Le marché du bricolage résiste en 2014
Selon Unibal, le marché gagne + 0,8 % en 2014
Selon les derniers chiffres publiés par l'Unibal, le marché du bricolage résiste mais sans faire pour autant d'étincelles à + 0,8% en 2014.
Le marché du bricolage se maintient dans un rythme de progression au ralenti à 24,8 milliards d'euros. C'est ce qu'il ressort des chiffres publiés récemment par l'Unibal (Union Nationale des Industriels du Bricolage, du jardinage et de l'amélioration du logement). Ainsi sur l'année 2014, le marché gagne 0,8%, soit bien loin des records d'avant crise (+ 8% en 2006). Dans le détail, le marché en 2014 est principalement tiré vers le positif par les grandes surfaces de bricolage (GSB) qui affichent une progression de + 1,3%. Ces GSB concentrent en 2014 quelque 77% du marché en valeur à 18,991 milliards d'euros. |
Loin derrière les magasins de négoce (type Point P ou Gedimat), représentent 16% à 4,1 milliards d'euros, suivi au coude à coude des magasins traditionnels à 3% (0,7 milliard d'euros), les grandes surfaces alimentaires à 2% (0,6 milliard d'euros) et le e-commerce à 2% (0,5 milliard d'euros). A noter : en 2014, les grandes surfaces alimentaires perdent du terrain (- 9,2% de part de marché) tandis que le e-commerce bondit de 20%, mais il faut dire qu'il partait de très bas. Parmi les rayons les plus dynamiques le jardinage a sans conteste le vent en poupe avec un CA de + 3,9%. La plomberie et l'électricité à l'inverse perdent – 1%.
Un marché pour de nouveaux équilibres
Si le mariage entre Kingfisher et Mr Bricolage n'a finalement pas eu lieu ces dernières semaines, il n'empêche que la tendance est toujours et encore à la concentration. Deux groupes détiennent à eux seuls 71% du marché : Adeo (Leroy Merlin, Weldom, Bricoman, Bricocenter, Dompro, AKI, etc) qui détient aujourd'hui 38% de part de marché et Kingfisher, (Castorama, Brico Dépôt, etc), qui détient 33% du marché.
Jusqu'en 2011, Kingfisher était en tête avec 32% de parts de marché, Adeo étant deuxième. Aujourd'hui, les deux premières places du podium sont inversées, Adeo ayant évolué entre 2006 et 2015 de 31% à 38%.
Face à ces deux géants, Bricomarché (Groupe Intermarché) ou Mr Bricolage (enseignes Mr Bricolage, Les Briconautes et Catena) se contentent de 8%.
Globalement, la distribution des parts de marché des grandes surfaces de bricolage en 2014 porte Leroy Merlin en pôle position des enseignes avec 31% de PDM, suivie de Castorama (18%), Brico Dépôt (15%), Mr Bricolage (10%), Bricomarché (10%), Weldom (4%), Bricoman (3%), Bricorama (3%), Brico Leclerc (2%), BAO (2%) et Cofaq (2%).
Un marché de plus en plus digital
En décembre dernier, à l’occasion de son Symposium annuel, l'Unibal a présenté les résultats de l’étude sur « le bricoleur 2.0 », menée en collaboration avec le Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie). Dans cette étude, l'on apprend notamment que le bricolage est un marché de plus en plus digital. Si le magasin reste la première source de renseignements (34%) pour les bricoleurs réguliers, 57% des bricoleurs vont désormais chercher des informations sur le Net. Ces recherches se font majoritairement par le nom de l’article (54% des cas), par le type de projet (31%), par la marque (19%), par le distributeur (11%). Toutes ces recherches sur le net expliquent pourquoi en l'espace d'un an, les ventes e-commerce ont bondit de 20% pour capter 10% des bricoleurs internautes. Ce boom des dépenses sur le net (6% du total selon l'étude Crédoc) explique en grande partie pourquoi désormais toutes les enseignes accélèrent leur digitalisation. Drive « en moins de deux heures » chez Bricoman, drive chez Lapeyre, fab lab chez Leroy Merlin, plateforme collaborative de location « La dépanne » chez Mr Bricolage... les actions se multiplient pour attirer via le net les bricoleurs !