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Le marché du bâtiment : tendances et chiffres-clés

Evolutions réglementaires, opportunités en franchise : tout savoir sur le marché du bâtiment

Modifié le - Publié le

Particulièrement bousculé par la crise du Covid-19, le marché du bâtiment a rebondi dès 2021 pour retrouver rapidement son niveau d’avant-crise. Secteur porteur de l’économie française, le bâtiment est en outre dynamisé par une volonté politique et des consommateurs d’améliorer les performances énergétiques. Focus sur le marché du bâtiment en 2023.

Le marché du bâtiment : tendances et chiffres-clés

Bilan 2023 et prévision 2024 dans le bâtiment

2023 : une année en demi-teinte

Selon la Fédération Française du Bâtiment, en 2023, l’activité du BTP a globalement baissé de 0,6% en volume.

Sur le seul segment de la construction neuve, le recul est plus marqué à -7,8%, avec seulement 286.000 mises en chantier en 2023. A titre de comparaison, l’année 1990 avait enregistré 275.000 mises en chantier.

Ce ralentissement du secteur s’explique de plusieurs manières :

  • Conditions d’accès au crédit plus difficiles ;
  • Ralentissement économique ;
  • Inflation ;
  • Hausse des prix des matériaux (en raison, notamment, de la guerre en Ukraine et du contexte géopolitique global) ; Hausse des prix de production (de 6,3% en moyenne) ;
  • Etc.

Ainsi, si le recul reste maîtrisé en 2023, le marché du bâtiment est donc dans une situation particulièrement délicate. Une situation qui ne devrait pas vraiment s’arranger en 2024.

2024 : la crise du neuf s’installe

En effet, selon les experts du secteur, la crise du neuf devrait véritablement s’installer en 2024.

Pour la Fédération Française du Bâtiment, le secteur devrait enregistrer en 2024 un recul global de chiffre d’affaires de -5,5%. A lui seul, le segment de la construction neuve devrait chuter de -14,6% (-21,3% pour le logement neuf et -6% pour le non-résidentiel neuf).

Par ailleurs, la diminution prévue de -12% du nombre de permis de construire annonce une crise du neuf qui va s’installer durablement. Pour les professionnels du secteur, à moins de mesure prises ou d’un contexte plus favorable, l’activité devrait ainsi reculer de -9% d’ici 2025.

L’amélioration-entretien reste un segment porteur

Un segment de marché cependant tire son épingle du jeu dans ce contexte morose : l’amélioration-entretien de l’habitat.

C’était déjà ce segment qui, en 2023, avait permis de maintenir la baisse du marché du bâtiment dans des proportions raisonnables, grâce à sa croissance de +2,6% (+3% pour la seule rénovation énergétique).

Dans la même logique, et même si la croissance sera plus restreinte en 2024 (+1,6%), le segment de marché de l’amélioration-entretien du bâtiment reste porteur malgré la crise.

C’est en particulier la rénovation énergétique qui soutient la bonne santé de ce segment de marché, portée par des dispositifs gouvernementaux encourageants tels que MaPrimeRénov’.

Bâtiment : un marché, trois secteurs

Le marché du bâtiment est en réalité composé de 3 secteurs d’activité :

  • Les artisans du bâtiment (plombiers, maçons, plaquistes, plâtriers peintres, etc.), qui représentent plus de 60% du marché ;
  • Les constructeurs et promoteurs immobiliers, qui représentent près de 24% du marché ;
  • Les travaux publics, qui représentent un peu plus de 13% du marché.

A ces trois secteurs, on peut ajouter un dernier métier, les courtiers en travaux.

En outre, l’activité du marché se répartit de la manière suivante, en 2021, pour un chiffre d’affaires global de 149 milliards d’euros :

  • 40 milliards d’euros dans le logement neuf ;
  • 48 milliards pour l’amélioration et l’entretien de logements ;
  • 28 milliards dans le neuf hors logement ;
  • 33 milliards d’euros pour l’amélioration et l’entretien des bâtiment hors logement.

    Un marché fluctuant touché par la crise du Covid-19

    Le marché du bâtiment est un marché extrêmement fluctuant. Et ce, parce qu’il dépend de nombreux paramètres extérieurs sur lesquels les acteurs du secteur ont peu d’emprise.

    Même si les organisations professionnelles entretiennent un dialogue constant avec l’Etat concernant les réglementations, ce sont bien souvent, en définitive, des considérations budgétaires qui conditionnent les orientations de l’Etat en matière de crédits d’impôts, prêts à taux zéro, subventions, etc. Quant aux réglementations environnementales, elles sont guidées par une volonté politique globale de rendre le secteur du bâtiment, fortement émetteur de gaz à effet de serre, plus vertueux sur le plan environnemental.

