En région Centre, un tiers des communes sans commerces de proximité !
Un marché de 14,5 milliards d’euros
Dans une note intitulée « Portrait du commerce en région Centre », la CCI Centre détaille les grandes évolutions du commerce de la région entre 2009 et 2014. Un bilan entre érosion des marges et concentrations des parts de marché...
En Région Centre, en 2014, plus de 28 000 points de vente étaient recensés. Entre 2009 et 2014, la région enregistre une croissance de la surface de vente totale de 11 % à plus de 4 millions de m². Sur ce total, la surface en alimentaire est largement inférieure (1 253 665 m²) à la surface en non-alimentaire (2 937 995 m²). Dans le détail, l'alimentaire traditionnel occupe 232 030 m² (6 % du total), le Hard-discount 139 883 m², les Supermarchés 430 534 m² et les Hypermarchés 451 218 m², représentent qu'en à eux en cumulé 25 % du total. Dans le non alimentaire, l'équipement de la maison occupe 1 647 746 m² (42 % du total), la Culture-Loisirs 500 301 m² (12 %), l'équipement de la personne 457 239 m² (12 %) et l'Hygiène - Santé 142 391 m² (3 %).
En 2014, près du tiers de l’activité commerciale régionale se concentre dans les pôles de Tours et d’Orléans (2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour l’un et l’autre). Le reste de l'activité se répartir autour des 4 pôles intermédiaires de Chartres, Bourges, Blois et Châteauroux qui réalisent entre 600 et 900 millions d’euros de chiffre d’affaires. Montargis arrive ensuite avec un CA de 500 millions d’euros.
Plus de GMS, moins de non alimentaire
Parmi ces commerces, les plus importants en nombre sont ceux consacrés à la vente de produits alimentaires (4 630 établissements, en baisse de - 4,1 % entre 2009 et 2014). Cette baisse des points de vente est surtout portée par le commerce alimentaire traditionnel (4 048 unités - 5,4 %) tandis que les hypers, supers, hard discount et autres Grandes surfaces Bio voient leur nombre grimper de + 5,8 % à 582 unités.
Du côté du commerce non alimentaire, c'est le secteur de l'équipement de la maison qui est le plus à la peine avec 11,1 % d'établissements en moins entre 2009 et 2014, à 2 632. La culture loisirs fait à peine mieux avec une baisse du nombre d'établissements de 7,5 % à 2 637 unités. L'équipement de la personne est lui aussi pris dans la spirale avec - 2,0 % à 2 671 établissements. Dans le même temps, l'hygiène santé rebondit de + 7,7 % à 1 634 établissements, l'automobile fait encore mieux avec 12,1 % d'établissements en plus à 3 570. Les cafés, hôtels restaurants font de même avec + 3,7 % d'établissements en plus à 6 517 unités. Les services aux particuliers enfin (notamment coiffure, soins esthétiques, services funéraires), voient également leur nombre augmenter de + 4,8 % à 3 752 établissements. Au total, entre 2009 et 2014, la région Centre totalise 28 043 établissements commerciaux sur son territoire, soit un chiffre en hausse restreinte de + 0,6 %, toutes activités confondues.
32 % des communes de la région sans commerce de proximité
Au sein de la région, le Loiret est le département où les commerces sont les plus nombreux (7 187 unités, soit 26 % du poids régional). Viennent ensuite l'Indre-et-Loire avec 6 284 commerces (22 % du poids régional), l'Eure-et-Loir avec 4 148 commerces (15 %), le Cher avec 3 807 commerces (14 %), le Loir-et-Cher avec 3 761 commerces (13 %) et enfin l'Indre avec 2 856 commerces (10 %). Sur l'ensemble de la région, 18 % des communes sont dépourvues de tout commerce. Ces communes sont quasi exclusivement des communes de moins de 500 habitants (92 %). Parallèlement, la CCI dénombre 32 % de villes sur la région dépourvues de commerces de proximité de type épicerie, fleuriste, bar, boulangerie... Les départements les plus touchés par ce phénomène sont l'Eure-et-Loir (49 % de communes sans commerce de proximité), le Loiret (33 %), le Loir-et-Cher (32 %), le Cher (31 %), l'Indre (24 %) et l'Indre-et-Loire (14 %).
Un marché de 14,5 milliards d’euros
Sur l'année 2014, 14,5 milliards d’euros de potentiel de consommation ont été générés par les ménages en région Centre, consacré pour plus de la moitié (52 %) à l’alimentaire. Entre 2009 et 2014, la CCI note une forte progression des dépenses alimentaires (+ 13 %), tandis que dans le même temps, les dépenses non alimentaires stagnent. Dans le détail, par grands secteurs, l'alimentaire arrive en tête des dépenses avec 7 545 millions d'euros (52 ), suivi par l'équipement de la maison à 2 322 millions d'euros (16 %), l'équipement de la personne à 1 886 millions d'euros (13 %), la culture loisirs à 1 741 millions d'euros (12 %). Les autres produits dont l'hygiène, la santé, l'optique, les fleurs totalisent un CA cumulé en 2014 de 1 016 millions d'euros (7 %). Globalement, 8 % des dépenses des ménages de la région Centre se font en dehors de la région (tous produits confondus), soit 1,2 milliards d’euros. 86 % des dépenses non alimentaires des ménages sont retenues en région Centre (taux d'évasion 14 %). En région Centre, les grandes surfaces sont plus que jamais plébiscitées par les ménages : 74 % des dépenses tous produits confondus sont ainsi réalisées dans les grandes surfaces (poids supérieur de 5 points à la moyenne nationale).
Un rendement €/m² des surfaces commerciales en baisse
En 2009, selon les chiffres de la CCI Centre, un m² de surface commerciale en région Centre rapportait 3 310 euros de chiffre d’affaires. « En 2014, le revenu généré n’est plus que de 3 221 euros, soit un rendement en baisse de 2,7 %. » Comment expliquer cette baisse ? Selon la CCI, « cette diminution s’explique par une croissance des surfaces (+ 11 % depuis 2009) supérieure à celle du chiffre d’affaires des commerces régionaux (+7 %). » Des nuances existent évidemment selon la localisation et le type de commerce : Ainsi, tandis que le rendement des commerces alimentaires (5 872 €/m²) progressait de 1 % entre 2009 et 2014, celui des commerces non alimentaires (2 081 €/m²) diminuait de près de 6 %.