Ouvrir son entreprise : le guide complet
Le parcours de l'entrepreneur de l'idée à l'ouverture
Chaque année, des centaines de milliers d'entreprises voient le jour en France (591 000, juste en 2017, selon l’INSEE) dans tous les domaines d'activité… et dans le même temps, plusieurs dizaines de milliers (53 980 en 2018, toujours selon l’INSEE) ferment leurs portes. Pour éviter une défaillance d’entreprise précoce, pour éviter un démarrage laborieux, pour mettre toutes les chances de son côté, il est important de suivre une procédure rigoureuse et séquencée, sur 12 mois au moins, quand on souhaite créer son entreprise.
Quel est le parcours de l'entrepreneur pour ouvrir son entreprise ? Quelles sont les étapes de la création d’entreprise ? Comment valider son idée ? Comment réussir son ouverture ? Quels conseils pour bien créer son entreprise ? Pas à pas, découvrez le rétro-planning sur 12 mois d'une création d'entreprise.
-12 mois : testez votre motivation
Vous avez une idée de business et vous souhaitez vous lancer dans l'aventure de la création ? Pour sauter le pas, il vous faut tout d'abord éprouver votre motivation. En effet, ouvrir une entreprise c'est investir du temps et de l'argent sans aucune assurance de succès !
Êtes-vous prêt à sacrifier vos soirées en famille pour boucler la comptabilité de votre boite ? Êtes-vous prêt à travailler week-end et jours fériés pour satisfaire votre future clientèle ? Avez-vous les reins assez solides pour supporter la pression de l'échec dans les moments plus difficiles ? Avez-vous le soutien plein et entier de vos proches ? Comprendront-ils que votre entreprise passera avant eux quand cela sera nécessaire ? Toutes ces questions sont bien évidemment à se poser avant de commencer vos premières démarches.
A ces questions de motivation, il faut ajouter des questions plus techniques, dont les réponses détermineront une partie des étapes que vous devrez franchise avant de créer votre entreprise.
- Avez-vous les compétences pour vous lancer dans l'ouverture d'une entreprise ?
- Avez-vous suffisamment de connaissances pour diriger une entreprise ?
- Dans la vie de tous les jours, savez-vous rebondir et trouver des solutions ou avez-vous plutôt tendance à vous morfondre ou à être débordé par le moindre problème ?
- En un mot : êtes-vous fait pour être patron ?
Si vous avez des doutes, si la réponse à certaines de ces questions vous effraient mais que votre motivation reste intacte, ne baissez pas les bras ! Vous pouvez par exemple, dans un premier temps, faire un bilan de compétences. Cet examen auto-critique vous permettra d'identifier les faiblesses et les atouts de votre profil d'entrepreneur. Et surtout, si l'envie est toujours aussi forte, n'hésitez pas à vous renseigner dès aujourd'hui : il existe de nombreuses formations qui peuvent vous aider à combler vos lacunes.
J-11 mois : posez les grandes lignes de votre projet
Un projet de création d'entreprise se nourrit au jour le jour au fil des rencontres et des remarques des uns et des autres : proches, collègues, autres porteurs de projets, fournisseurs potentiels, etc. Il est ainsi fréquent qu’entre la première ébauche d’idée et le projet final, les choses aient énormément évolué !
A ce stade de la création, commencez à poser les grandes lignes de votre projet qui seront affinées ensuite.
Quels secteurs d'activité vous intéressent et pourquoi ?
La première des choses à faire est de lister TOUS les secteurs d’activité qui vous intéressent. A ce stade de la réflexion, il est en effet inutile de fermer des portes : il faut au contraire en ouvrir le plus possible, pour se laisser le choix et surtout rester ouvert aux opportunités, élément fondamental de l’entrepreneuriat.
Petit conseil : créez une fiche pour chaque secteur d’activité. Vous pourrez compléter cette fiche en répondant aux questions suivantes :
- Est-ce parce que ces secteurs font partie de votre parcours professionnel ? Dans ce cas, votre entreprise pourra être soutenue par vos expériences passées. Vous disposerez d’une bonne crédibilité auprès des financeurs, partenaires et clients. Il vous reste à déterminer, avant d’aller plus loin, ce que vous apportera l’entrepreneuriat par rapport au salariat.
