Selon les derniers résultats de l’enquête menée par l'Institut Français de la Mode, dévoilés le 21 septembre dernier, les achats textiles et habillement en ligne progressent fortement au premier semestre.

L'Institut Français de la Mode (IFM) a récemment publié les résultats de son enquête semestrielle sur les ventes de mode par internet. Il ressort de ce bilan qu'au cours du premier semestre 2015, les ventes de mode sur la Toile progressent de + 9,7% par rapport au 1er semestre 2014, « dans un contexte de légère érosion des dépenses d’habillement (- 0,2%) ».

Avec cette hausse, les ventes sur Internet représentent désormais 15,4% de l’ensemble des dépenses d’habillement des Français, « alors que leur part était encore inférieure à 2% début 2006. » Selon les observations de l'IFM, sur un an (entre juillet 2014 et juin 2015), deux marchés caracolent en tête : la mode féminine et la layette. Dans le détail, la lingerie féminine reste en tête des familles de produits les plus achetées sur Internet (19,1%). Viennent ensuite par ordre d’importance décroissante, les petites pièces de dessus pour enfants (17,3%), et les sous-vêtements pour hommes (16,9% des ventes), suivis par les vêtements de dessus féminins, et les petites pièces de dessus pour hommes (un peu plus de 16%).

Les acheteurs cherchent surtout des petits prix

Les acheteurs ou plutôt devrions nous dire les acheteuses, sont en majorité des femmes de 25 à 44 ans, « dont une partie achète également en ligne pour ses enfants ». Elles recherchent en premier lieu des prix barrés, des promotions ou encore des soldes sur la toile. « La part des articles vendus à prix barré reste nettement supérieure sur le web puisqu’elle représente plus de 60% du chiffre d’affaires réalisé en ligne au cours des 12 derniers mois, contre seulement 42% sur l’ensemble du marché de l’habillement. » Ceci étant comme le souligne l'IFM, le poids des prix barrés dans les achats en ligne a progressé au cours de la dernière année à un rythme moins rapide que sur le marché global de la mode (respectivement + 1,8 point et + 3,2 points).

Les chaines peuvent mieux faire

Sur internet, les acteurs historiques des catalogues de vente à distance sont encore les acteurs les plus importants dans la mode même si leur poids diminue sensiblement au fil des ans. Ils pèsent en effet aujourd'hui pour 36,8% des ventes d’habillement en ligne contre 50% en 2009. « Les ventes sur Internet dépassent désormais 70% de leur chiffre d’affaires (73% en 2015 contre 35% en 2009) ». Face a eux, l'on retrouve les clicks and mortars, autrement dit les enseignes qui disposent d’un réseau de magasins physiques. Ces acteurs représentent désormais plus de 34,7% des ventes d’habillement en ligne contre 16% en 2009. Ils sont assurément les grands gagnants du net de ces dernières années.

« Au cours du 1^er semestre 2015, la croissance des ventes en ligne des clicks and mortars est comparable à celle de l’ensemble du marché. » Outre ces deux catégories poids lourd, plusieurs familles présentent un vrai potentiel de progression : les chaines, les grands magasins et les purs players. Concernant les chaines, selon l'IFM, « le potentiel de progression est encore loin d’être épuisé ». En effet, pour cette catégorie d'acteurs les ventes en ligne ne représentent que 5,3% de leur chiffre d’affaires en France, contre 18% aux Etats-Unis ! « De même, les potentiels de croissance des grands magasins français sur la Toile apparaissent très importants. » Quant aux pur players, si le poids progresse régulièrement, « les résultats sont hétérogènes selon les acteurs ».