En octobre le climat des affaires s'améliore nettement
Selon les chiffres de l'Insee
Chaque mois, l'Insee interroge les chefs d'entreprise pour connaître leur sentiment concernant leur activité. En octobre, le climat des affaires s'améliore nettement dans le commerce et les services. Le bâtiment et l'industrie restent en retrait.
Après avoir annoncé un début de retournement (à confirmer) sur le terrain du chômage, l'Insee publiait fin octobre les résultats de son dernier coup de sonde réalisé auprès des dirigeants d'entreprises sur leur activité passée, présente et à venir.
Globalement, l'impression générale des chefs d'entreprise en octobre est plutôt en amélioration : « le climat des affaires en France s'améliore et atteint un plus haut depuis août 2011. L'indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, passe à 101, un niveau supérieur à sa moyenne de long terme (100). » Tous les secteurs ne connaissent toutefois pas la même embellie. En effet, si le climat progresse de trois points dans les services et d'un point dans le commerce de détail, il perd encore un point dans le bâtiment et dans l'industrie.
Dans le commerce, une très nette amélioration
En octobre 2015, selon l'Insee, le climat des affaires dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles est au plus haut depuis 7 ans. « L'indicateur qui le synthétise augmente d'un point et se situe à 110, niveau qu'il n'avait plus atteint depuis début 2008. Il est désormais nettement supérieur à sa moyenne de long terme (100). »
Dans le détail, les commerçants sont en octobre un peu plus nombreux qu'en septembre à juger que leur activité passée a progressé. Et si le solde relatif aux perspectives de vente est en repli et celui relatif aux intentions de commandes reste stable, les deux sont nettement supérieurs à la moyenne de long terme. « Les perspectives générales d'activité ne cessent de s'améliorer depuis un an ; le solde correspondant gagne 5 points et se situe au niveau de fin 2007. »
- Dans le commerce de détail, l'optimisme se confirme chez les détaillants généralistes, « l'activité passée et prévue reste bien orientée : chacun des trois soldes relatif aux ventes passées, aux ventes prévues et aux intentions de commandes se stabilise à un haut niveau. » Chez les détaillants spécialistes, l'optimisme est plus mesuré : « chacun de ces trois soldes se redresse et progresse modérément, passant légèrement au-dessus de son niveau moyen. »
- Dans le commerce automobile, les commerçants sont plus nombreux qu'en septembre à indiquer un progrès des ventes passées, mais les prévisions pour les prochains mois sont moins optimistes : « les soldes relatifs aux intentions de commandes et aux perspectives de ventes se replient, mais restent au-dessus de leur niveau moyen. »
Dans les services, un vrai mieux
Dans l'ensemble des services, en octobre, le climat des affaires « atteint son niveau moyen de long terme pour la première fois depuis quatre ans » soit depuis août 2011. « Les chefs d'entreprise sont nettement plus optimistes qu'en septembre concernant leur activité passée ; le solde correspondant rejoint quasiment sa moyenne de long terme. Les perspectives d'activité pour les prochains mois augmentent légèrement tandis que les perspectives de demande sont stables, un peu en dessous de leur moyenne de longue période. »
- Dans le transport routier de marchandises les perspectives d'activité et de demande restent nettement au-dessus de leur niveau moyen.
- Dans l'hébergement et la restauration, « le solde sur la demande prévue est quasi stable, nettement en dessous de sa moyenne de longue période. »
- Dans l'information et la communication, si le solde sur l'activité passée rebondit, les perspectives d'activité et de demande, quasi stables, restent nettement en dessous de leur moyenne de long terme.
- Dans les activités immobilières, « le solde d'opinion relatif à l'activité passée s'améliore nettement ». il repasse au-dessus de sa moyenne de long terme. De même, le solde sur l'activité prévue se redresse, « même s'il demeure légèrement en dessous de son niveau moyen » tandis que solde sur la demande prévue se replie.
- Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les soldes relatifs à l'activité passée et prévue s'améliorent et repassent au-dessus de leur moyenne de long terme.
- Dans les services administratifs et de soutien, les soldes relatifs à l'activité et à la demande s'améliorent ; ils se situent quasiment à leur niveau moyen.