Partie 1 : "La puériculture en franchise" : un secteur en pleine mutation
Si le contexte est porteur pour le marché de la puériculture, celui-ci connaît depuis quelques années de profondes mutations.
Victime de son succès, la puériculture a aiguisé les appétits et attiré de nouveaux entrants, qui entendent bien profiter de cette manne.
Ces dernières années, le nombre de magasins et de mètres carrés de surfaces de vente a fortement progressé. De nouvelles chaînes de magasins se sont créées. D’autres, qui n’étaient pas présentes sur ce créneau, l’ont investi en créant une offre spécialement destinée aux jeunes parents. Dans le domaine du prêt-à-porter et de la mode, on ne compte plus les enseignes qui ont lancé leurs collections pour enfants.
Parallèlement à cet afflux de nouveaux entrants, la crise économique a obligé les professionnels à revoir leur politique de prix. Ce qui avive la concurrence. « Les mastodontes du marché se livrent à une guerre fratricide en cassant les tarifs, particulièrement ceux qui se sont installés en périphérie, sur de grandes surfaces de vente, constate Philippe-Emmanuel Pillet. responsable développement du réseau de franchise Les Bébés de Sabine. Une situation qui n’est d’ailleurs pas de tout repos pour les réseaux comme le sien. « Face aux rabais et promotions consentis, on est obligé de réagir et de s’aligner, sauf quand nos concurrents vendent à perte, bien sûr ». Ce qui arrive de plus en plus fréquemment selon lui.
Dans le même temps, l’essor rapide du commerce sur Internet a créé une concurrence frontale avec les boutiques et magasins traditionnels. Pour ne pas rater le train du E-commerce, plusieurs enseignes traditionnelles, implantées dans des boutiques en dur, ont créé leurs propres sites de vente en ligne, comme DPAM, Natalys, Aubert. Des sites spécialisés sont apparus, comme berceaumagique.com et France-puericulture.com, avec une stratégie de « pure player », misant uniquement sur la vente en ligne. Les particuliers eux-mêmes se sont invités dans la danse, en ouvrant un marché parallèle de l’occasion, grâce à des sites de vente spécialisés comme Price Minister ou E-Bay.
Naturellement, le consommateur ne s’en plaint pas. Faire ses emplettes sur internet est pratique, rapide, offre du choix et permet de comparer les prix. Pourtant, le procédé affiche ses limites. Impossible en effet, derrière son écran d’ordinateur, de toucher, voir de près et essayer ce que l’on achète. « Quand vous voulez chausser ou vêtir votre progéniture, c’est quand même beaucoup mieux d’aller essayer les articles en magasin, plutôt que de les acheter à distance. Car pour le coup, on n’est jamais sûr de la taille, la coupe, la qualité et le confort de ce que l’on commande », rappelle justement Didier Marel, directeur du développement de Petits Petons, un réseau de franchise spécialisé dans la chaussure pour enfant.
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Lien vers la partie 3 de notre dossier : des positionnements savamment étudiés
Lien vers la partie 4 de notre dossier : des perspectives de développement intactes
Thibault, Journaliste toute-la-franchise.com ©