- Est-ce par pure opportunisme parce que vous pressentez un potentiel sur ces secteurs réputés rentables ? Dans ce cas, vous devez compenser votre manque d’expérience dans le domaine par des compétences commerciales et managériales fortes. Pour convaincre des investisseurs, vous devrez également prouver des compétences de gestionnaire. Si vous n’êtes pas en mesure de satisfaire l’un de ces critères, peut-être vaut-il mieux mettre de côté cers secteurs d’activité pour en privilégier d’autres pour lesquels vous avez plus d’arguments.
- Est-ce parce que vous avez identifié une lacune, donc une opportunité, dans un secteur d’activité donné (un service/produit qui répond à une demande mais pour lequel il n’y a pas ou peu d’offres ; une approche du marché différente, innovante ; etc.) ? Dans ce cas, vous devrez porter une attention particulière à votre étude de marché, comme nous le verrons plus bas.
- Ou peut-être est-ce par que ces secteurs vous attirent à titre personnel sans que vous ayez véritablement d'expérience ? La passion, le désir sont des motivations saines et louables qui peuvent même convaincre des investisseurs et partenaires : un entrepreneur passionné réussira bien souvent à séduire des clients et à trouver sa place sur le marché. Toutefois, il faudra peut-être dans ce cas prévoir quelques semaines, voire quelques mois, supplémentaires dans votre rétro-planning pour suivre des formations avant de créer votre entreprise.
Vous le voyez, le simple fait de créer des fiches récapitulant les différents secteurs d’activité qui vous intéressent (et de répondre à quelques questions somme toute assez simples) vous permet d’effectuer un premier tri dans toutes vos idées de création d’entreprise.
Elaborer un pré-projet
Vous pouvez donc désormais élaborer un pré-projet pour tous les secteurs d’activité restants (à ce stade, il devrait en rester au maximum entre 3 et 5). Ce pré-projet répond simplement à 4 questions supplémentaires (ça fait beaucoup de questions, mais c’est aussi cela, être entrepreneur : se poser des questions en permanence… et tâcher d’y trouver des réponses !).
Quelle offre, pour quelle cible, comment et où ?
Avec ces 4 questions, pour avez une ébauche de positionnement marketing. Ebauche que vous affinerez ensuite lors de votre étude de marché, bien évidemment.
Commencer à rencontrer les acteurs du marché
Une fois ces pré-projets élaborés, vous allez devoir commencer à aller à la rencontre de professionnels des secteurs sélectionnés. Visitez des points de vente, demandez des devis, interrogez des proches qui connaissent ces secteurs, etc. Il ne s’agit évidemment pas de présenter vos pré-projets à de potentiels futurs concurrents mais de « prendre la température », comprendre le fonctionnement de l’entreprise que vous souhaitez créer, avoir une idée de la journée, de la semaine, du mois type que vous serez amené à vivre si vous concrétisez votre projet.
En revanche, vous pouvez tout à fait présenter votre pré-projet à des proches de confiance pour recueillir leurs avis et conseils. Ce peut être particulièrement formateur et faire avancer votre projet !
Quel statut juridique pour votre entreprise ?
Ce mois est également à mettre à profit pour effectuer un benchmark des différents statuts juridiques et des aides à la création d'entreprise auxquelles vous avez peut-être droit. Vous devez également très rapidement déterminer le statut qu’aura votre conjoint.e dans votre projet ainsi que les implications d'un départ de votre emploi salarié (clause de non concurrence, notamment), etc.
Allez à la Chambre de Commerce et d’Industrie ou à la Chambre des Métiers pour obtenir les premières informations utiles sur les réseaux d’accompagnement locaux existants, les aides financières que vous pourrez solliciter, les formations existantes, etc.
J-10 et -9 mois : faites votre étude de marché
L'étude de marché est un exercice toujours délicat qui nécessite du temps et de la persévérance. Souvent considérée comme une étape fastidieuse d'un premier abord, l'étude de marché est pourtant au cœur de toute démarche de création sérieuse.
En quoi consiste une étude de marché ?
L’étude de marché consiste tout d'abord à vérifier que le secteur que vous avez choisi a du potentiel de façon générale, mais aussi et surtout sur votre secteur géographique. Vous pouvez dans un premier temps trouver, en ligne, de nombreuses ressources sur l’état général du marché concerné. A ce stade de votre projet, il faut être capable d’investir quelques dizaines d’euros pour accéder à des analyses payantes du marché, publiées notamment par des magazines spécialisés.
