La franchise : trois raisons qui expliquent la multiplication des points de vente franchisés
La franchise : pour quelles raisons les points de vente franchisés se multiplient en France ?
En quelques années, la franchise est devenue LA principale alternative pour créer son entreprise. De fait, en 10 ans, le nombre de réseaux a progressé de plus de 63% tandis que le nombre de franchisés a progressé quant à lui de 50%. Dans le même temps, le chiffre d’affaires cumulé des enseignes est passé de 47,78 milliards d’euros à plus de 60 milliards. Ainsi, aujourd’hui, avec plus de 2000 réseaux recensés en 2018 (représentant plus de 75 000 points de vente), la franchise continue de séduire, chaque année, de nombreux entrepreneurs sur le territoire national, désireux de se lancer dans la création d’entreprise tout en limitant les risques financiers. Mais qu'est-ce qui explique le succès rencontré par ce mode de collaboration contractuelle dans l’hexagone ? Pour vous, Toute la Franchise a ciblé trois facteurs clés.
La franchise, un système qui permet de créer son entreprise même avec un faible investissement…
La franchise : pour quelles raisons les points de vente franchisés se multiplient en France ? En France, on dénombre aujourd’hui pas moins de 2000 réseaux de franchise, tous positionnés sur des secteurs et des marchés différents. Après s’être essentiellement développée dans le secteur de l’équipement de la personne et de la maison, de l’hôtellerie, de l’alimentaire et de la coiffure, la franchise a élargi son champ d’action afin d’être en adéquation avec les besoins et l’évolution de la société. Ainsi, ces secteurs historiques, qui continuent d’occuper encore aujourd’hui une part importante dans le poids économique de la franchise avec des réseaux matures et dynamiques sont rejoints chaque année par de nouveaux acteurs. Une croissance qui permet aux candidats à la franchise de disposer d’un large choix de réseaux pour entreprendre. En effet, le nombre de concepts est pléthorique, ce qui fait que, quel que soit leurs aspirations et leur projet entrepreneurial, les entrepreneurs n’auront aucun problème à trouver un concept adapté à leur vision.
Proposant différents concepts avec différents coûts d’investissement, la franchise est une véritable aubaine pour les candidats entrepreneurs, qui ne sont ni des créatifs ni des défricheurs de tendance. Pour ces entrepreneurs, le système de la franchise leur facilite réellement le passage à l'acte, en leur permettant de pouvoir exploiter un concept testé et éprouvé, sans avoir à partir de zéro en créant un nouveau concept et en le mettant au point pendant de nombreuses années.
Créer son entreprise en franchise quel que soit son budget
La franchise coûte globalement plus cher qu’une création d’entreprise en indépendant. Aux coûts inhérents à la création (besoin en fonds de roulement, stock, frais juridiques, communication initiale, droit au bail, etc.), il faut en effet ajouter les droits d’entrée de l’enseigne et, parfois, les droits de formation, facturés en plus. En outre, les redevances dues au franchiseur viennent en supplément des charges d’exploitation de l’entreprise et augmentent donc mécaniquement le besoin en fonds de roulement.
Pourtant, il est possible de devenir franchisé, même sans aucun apport personnel ! Et pour cause : certaines activités ne demandent aucun investissement et certaines enseignes ne demandent aucun droit d’entrée ; elles se rémunèrent uniquement sur le chiffre d’affaires généré par les membres de leurs réseaux. C’est le cas par exemple de certaines enseignes immobilières qui intègrent dans leurs réseaux des mandataires sans aucun droit d’entrée et sans aucun apport personnel !
Parallèlement, plusieurs enseignes proposent des concepts de micro-franchise, comme l’enseigne de services à la personne O2 Care Services et sa micro-franchise de jardinage. Ce format permet, moyennant un apport personnel de seulement 10.000€ voire moins en fonction des enseignes, de devenir franchisé en micro-entreprise avec un concept performant.
A contrario, certaines enseignes de commerces spécialisés (grandes surfaces alimentaires et grandes surfaces de bricolage, par exemple, mais aussi certaines enseignes de restauration) exigent des apports personnels relativement conséquents, de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros. Et pour cause : l’investissement initial est considérable.
Et bien sûr, entre ces deux extrêmes, il existe des centaines d’enseignes qui exigent des apports personnels compris entre 5.000€ et 50.000€, comme en témoigne la 15ème enquête annuelle de la Fédération Française de la Franchise et de la Banque Populaire :
- 33% des projets de création d’entreprise en franchise ont nécessité un investissement de moins de 50.000€ (donc un apport personnel de moins de 20.000€)
- 25% des projets ont nécessité un investissement compris entre 50.000€ et 100.000€ (soit un apport personnel compris entre 20.000€ et 35.000€)
- 36% des projets ont demandé un investissement compris entre 100.000€ et 500.000€ (soit un apport personnel compris entre 35.000€ et 175.000€)
- Seulement 6% des projets ont exigé un investissement de plus de 500.000€ (soit un apport personnel supérieur à 175.000€).
D’une manière générale, c’est l’une des grandes forces de la franchise : permettre à tous de trouver un concept performant en fonction de son budget, de sa capacité d’investissement. Il est ainsi tout à fait possible de créer une entreprise en franchise avec moins de 5.000€ d’apport ou avec plus de 200.000€ d’apport ! Tout dépend du secteur d’activité.
