Marché de l'immobilier : les Notaires de France anticipent une hausse légère
2ème partie du dossier du "Marché de l'immobilier"
Dans leur note de conjoncture publiée en juillet, les Notaires de France constatent des prix en diminution et des volumes de transactions en légère hausse. Ce bilan est toutefois à nuancer selon les zones géographiques.
Le 2 juillet dernier, les Notaires de France tiraient le bilan d'un premier trimestre 2015 en demie-teinte sur le marché de l'immobilier. « D’une manière générale, les prix continuent à baisser plus particulièrement dès que l’on sort des grandes agglomérations. En revanche, le volume des transactions donne les premiers signes d’une reprise à la hausse. » Ce bilan très général est à nuancer car en effet, de nombreux bémols viennent faire fluctuer localement les grandes tendances nationales.
L'ancien reprend des couleurs
« Globalement, nous constatons sur l’ensemble du territoire une augmentation du volume des transactions pour ce qui concerne le marché de l’ancien. » Ce léger frémissement tient essentiellement aux baisses des prix enregistrées ces derniers mois. « Ce phénomène, conjugué à la hausse des taux d’intérêt d’emprunt observée depuis peu, pourrait laisser entrevoir une reprise de l’activité dans ce secteur. » Dans le détail, selon les Notaires, les vendeurs ont intégré le signal en révisant leur prix et les acquéreurs peuvent encore bénéficier de taux d’intérêt attractifs. Cela a pour effet immédiat « le retour des secondo-accédants, après presque 3 ans d’absence, maintenant qu’il n’y a guère de doute possible sur la remontée des taux d’intérêt. »
Globalement, le marché se fluidifie donc. Les ventes se font plus rapides mais à des prix négociés. En chiffres, selon l’indice Notaires-INSEE, au premier trimestre 2015, les prix des logements anciens en France métropolitaine diminuent légèrement (- 0,1% par rapport au trimestre précédent en données provisoires corrigées des variations saisonnières, après – 1,3%). « Les prix des appartements continuent de baisser, quoique plus modérément que fin 2014 (- 0,3% après – 0,8%). »
A l'inverse, le prix des maisons se redresse légèrement (+ 0,1%, après – 1,6%). Sur un an, les prix des logements anciens continuent de baisser d’environ 2%, suivant leur tendance depuis fin 2012. « Cette baisse est plus importante pour les appartements (- 2,7% sur un an) que pour les maisons (- 2%). » Ces fluctuations des prix n'est pas homogène par contre. En Île-de-France, la baisse des prix des logements anciens « se poursuit à un rythme proche de celui que l’on observe depuis deux ans : - 0,4% sur le trimestre, - 2,1% sur un an. »
A l'inverse, en province, les prix augmentent légèrement au premier trimestre 2015 (+ 0,1%), mais sur un an, les prix restent cependant orientés à la baisse (- 2,4% au total en province). Globalement, « un tiers des départements en appartements et près de la moitié en maisons affichent des prix stables (évolutions annuelles comprises entre – 2% et + 2%). » En volume, à la fin mai 2015, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois écoulés est estimé à 711.000 en France métropolitaine, en baisse de 4% par rapport à mai 2014. « Cependant, sur 3 mois, on observe une reprise d’activité avec + 3% par rapport à janvier 2015. »
Dans le neuf, du mieux mais pour combien de temps ?
Après le fiasco de la loi Duflot, les promoteurs profitent à plein des mesures fiscales incitatives permettant « aux vendeurs de terrains susceptibles de faire l’objet d’un projet de construction de réduire le montant de leur impôt sur les plus-values immobilières ». Résultat, de nombreux logements neufs seront livrés en 2016. « En 2015, la quantité de contrats de réservation signés connaît un fort accroissement ». Selon l’enquête ECLN du CGDD (extraits de la note n°642 de mai 2015) sur le marché de la promotion immobilière, « au cours du premier trimestre 2015, 23.900 logements neufs ont été réservés, soit 14,4% de plus qu’au premier trimestre 2014 ». Le marché profite du léger mieux économique mais aussi des correctifs de la loi Pinel. Mais selon les Notaires, cette embellie risque fort d'être éphémère « car le nombre de permis de construire est en baisse. »
Tout le dossier
Introduction
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