N.B. : pensez à prendre des notes ! Toutes les informations que vous aurez glanées au cours de votre étude de marché (générale et locale) devront être intégrées à votre business plan et en constitueront une partie importante. Pensez également à noter vos sources : il est toujours préférable, pour convaincre des investisseur et des partenaires, de fournir des informations fiables sur le marché.
Concrètement, l’étude de marché consiste à répondre aux questions suivantes, et à quantifier le plus possible les données associées :
- Y a-t-il de la demande sur les produits ou services que vous souhaitez proposer ?
- Les clients demandeurs de vos produits ou services sont-ils nombreux dans votre rayon de prospection ?
- Quel est le taux de renouvellement de vos produits ou services ?
- Quels sont les prix moyens de votre secteur ?
- Etc.
Quand vous avez cerné la demande, il est temps de vous intéresser à l'offre en présence sur votre secteur, autrement dit à l'état de la concurrence.
- Que proposent vos concurrents ?
- A quels prix ?
- A quelles clientèles ?
- Quels canaux de distribution et de communication utilisent-ils ?
A l’issue de votre étude de marché, vous allez pouvoir reprendre votre pré-projet et l’ajuster en fonction des données extraites du terrain. Types de produits/services, positionnement marketing (cible, prix, gamme, etc.), type d’emplacement, canaux de distribution/communication, complémentarité avec des autres existantes, valeur ajoutée de votre offre, points forts et points faibles de la concurrence, points forts et points faibles de votre offre, stratégie pour compenser vos points faibles, etc. : cela a été évoqué en début d’article, être entrepreneur consiste avant tout à se poser beaucoup de questions et à y répondre en permanence !
Etude de marché : se faire aider
Si vous souhaitez vous lancer en franchise, c'est le moment de prendre les premiers contacts avec les réseaux en présence sur votre secteur d'activité. Que proposent-ils ? Quelles sont les compétences attendues, les pré-requis techniques ? Combien prévoient-ils de budget pour démarrer ? Les réseaux qui se développent en franchise fournissent systématiquement au moins un état général du marché. Certains vont plus loin et effectuent eux-mêmes l’étude de marché local pour valider la faisabilité du projet et son potentiel de performances !
Si vous pensez plutôt vous lancer seul, cumuler le maximum d'informations pour nourrir votre projet. N'hésitez pas à vous rapprocher des réseaux d’accompagnement (Boutiques de Gestion, Réseau Entreprendre, Réseau Pôle Emploi, Juniors entreprises, associations de bénévoles...), qui pourront vous aider à prendre du recul. Autant que possible, visitez également les salons spécialisés sur votre secteur d'activité ! Et si vous avez des fonds, vous pouvez aussi commander une étude de marché local à un consultant spécialisé ou, à moindres frais, à une école de commerce ou un IUT.
Ultime chose à voir (et à régler!) pendant ces deux mois : le nom de votre entreprise. Vérifiez qu'il n'est pas déjà pris auprès de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) en lançant une recherche d'antériorité.
J-8 mois : bâtissez votre business-plan
Le business-plan est un document central dans tous projets de création d'entreprise. Il a deux principaux objectifs : établir la faisabilité d'un projet en projetant à 3 voire 5 ans la future stratégie de l'entreprise et présenter le projet clairement à tous les partenaires liés au montage. Autant dire que ce document doit être fait avec précision et rigueur.
Le business plan déroule au travers de ses différents chapitres :
- Que le projet est viable et rentable : l'idée est de démontrer que le projet répond à des besoins et peut générer un chiffre d'affaire prévisionnel permettant d'engendrer des bénéfices.
- Que l’entrepreneur sait où il veut aller : la rigueur et la précision du business plan permettent de démontrer que l'entrepreneur a les compétences commerciales, techniques et financières nécessaires pour mener à bien son projet, et qu’il a les capacités pour gérer une entreprise
- Que l’entreprise bénéficiera d’une part de marché pérenne : la projection à 3 ou 5 ans prend en compte la concurrence, et détaille les atouts du projet (avantages concurrentiels).