Souvenez-vous simplement que, généralement :
- Les entreprises nécessitant un local, un stock et du personnel nécessitent un apport personnel important ;
- Les entreprises ne nécessitant pas de local, pas de stock et pas de personnel nécessitent un apport personnel faible voire nul.
- La rentabilité est bien souvent proportionnelle au montant de l’investissement : plus l’apport initial sera important et plus il sera possible de dégager des rentabilités élevées.
La franchise : voie royale pour la reconversion professionnelle
Tout quitter pour se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale. C’est le choix que font chaque année de nombreux entrepreneurs en quête d’un nouveau challenge professionnel. Pour ces derniers, la franchise demeure le moyen le plus sûr pour entamer une reconversion professionnelle avec certaines garanties (savoir-faire éprouvé, une base clientèle, un concept qui a fait ses preuves etc.). De plus, la plupart des franchiseurs, lorsqu'ils dressent le profil du candidat type, ne demande jamais à ce que le candidat à la franchise ait une expérience dans le domaine d'activité de son réseau de franchise. Pour pallier cela, les enseignes proposent aux candidats à la franchise des formations initiales alliant la théorie et la pratique, afin de transmettre à ces derniers tout le savoir-faire du réseau, ainsi que les bonnes pratiques nécessaires à la réussite de leur secteur d’activité.
C’est en effet une autre des grandes forces de la franchise : par définition, le franchisé « loue » un savoir-faire développé et éprouvé par le franchiseur sur une ou plusieurs unités pilotes. La transmission de ce savoir-faire est donc l’un des piliers du contrat de franchise. En outre, selon la 15ème enquête annuelle de la Fédération Française de la Franchise et de la Banque Populaire, plus de 90% des réseaux mettent en place une formation initiale de plusieurs semaines (la durée moyenne de ces formations initiales était de 55 jours en 2018). Enfin, plus de 75% des franchisés étaient auparavant salariés avant de créer leur entreprise en franchise. La franchise apparaît donc bel et bien comme la solution la plus pertinente pour une reconversion professionnelle : non seulement le franchiseur forme les franchisés aux principes de la gestion d’une entreprise (gestion, comptabilité, management, marketing, vente, prospection, etc.) mais aussi à leur nouveau métier, dans tous ses aspects.
La franchise permet de limiter la prise de risques lors de la création d'une entreprise
Enfin, le principal avantage de la franchise, est de permettre aux franchisés de bénéficier d'un concept qui a été largement éprouvé. En effet, c’est la définition même de la franchise, considérée comme une méthode de « réitération du succès ». Le franchiseur a d’abord développé un concept sur un point de vente, dit pilote. Pendant au moins une à deux années (parfois bien plus), il a affiné ce concept en fonction des retours du marché puis il l’a formalisé dans un Manuel Opératoire et a construit sa formation initiale afin d’être en mesure de transmettre à des franchisés ses méthodes de travail, son concept architectural, ses stratégies marketing et merchandising, ses méthodes de vente, ses méthodes de fabrication, ses méthodes de management, etc. Bref : tous les éléments qui ont permis la réussite du point de vente pilote sont formalisés dans ce Manuel Opératoire, qui est transmis aux franchisés ! Il est même fréquent que des enseignes éprouvent leur concept sur plusieurs points de vente en succursales (parfois plusieurs centaines) en même temps qu’elles se développent en franchise. Ce genre de réseau dispose de nombreux atouts pour recruter des candidats à la franchise, du fait de ces nombreux points de vente en propre. C’est aussi parce que le concept a été largement éprouvé par le franchiseur que le taux de défaillance des entreprises franchisées est généralement considéré comme étant nettement plus bas que celui des entreprises indépendantes. Sur ce point encore, d’ailleurs, les résultats de la 15ème enquête annuelle de la franchise réalisée par la Fédération Française de la Franchise et la Banque Populaire sont éloquents :
- 79% des franchisés se sentent plus forts qu’un commerçant isolé
- 76% des franchisés estiment avoir été bien préparés à l’activité par la formation initiale
- 72% des franchisés sont optimistes quant à l’avenir de leur entreprise
Ces chiffres témoignent véritablement de la manière dont la franchise répond efficacement aux attentes des porteurs de projet souhaitant s’inscrire dans une démarche de reconversion professionnelle.
De ce fait, la création d'entreprise en franchise offre donc aux entrepreneurs un avantage de poids face à une création d'entreprise plus classique : celui de gagner des années de création et de mise au point d'une idée. Il va sans dire que choisir la franchise, et ce pour les raisons évoquées plus haut, permet de limiter la prise de risques liées à la création d'une entreprise. Mais cependant, créer une entreprise en franchise n’est pas toujours synonyme de succès. Pour se prémunir de toutes mauvaises surprises, il est important de faire, en amont, une étude approfondie sur le réseau ciblé. Cette étude a pour but de mettre en lumière les pièges à éviter.
Afin de mesurer le poids économique de la franchise en France, et ainsi mesurer son impact direct, indirect et induit sur l’économie française, la Fédération Française de la Franchise réalise chaque année une étude sur l’ensemble des réseaux commerciaux ou de service utilisant la franchise en France. La plupart des réseaux sont mixtes à savoir qu’ils comptent un certain nombre de points de vente en franchise et un autre nombre en succursale.
Le poids économique de la franchise en France en 2019 :
- 1ère en Europe
- 3ème mondiale
- 2 004 réseaux
- 75 193 points de vente franchisés
- 62 milliards de chiffres d’affaires
- Près de 700 000 emplois (directs et indirects)