En 2013, les services marchands toujours en panne de croissance
Une croissance de + 0,2 % en volume, après + 0,6 % en 2012
Selon une récente étude publiée par l'Insee, en 2013, les services marchands non financiers enregistrent une croissance en berne. Une petite forme surtout portée par le ralentissement de la demande des entreprises.
Selon les chiffres de l'Insee, en 2013, les services marchands non financiers représentent 33% de la valeur ajoutée de l'économie française. Un chiffre en progression certes, mais en ralentissement selon les comptes de l'Insee à « + 0,2% en volume, après + 0,6% en 2012. » Cette moindre performance s'explique en grande partie par le climat morose de l'économie française. « La croissance de la consommation des ménages se maintient, mais celle des consommations intermédiaires des entreprises diminue de moitié et leurs dépenses d'investissement calent » précise l'Insee.
Un moindre mal comparé à l'industrie dont la valeur ajoutée baisse de 0,4%. En 2013, l'emploi baisse très légèrement dans les services marchands (- 0,2%), soit une perte de 30.000 postes en équivalent temps plein. « L'emploi progresse à un rythme ralenti dans les activités d'information et de communication (+ 0,4%, après + 0,8% en 2012). Il se stabilise dans l'hébergement et la restauration (- 0,1%), après trois années de croissance. » Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien, les effectifs reculent légèrement (- 0,3% comme en 2012). Dans le même temps, la diminution de l'emploi dans les activités immobilières s'accentue en 2013 (- 0,9%, après - 0,2% en 2012).
Les services aux entreprises se stabilisent
Globalement, les services principalement orientés vers les entreprises se stabilisent (+ 0,2%, après - 0,4%), « du fait essentiellement des activités scientifiques et techniques ; les services administratifs et de soutien continuent quant à eux de perdre du terrain ». Dans le détail, les achats intermédiaires des entreprises et des administrations constituent le principal débouché des services marchands. « En 2013, les activités spécialisées, scientifiques et techniques constituent le premier poste de ces achats intermédiaires (37%), puis viennent les services administratifs et de soutien (29%) et les services d'information et de communication (16%) ».
Du fait notamment d'un recul des dépenses de services juridiques et comptables et des achats de publicité, la croissance des consommations intermédiaires en services spécialisés, scientifiques et techniques ralentit en 2013 (+ 1,9% en volume, après + 2,7% en 2012). La demande de services administratifs et de soutien est toujours étale (- 0,1%, après - 0,2% en 2012). La croissance des achats de services d'information et de communication (+ 0,5%, après + 4,2% en 2012) est nettement freinée par celle des télécommunications (+ 1,1%, après + 6,8% en 2012).
De fait, si les télécommunications restent l'activité la plus dynamique, l'Insee constate une situation « en rupture avec les années précédentes » de la croissance des services d'information et de communication. Dans ce secteur, la valeur ajoutée stagne en 2013 (+ 0,1%, après + 3,3%). « En effet, le dynamisme des télécommunications compense tout juste le recul de l'édition et la stagnation des activités informatiques. » Si globalement les achats intermédiaires marquent le pas, la rupture est encore plus marquée pour les investissements « avec un arrêt de la croissance (+ 0,2% en volume, après + 3,6% en 2012). »
Les services aux ménages progressent très faiblement
Selon les chiffres de l'Insee, les services principalement orientés vers les ménages progressent très faiblement (+ 0,2%, après + 0,5%). « La progression des activités immobilières compense le repli des activités pour lesquelles les ménages sont mieux à même d'ajuster leurs dépenses, en particulier les loisirs (cinéma, restaurant...) et les soins personnels. » Dans le détail, les loyers, qui représentent 57% des dépenses de services aux ménages, évoluent à un rythme légèrement inférieur à celui de 2012 (+ 0,9% en volume, après + 1,2% en 2012).
« Hors loyers, la consommation des ménages reste plate (+ 0,1%, après - 0,1%), dans le sillage du pouvoir d'achat (0,0%, après - 0,9%). » Et les fortunes sont diverses selon les secteurs : Les dépenses en information et communication progressent en volume à un rythme plus soutenu qu'en 2012 (+ 2,9%, après + 2,1%) tandis que « les autres postes se replient en 2013, avec un net recul de la fréquentation des salles de cinéma et des dépenses d'édition, en particulier pour la presse. Les dépenses de restauration et d'hôtellerie sont en baisse (respectivement - 1,5% et - 1,0% en volume). »