Le business plan suit un déroulé assez codifié en plusieurs parties :
- Le résumé opérationnel : il décrit synthétiquement le projet, ses points forts, ses objectifs
- La genèse du projet : elle présente le CV de l'entrepreneur et de son équipe
- Le produit ou service : cette partie présente l'offre de la future entreprise (avantages et inconvénients)
- Le marché : cette partie montre la nature et les tendances du marché, ainsi que la typologie de la clientèle et la concurrence
- La stratégie : cette partie présente le plan marketing de l'entreprise, les objectifs à atteindre et les facteurs clés pour les atteindre (plan de communication, R&D, unité de production, investissements, etc)
- La forme juridique retenue pour la création de l'entreprise
- Le modèle économique : cette partie s'attache à démontrer comment l’entreprise va créer de la valeur grâce à son activité et comment elle va générer du chiffre d’affaires et de la rentabilité ;
- A ces parties s'ajoutent plusieurs tableaux financiers ayant chacun un rôle important : le compte de résultat, le bilan prévisionnel, le plan de financement et enfin le budget de trésorerie. Chaque tableau permet d’exposer de manière comptable et financière le projet de l’entrepreneur.
Un business-plan n'est pas un document simple à produire. N'hésitez pas à vous faire aider dans cette étape par un expert-comptable par exemple.
Si vous avez opté pour un lancement accompagné par un réseau de franchise, certains chiffres de votre business-plan vous seront communiqués par votre franchiseur (état global du marché, état local du marché, etc.).
J-7 mois : recherchez vos financements
Avec votre business-plan en main, vous savez désormais de façon plus précise de quel investissement vous avez besoin pour couvrir les frais d'installation et de démarrage. Plus votre apport personnel sera conséquent et moins vous aurez de difficultés à convaincre un banquier de vous suivre. Pour faire gonfler votre apport personnel, faites le tour de votre famille, complétez les dossiers de demandes d'aides auxquelles vous pouvez avoir droit (fonds pour les femmes, fonds pour les jeunes créateurs, aide à la création de Pôle emploi, etc.). Dans cette phase, ne négligez aucune piste et faites jouer vos réseaux pour décrocher notamment des prêts d'honneur qui viendront ajouter du crédit à votre projet à l'heure de négocier un emprunt auprès d'une banque.
Avant de signer aveuglément avec votre banque, faites jouer la concurrence : consultez plusieurs banques et vérifiez bien toutes les clauses des contrats de prêts (remboursements anticipés, découverts, cautions personnelles, etc...). Pour l'achat de vos équipements, vous pouvez aussi faire des simulations avec des sociétés spécialisées en leasing, location avec option d'achat.
J-6 mois : cherchez votre local
Local commercial ou simple bureau, atelier artisanal, etc. : la recherche d'un local prend du temps et beaucoup d'énergie. A moins que votre projet puisse s'épanouir à domicile, pour vous lancer, il va falloir vous trouver un local correspondant le plus parfaitement possible à votre projet.
Pour trouver la perle rare, surtout lorsqu'il s'agit d'un local commercial bien placé, il faut faire feu de tous bois et multiplier les contacts et les visites : bouche à oreille, agences immobilières spécialisées, réseaux d'entrepreneurs, franchiseurs... Sachez que plus vous vous y prendrez tôt et plus vous aurez de chances de trouver le local qu'il vous faut.
S'il est vrai que, les meilleurs emplacements étant rares, mieux vaut être le premier, attention toutefois : pas de précipitation ! En effet, trop souvent, les créateurs d'entreprise aux abois acceptent les conditions des loueurs sans trop de discussion. C'est un tort, et surtout c'est très dangereux. Un loyer fixé trop haut ou des charges exorbitantes peuvent mettre en péril l'équilibre financier (et la rentabilité) d'un projet. Parfois, il est plus judicieux de commencer plus petit et moins bien placé. Chaque terme du bail commercial doit être scruté par un spécialiste pour s'éviter de très onéreuses déconvenues.
Identifier le bon local
En préambule, rappelons que toutes les activités ne nécessitent pas un local un emplacement n°1 ! Si vous cherchez un bureau pour une entreprise de services à la personne, vous n’avez pas nécessairement besoin d’être en plein centre-ville, dans une grande rue commerçante, en particulier si vous faites partie d’un réseau de franchise. Ce n’est pas tant votre visibilité physique que votre visibilité web et votre capacité à démarcher des structures prescriptrices qui détermineront le potentiel de développement de votre entreprise. Il en va de même dans le bâtiment ou bien d’autres activités.
Ceci étant dit, il faut rappeler qu’on ne choisit pas un local sur papier, sur annonce. Pour déterminer le potentiel du local, il faut aller sur place et passer du temps dans la rue et le quartier de ce local, notamment quand on souhaite ouvrir un commerce.
