Définition coiffeur : métier, formation et débouchés
Tout savoir sur ce qui définit le métier de coiffeur, la formation et les débouches
Le métier de coiffeur suscite encore bien des vocations. Il faut dire que le secteur a de quoi séduire, avec un CA de 5.8 milliards d’euros dégagé chaque année. Pour exercer cette activité, encore faut-il être titulaire d’un diplôme, obtenu en formation initiale ou dans le cadre d’une reconversion. Par la suite, l’entrepreneur devra choisir le mode d’exercice de son activité : à domicile, aux côtés d’une enseigne en franchise en coiffure ou en dans son propre salon.
Les chiffres clés du secteur de la coiffure
Le marché de la coiffure a le vent en poupe : il est tout simplement le deuxième secteur de l’artisanat en France en termes d’actifs, après la maçonnerie générale. Chaque jour, ce sont quelque 900 000 personnes qui poussent la porte d’un salon de coiffure, pour un chiffre d’affaires estimé à 5.8 milliards d’euros annuels selon l’UNEC, l’Union nationale des Entreprises de Coiffure.
La coiffure, c’est également :
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85 492 établissements, dont 53.2% n’emploient aucun salarié ;
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184 065 actifs ;
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17 610 apprentis.
Les indépendants représentent 90% des établissements, et si l’on ne compte que 6 500 salons de coiffure intégrés à des enseignes en franchise ou en licence de marque, ceux-ci pèsent 25 à 30% du CA et occupent également un plus grand nombre de salariés.
En parallèle, on assiste à un fort développement de l’activité de coiffeur à domicile, avec un nombre d’installations qui a été multiplié par deux entre 2000 et 2007, et qui a encore doublé entre 2007 et 2017. En nombre d’activités, la coiffure à domicile représente ainsi 25% du secteur.
Enfin, la coiffure est essentiellement une activité féminine : les coiffeuses représentent ainsi 90.5% des salariés en salon. En moyenne, elles sont âgées de 32 ans et ont 6 ans d’ancienneté dans l’établissement où elles exercent leur activité.
Quels sont les diplômes pour exercer le métier de coiffeur ?
Le métier de coiffeuse ou de coiffeur est réglementé, il convient donc d’être titulaire d’un diplôme pour l’exercer. Aujourd’hui, il existe 4 diplômes en France :
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Le CAP coiffure : ce diplôme de niveau V est reconnu par l’État et s’obtient après une formation en deux ans ;
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Le BP coiffure : il est indispensable pour ouvrir votre propre établissement, mais également pour devenir gérant ou manager d’un salon ;
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Le BTS métiers de coiffure : ouvert après un bac technique ou professionnel, il s’obtient en deux ans.
- Le Brevet de Maîtrise (BM) coiffure : il faut nécessairement être titulaire d’un BP pour suivre cette formation dispensée dans les Chambres de Métiers et de l’Artisanat ou les centres de formations des fédérations de la coiffure.
Pour ouvrir un salon de coiffure, il faut impérativement détenir un BP coiffure, un BM coiffure ou un brevet de maîtrise, ou que l’un des salariés ou le conjoint collaborateur en soit titulaire. Seule exception, si vous décidez de vous lancer dans la coiffure pour hommes dans une commune de 2 000 habitants, vous êtes dispensé de la condition de diplôme.
LLa reconversion professionnelle en coiffure
Le plus souvent, on devient coiffeur ou coiffeuse au lycée, dans le cadre de la formation initiale. Cependant, il n’est pas rare que les candidats à la reconversion professionnelle optent pour le secteur de la coiffure et pour se former, ils peuvent compter sur :
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Le GRETA : ces centres de formations pour adultes proposent de passer le CAP coiffure avec une période d’immersion professionnelle dans un salon ;
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Les centres de formation coiffure privée : en présentiel ou à distance, il est tout à fait possible de se former au métier de coiffeuse ou coiffeur, sur une durée de quelques mois à 2 ans.
Quels sont les qualités d’un bon coiffeur ?
Le coiffeur est un professionnel multi-casquettes, à la fois habile de ses mains et bon vendeur. C’est ainsi qu’il doit mettre en avant ses savoir-faire comme la capacité à choisir une coupe ou une couleur en fonction de la physionomie des personnes, se tenir au courant des dernières tendances, faire preuve de créativité…
Il lui faut également disposer d’un grand sens du relationnel, puisqu’il devra accueillir et échanger avec ses clients à longueur de journée, pour ainsi les fidéliser. La cordialité, la discrétion ou la capacité à mener des conversations sont donc essentielles pour être coiffeur.
En outre, le coiffeur doit être un bon vendeur. La revente des produits de coiffure pèse un poids certain dans le chiffre d’affaires, il faut donc parvenir à en réaliser le plus possible.
Enfin, le métier de coiffeur présente certaines contraintes physiques. Une part importante des professionnels sont contraints d’abandonner le métier à cause des allergies liés à la manipulation des produits. Il faut être en outre résistant, physiquement et moralement, pour supporter de longues heures de station debout et les pics d’activité des week-ends, qui impliquent de travailler longtemps sans pause.
Où exercer son activité de coiffeur ?
L’entrepreneur dispose de trois voies pour exercer son métier de coiffeur.
La coiffure à domicile
Nous l’avons vu, cette activité connaît un véritable essor en France. Pour pouvoir se lancer comme coiffeur ou coiffeuse à domicile, il faut bien entendu être titulaire d’un diplôme, ou justifier d’une expérience de 3 ans en tant que dirigeant d’entreprise, travailleur indépendant ou salarié dans l’exercice de la coiffure sur le territoire de l’Union européenne ou dans un État partie à l'Espace économique européen.
En outre, vous devrez obtenir au préalable une carte d’artisan ambulant, à moins que vous n’ayez opté pour le régime de la micro entreprise et que vous exerciez votre activité seulement dans la commune où vous résidez.
La coiffure aux côtés d’une enseigne en franchise
En rejoignant une enseigne en franchise ou en licence de marque, le coiffeur reçoit clés en main un concept qui a su faire ses preuves de longues années durant sur le marché. Il bénéficie en parallèle de la réputation de l’enseigne et de l’image de marque positive qu’elle véhicule auprès des clients.
Autre avantage, la formation et l’accompagnement proposés par les têtes de réseau. Qu’il s’agisse de Dessange, Frank Provost, Camille Albane ou encore d’Addict Paris, tous se tiennent aux côtés du franchisé tout au long de l’exploitation, pour leur offrir les meilleures garanties de réussite.
3. Ouvrir son propre salon en indépendant
L’activité est le plus souvent mixte, artisanale pour tout ce qui relève de la coupe et de la coiffure, commerçante pour la revente de produits. Avant de se lancer, l’entrepreneur devra réaliser une étude de marché ou un business plan, pour vérifier que l’activité présente toutes les garanties de rentabilité sur la durée. Il devra ensuite choisir une structure juridique pour ouvrir son salon de coiffure, micro entreprise, entreprise individuelle ou société commerciale.