    Le contexte socio-économique enfin, impacte fortement le marché du bâtiment : les acteurs, particuliers notamment, étant très attentifs en périodes de crise ou de doute et privilégiant l’épargne à l’investissement.

    C’est ainsi que le marché du bâtiment a connu une forte chute entre 2011, pic historique du secteur, et 2015 où le chiffre d’affaires de la construction de logements neufs est descendu à moins de 35 milliards d’euros. Cependant, le marché a rebondi dès 2016 pour connaître une croissance constante qui pouvait espérer retrouver le niveau de 2011 à l’horizon 2022 ou 2023.

    Malheureusement, la crise Covid-19 est passée par là. Le marché du bâtiment a donc connu une chute brutale de l’activité, à -15,2%, notamment à cause au confinement strict de mars 2020 et à l’arrêt quasi-total des chantiers, notamment dans la construction neuve. Sans le confinement, la Fédération Française du Bâtiment estime ainsi que le recul global aurait été de seulement 4,6%.

    En 2021, des perspectives en demi-teinte pour le bâtiment

    En 2021, pour faire face à la situation, la Fédération Française du Bâtiment avait émis quelques préconisations. A savoir :

    • Pour la primo-accession neuve : un crédit d’impôt sur les annuités d’emprunt en neuf, égal à 40% de l’annuité plafonnée sur les cinq premières annuités, cumulable avec le prêt à taux zéro et un crédit d’impôt sur les annuités porté à 50% pour le bonus RE2020 ;
    • Pour l’investissement locatif privé neuf : un bonus RE2020 sur le Pinel avec une réduction d’impôt majorée de moitié.

    Et ce, tout en réinvestissant dans la construction de logements sociaux, qui baisse d’année en année depuis au moins 2015.

    Du reste, la FFB toujours prévoyait déjà un rebond de l’activité en 2021 avec une croissance estimée de +11,3% en volume. Un rebond qui n’aurait pas suffi à effacer les pertes subies en 2020. L’organisation professionnelle proposait d’ailleurs d’évacuer 2020 des analyses statistiques, en raison de son caractère exceptionnel, pour comparer les années à venir avec 2019 comme année de référence. En suivant cette logique, le rebond de 2021 aurait en réalité correspondu avec une baisse de 5,6% par rapport à 2019.

    La rénovation énergétique quant à elle ainsi que les travaux d’amélioration de l’habitat devaient retrouver en 2021 leur niveau de 2019, soutenus par différents dispositifs d’aide : Ma Prime Rénov’, France Relance, Habiter Facile, Aide à l’adaptation du logement au vieillissement, etc.

    2022 et 2023 : un rebond plus fort que prévu pour le bâtiment

    Finalement, il apparaît que le secteur du bâtiment a enregistré un rebond plus important que ce que la FFB espérait en 2020.

    Ainsi, hors effet de prix, le marché a bondi en 2021 de 12% et a enregistré une hausse de 5% des prix, ce qui a ramené le chiffre d’affaires du secteur à 149 milliards d’euros, soit 1 milliard de plus qu’en 2019.

    Dans le détail, le neuf a progressé de 21% en 2021, porté par le logement, qui a enregistré une croissance de +25%. L’amélioration-entretien de son côté affiche une hausse plus limitée, à +6%, mais avait été moins pénalisé par la crise.

    Mais surtout, le secteur a été particulièrement porté par des investissements publics. La France a ainsi investi plus de 250 milliards d’euros dans le bâtiment, soit 19,2% de plus qu’avant la pandémie. L’objectif : maintenir l’activité à flot et préserver l’emploi, le bâtiment représentant près 1,5 million de salariés.

    Il reste que la guerre en Ukraine a eu un impact considérable sur les prix des matériaux, ce qui devrait avoir une influence sur la santé du secteur dans les mois à venir. Affaire à suivre, donc.

    Le bâtiment : un secteur riche d’opportunités en franchise

    Dès lors, le marché du bâtiment présente encore des opportunités pour les porteurs de projet souhaitant entreprendre sur le secteur. La clé est de miser sur les segments encouragés par ces différents dispositifs. A savoir :

    En effet, la franchise apparaît plus que jamais comme l’une des meilleures alternatives pour créer son entreprise. C’est d’ailleurs la conclusion d'un rapport sur les effets de la crise des subprimes, publié en 2010 par un laboratoire de recherche de l’Université de la Méditerranée et qui avançait : « l’appartenance à un réseau de franchise protègerait le commerçant des effets les plus brutaux de la crise. Les aides et l’assistance du franchiseur, mais aussi ses compétences (notamment management du réseau et marketing-ventes ici) permettraient aux points de vente franchisés de mieux traverser les crises économiques. »



    Mots clés : Franchise Day
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