selon les chefs d’entreprise, la situation de trésorerie de l’ensemble du secteur est légèrement plus dégradée qu’au trimestre dernier et les délais de paiements s’allongent. »
Dans le commerce de gros, le climat conjoncturel des affaires se dégrade. « L’indicateur qui le synthétise perd trois points par rapport au mois de mai et demeure en dessous de sa moyenne de long terme. L’indicateur de retournement se dégrade et se situe dans la zone d’incertitude conjoncturelle. » Les soldes sur l’activité passée continuent de se contracter depuis mars et les perspectives pour les prochains mois restent moroses : « Les intentions de commandes reculent globalement même si les intentions de commandes à l’étranger se redressent ». Cette morosité a des conséquence sur les perspectives d’emploi en berne, d'autant que sur le terrain des prix, la baisse est toujours d'actualité.