- Y a-t-il des arrêtes de transport en commun à proximité ? Si oui, les voyageurs passent-ils ensuite devant le local ou choisissent-ils majoritairement un autre chemin ?
- Combien de personnes passent dans cette rue chaque jour ? Y a-t-il des différences entre les jours de la semaine ?
- Quelle est la typologie des passants ?
- Etc.
Ces informations sont primordiales : un local peut paraître idéal sur le papier mais s’il ne correspond pas au parcours choisi par la majorité des passants, alors il ne ramènera pas beaucoup de trafic !
Enfin, il est parfois pertinent d’opter pour un local un peu moins bien placé et d’investir l’équivalent du montant économisé sur le loyer dans une communication performante, pour attirer le trafic qui ne passe pas naturellement devant la vitrine.
Une fois le local trouvé, il va vous falloir l'aménager et l'équiper. Cette phase prend également beaucoup de temps. Entre les contacts avec les artisans (peintres, plaquistes, aménageurs, etc), les demandes de devis et la réalisation des travaux, il peut se passer plusieurs semaines. Dans cette étape, si vous avez opté pour un développement en franchise, votre réseau pourra vous aider.
Si votre activité peut se passer de local commercial, essayez d’obtenir une place dans une pépinière ou un incubateur pour bénéficier du soutien de la structure. Si vous envisagez d’exercer à domicile, vérifiez bien que vous êtes autorisé à le faire.
J-5 mois : choisissez votre statut juridique
SARL, SAS, EURL, entreprise individuelle, SASU... chaque statut juridique a ses avantages et inconvénients d'un point de vue social et fiscal. Pour faire le bon choix, n'hésitez pas à vous faire aider par un expert comptable, voire un notaire. Pour chaque option, évaluez le montant des cotisations et des charges sociales que vous aurez à payer. Anticipez sur l'avenir, prévoyez les situations délicates comme le décès ou la faillite. Si vous prenez des associés, anticipez sur d'éventuelles mésententes. Et si votre conjoint envisage de travailler avec vous, étudiez toutes les options d'un statut spécifique que lui. Selon le statut choisi, vous aurez plus ou moins de formalités administratives à accomplir : rédaction des statuts, rédaction d'un pacte d'actionnaire, déclaration d’insaisissabilité, etc.
Si vous avez opté pour la franchise, c'est le moment de signer votre contrat de franchise et de suivre la formation initiale proposée par votre franchiseur.
J-3 mois : préparez votre ouverture
Vos offres ont été peaufinées, les fournisseurs contactés, les négociations sont en cours. L'heure est venue de rentrer dans le concret. Préparez d'ores et déjà vos outils de communication qui encadreront vos premières actions commerciales : emailing, flyers, affiches.
L'heure est aussi venue de déposer le nom de votre entreprise à l'INPI et de prendre les premiers contacts pour de futurs recrutements. Si vous êtes encore en poste salarié, il est l'heure de prévenir votre employeur de votre futur départ et de lancer le compte à rebours de votre préavis.
J-2 mois : ouvrez un compte bancaire
Vos financements sont bouclés, vous avez réuni les fonds nécessaires à votre création ? Déposez-les sur un compte bancaire dédié. Pensez aussi à créer votre site internet pour qu'il soit fin prêt pour votre lancement.
J-1 mois : réglez les derniers détails
C’est la dernière ligne droite avant le grand jour. L'heure est au réglage des derniers détails avant le lancement. Les travaux dans votre local s'achèvent. Les premiers stocks sont livrés. Les entretiens d'embauche se terminent. Fixez une date de lancement !
Jour J : le grand jour
Votre entreprise est prête à être lancée. Reste à l'immatriculer en vous rendant au CFE (centre de formalités des entreprises) dont dépend votre activité : Chambre du Commerce et de l'Industrie, Chambre des Métiers, URSSAF, Greffes du Tribunal. Les démarches peuvent aussi être réalisées en ligne. Après vérification de votre dossier, le CFE va vous faire parvenir un récépissé de dépôt qui donnera officiellement vie à votre entreprise. Selon le statut choisi, vous devrez faire paraître une annonce légale dans un journal officiel. Reste plus qu'à signer les contrats d'assurance pour couvrir votre activité et à lancer la communication pour votre premier jour d'ouverture.